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Anatta2
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Auteur Message
viriya
Web


Inscrit le: 27 Juil 2006
Messages: 601
Localisation: idf

MessagePosté le: Ven 18 Aoû, 2006 23:24    Sujet du message: Répondre en citant

moinesasana a écrit:
Je me doutais que ma petite question sur nibbāna et les agrégats susciterait quelques remous.

Logique, c’est LA question piège par excellence.

Et vous êtes tous tombés dedans.

À plus...


Bonsoir Vénérable Sasana,

Je pense que chacun de nous a lu votre article Anatta sur le site www.dhammadana.org

Est il possible pour vous de nous expliciter un peu plus comment vous arriviez à adhérer, à appréhender cette notion de Anatta ? car j'imagine que vous aviez aussi confronté à cette question et quelle est la manière correcte pour s'en sortir ?


Avec respect.
_________________
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viriya
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moinesasana
Bhikkhu


Inscrit le: 28 Juil 2006
Messages: 49
Localisation: Myanmar

MessagePosté le: Mar 22 Aoû, 2006 18:03    Sujet du message: Répondre en citant

La réponse à votre question est des plus simples : dix années de pratique et d’étude de l’enseignement.
Dont 18 mois consacrés à deux retraites solitaires et intensives à l’établissement de l’attention, c’est-à-dire l'observation de l’apparition et de la disparition des phénomènes aux six portes sensorielles qui permet de faire l’expérience in situ de l’enseignement de Bouddha.
Quand à la partie théorique, elle doit s’appuyer UNIQUEMENT sur la parole d’origine de Bouddha, éventuellement de ces principaux disciples et on ne doit envisager la lecture des commentaires qu’avec une grande circonspection. Même les livres d’un génie comme Mahasi Sayadaw ne doivent pas être acceptés pour argent comptant.

Appréhender la notion de l’absence d’en-soi des choses est forcément une chose fort délicate et il est peu probable que l’on y parvienne seulement par les études.
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pol



Inscrit le: 14 Aoû 2006
Messages: 80
Localisation: corsica

MessagePosté le: Lun 28 Aoû, 2006 2:49    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour et bienvenue moine Sasana,

J'aime bien votre façon d'appréhender les choses. Et j'aime aussi le remue-ménage que vous suscitez.

Si je peux me permettre un avis.

Indiquer la nécessité de la discipline et de l'expérience par soi-même, revenir au début qui est aussi la fin de la pratique, l'attention, la pleine conscience, oui, venir à se poser des questions qui soient d'abord éminemment pratiques.

moinesasana a écrit:
La réponse à votre question est des plus simples : dix années de pratique et d’étude de l’enseignement.
Dont 18 mois consacrés à deux retraites solitaires et intensives à l’établissement de l’attention, c’est-à-dire l'observation de l’apparition et de la disparition des phénomènes aux six portes sensorielles qui permet de faire l’expérience in situ de l’enseignement de Bouddha.
Quand à la partie théorique, elle doit s’appuyer UNIQUEMENT sur la parole d’origine de Bouddha, éventuellement de ces principaux disciples et on ne doit envisager la lecture des commentaires qu’avec une grande circonspection. Même les livres d’un génie comme Mahasi Sayadaw ne doivent pas être acceptés pour argent comptant.

Appréhender la notion de l’absence d’en-soi des choses est forcément une chose fort délicate et il est peu probable que l’on y parvienne seulement par les études.


Je me pose personnellement d'abord cette question: quelle est la forme de mon attachement?

J'ai pu noter, accessoirement, combien la doctrine Theravadin est chère à ceux qui la professent.

Est-ce attachement?

La réponse se fait d'elle-même.

Il faut se renier bien souvent dans le cours d'une vie, ceci vaut pour ceux qui ont encore la chance de trouver, chaque fois, une meilleure réponse, une nouvelle opportunité, un nouveau savoir. Parfois même au coeur des textes les plus antiques.

Toute la doctrine bouddhique s'articule autour de la souffrance. La souffrance, c'est l'expérience la plus constante, c'est le lot du vivant.

Si tout est impermanent, l'impermanence du vivant, sa destruction, cela se fait dans la souffrance le plus souvent.

Comme l'attention peut s'établir le mieux par la conscience du souffle, le rappel aux principes fondamentaux du bouddhisme passe par la confrontation à ce qui advient, toujours porteur de souffrance, à terme.

Ce que l'on fuit le plus, évidemment, c'est le mal-être, c'est la souffrance. Or, sa rencontre détermine chaque fois la possibilité d'une remise en question pour espérer en finir une bonne fois.

Mais comment tout ce qui ressent peut-il échapper à la sensation de la souffrance? Comment tout ce qui juge peut-il échapper à l'erreur, et comment tout ce qui croit peut-il échapper à l'illusion?

Une fois déterminés ses attachements, comment savoir leur échapper, s'ils sont véritablement cause de notre souffrance, et d'ailleurs, pourquoi le faire s'ils sont indicateurs du chemin qu'il ne faut pas suivre?

Oui, il faut brûler beaucoup au feu du doute et de l'expérience, et une fois convaincu que la doctrine du bouddha est bien la voie de la libération, il faut encore savoir la comprendre, et surtout la mettre en rapport de notre quotidien.

Qu'en est-il ici même?

Faut-il faire quelque chose dans notre vie de la notion d'anatta?

Peut-être.

Faut-il faire quelque chose de la notion d'impermanence?

Peut-être.

Mais que faut-il faire de notre vie? Que faut-il faire de nos rencontres?

Quand s'imposent à nous de nouvelles vues, de nouvelles personnes, de nouvelles idées, que devons-nous en faire?

Les saisir? Les classer, les classifier? Prendre l'un, rejeter l'autre, pratiquer la discipline du choix. Etre la forteresse inexpugnable du dhamma?

Et oublier l'absence de nature propre, et celle de permanence?

Oui, assurément pour ses défenseurs, ceux qui ont une mission.

Quant aux autres, ceux qui croient aussi à la bienveillance, à réalité du lacher-prise, et peut-être à l'impermanence même de ce qu'il y a de plus sacré, ceux là sont-ils encore enfants de la doctrine du bouddha? Et quelle mission peuvent-ils avoir?

Je ne sais pas.

Je ne cherche que mes attachements, et les moyens de les dépasser.

Et aussi la fin de la souffrance.

Pour tout le monde. Sans trop savoir comment. Mais je sais bien pourquoi.

Merci pour vos lumières dans la Voie.

Amitiés, pol.
_________________
Ne pas faire le mal,
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de l'Eveillé. [Dhp 183]
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