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SammaSamBuddha : 4 Nobles Vérités - Anatta

 
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viriya
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Localisation: idf

MessagePosté le: Lun 11 Déc, 2006 1:31    Sujet du message: SammaSamBuddha : 4 Nobles Vérités - Anatta Répondre en citant

... suite du post La compassion... http://forumetta.free.fr/viewtopic.php?t=139

L’apparition d’un SammaSambuddha

    Le Boddisatta quitta alors les cinq ascètes et s’enfonça dans la forêt. Il trouva un endroit pour méditer au pied de l’abre Bodhi et réalisa l’illumination à cet endroit même. Le Boddisatta devenait alors un Samma Sambuddha, un pleinement et parfaitement éveillé.

    Après l’éveil, le Bouddha pensa à ses maîtres et réalisa qu’ils sont déjà décédés et entrés dans la sphère du sans-forme. Le problème est que dans cette sphère du sans forme, il est impossible de comprendre l’enseignement pour pouvoir se libérer.

    Le Bouddha pensa ensuite à ses cinqs compagnons et décida d’aller vers eux pour la mise en mouvement de la Roue du Dhamma connu sous le nom de « Dhamma Cakkappavattana Sutta – Sermon de la mise en mouvement de la Roue du Dhamma » dans le parc des gazelles (Isipatana, Migadàya) à Bénarès.


Dhamma Cakkappavattana Sutta
    Là le Bouddha expliqua aux cinq moines les deux extrêmes à éviter :
      1 s’attacher aux plaisirs des sens, ce qui est bas, vulgaire, ignoble et engendre de mauvaises conséquences
      2 s’adonner aux mortifications, ce qui est pénible, ignoble, et engendre de mauvaises conséquences.

    Le BienHeureux a découvert le Noble Octuple Sentier qui donne la Connaissance, la Vision qui mène à la paix, à la sagesse, à l’éveil, au Nibbana.

    Le Bouddha exposa alors les Quatre Noble Vérités
      Noble Vérité sur dukkha :
      1 la naissance est dukkha
      2 la vieillesse est dukkha
      3 la maladie est dukkha
      4 la mort est dukha
      5 être uni à ce que l’on n’aime pas est dukkha
      6 être séparé de ce que l’on aime est dukkha
      7 ne pas avoir ce que l’on désire est dukkha
      8 en bref, les cinq agrégats d’attachement est dukkha.

    Noble Vérité sur la cause de dukkha : c’est la soif – Tanha ou désir qui produit la re-existence et le re-devenir, qui est liée à une avidité passionnée et qui trouve une nouvelle jouissance tantôt ici, tantôt là, c’est à dire :

      1 la soif des plaisirs des sens
      2 la soif de l’existence et du devenir
      3 et la soif de la non-existence.

    Noble Vérité sur la cessation de dukkha : c’est la cessation complète de cette Soif - Tanha, la délaisser, y renoncer, s’en libérer, s’en détacher.


    Noble Vérité sur le Sentier qui conduit à la cessation de dukkha
    C’est le Noble Octuple Sentier :
    Panna - Sagesse
      1 la vue juste (Samma-ditthi)
      2 la pensée juste (Samma-samkappa)

    Sila - Moralité
      3 la parole juste (Samma-vaca)
      4 l’action juste (Samma-kammata)
      5 le moyen d’existence juste (Samma-ajiva)

    Bhavana – Entrainement (parfois on dit samadhi)
      6 l’effort juste (Samma-vayama)
      7 l’attention juste (Samma-sati)
      8 la concentration juste (Samma-samadhi)


    Le Bouddha a réalisé parfaitement et clairement :

      1 la connaissance de la Noble vérité sur dukkha,
      2 Dukkha doit être comprise
      3 Dukkha a été comprise

      4 la connaissance de la Noble vérité sur la cause de dukkha,
      5 la cause de dukkha doit être détruite
      6 la cause de dukkha a été détruite

      7 la connaissance de la Noble vérité sur la cessation de dukkha
      8 la cessation de dukkha doit être atteinte
      9 la cessation de dukkha a été atteinte

      10 la connaissance de la Noble vérité sur le chemin menant à la cessation de dukkha
      11 le chemin menant à la cessation de dukkha doit être développé et pratiqué
      12 le chemin menant à la cessation de dukkha a été développé et pratiqué.


    C’est en ayant parfaitement et clairement compris les 3 aspects de chaque Noble Vérité ou (3x4=12) modalités des 4 Nobles Vérités que le Bouddha a proclamé à ce monde, son obtention de l’incomparable et suprême connaissance.

    (Nota : c’est pourquoi, la Roue du Dhamma doit comporter 12 rayons symbolisant les 12 modalités des 4 Nobles Vérités).


Bénéfices du Dhammacakka Sutta
    A la fin de ce sermon, le Vénérable Kodanna atteignit l'entrée dans le courant Sotapanna déracinant du coup :

      1/ la Fausse Vue sur la personnalité (sakkaya ditthi),
      2/ les Doutes vis à vis du Bouddha, du Dhamma, de la Sangha, du passé, futur… (Vicikiccha)
      3/ la Fausse Vue sur les rites et les sacrifices (Silabbataparamasa)

    C'était le jour de la pleine lune de Juillet. Les 4 autres moines avaient encore besoin de pratiquer.
    Finalement, grâce aux instructions directes du Bouddha, les 4 Vénérables Vappa, Bhaddhiya, Mahanama et Assaji obtinrent Sotapanna respectivement les premier,deuxième, troisième et quatrième jour de la lune décroissante.

    Voyant que les cinqs Vénérables ont débarrassés la première fausse Vue sur le Moi et n'ayant plus de Doute sur l'enseignement, c’est à partir du cinquième jour que le Bouddha prononça le Anattalakkhana Sutta - sur l’absence de Soi.


Anattalakkhana Sutta

    Le Bouddha décortiqua l’être en cinq agrégats (khandas)

      1 la forme ou la matière (rûpakkhanda)
      2 la sensation (vedanâkkhanda)
      3 la perception (sannâkkhanda)
      4 les formations mentales (samkhârakkhanda)
      5 la conscience (vinnânakkhanda)


    Il démontra :
    a) qu’on ne peut pas contrôler ces 5 agrégats en se disant « que la forme (ou la sensation ou la perception ou les formations mentales ou la conscience) soit ou ne soit pas ceci ou cela pour moi»
    b) que ces cinq agrégats sont sujets au changement, donc à l’impermanence, et ce qui est impermanent, est sujet à l’insatisfaction, à dukkha.
    c) que de ce qui est dukkha, sujet au changement, on ne peut pas dire que « cela est mien, je suis cela, cela est mon soi ».


Le Bouddha conclua :

    Il en résulte, ô moines, que tout ce qui est corps (ou sensation, ou perception, ou formations mentales ou conscience), passée, future ou présente, intérieure ou extérieure, grossière ou subtile, vile ou excellente, lointaine ou proche, tout ce qui est conscience doit être considéré, selon la sagesse correcte, comme tel qu'il est, en se disant: "Cela n'est pas à moi, je ne suis pas cela, cela n'est pas mon Soi."

    Considérant les choses ainsi, ô moines, le disciple savant réprouve le corps, il réprouve la sensation, il réprouve la perception, il réprouve la tendance habituelle, il réprouve la conscience. Lorsqu'il les réprouve, il est sans désir. Lorsqu'il est sans désir, il est libéré du désir. Lorsqu'il est libéré vient la connaissance: "Voici la libération ", et il sait: "Toute naissance nouvelle est anéantie, la Conduite pure est vécue, ce qui doit être achevé est achevé, il n'y a plus rien qui demeure à accomplir, il n'est plus (pour moi) de devenir."


A la fin du sermon, les cinq Vénérables devinrent des Arahants, complètement libérés, ayant déracinés complètement toutes les souillures. Il y eut alors six Arahants dans le monde en incluant le Bouddha, un événement vraiment merveilleux.
__________________________________________________________

Quelques temps plus tard, le Bouddha complètait le Dhamma par deux autres enseignements très profonds et subtils :

- la doctrine Paticca Sammupada – la co-production conditionnée (Maha-Tanhâsankhaya Sutta)

- l’Abdhidhamma – d’après la légende, ce Dhamma Ultime a été prêché dans la 7ème année de son monastère, dans le ciel Tusita, monde des Devas pour aider le deva qui était sa mère. Il le retransmettait ensuite au Vénérable Saripputa. Dans les 2 premiers conciles, cet enseignement a été consigné dans le Sutta Pitaka. C’est à partir du Troisième Concile que l’Abdhidhamma a été extrait pour en faire une corbeille à part : Abhidhamma Pitaka. C’est à partir de là qu’apparaît le Tipitaka : les trois corbeilles.

Le Bouddha ne cessait pas de transmettre sa découverte à ses contemporains durant 45 années restantes de sa vie, jusqu’à son PariNibbana à l’âge de 80 ans. Grâce au Vénérable MahaKassapa qui avait l’excellent réflexe de convoquer le premier concile des Arahants pour se remémorer le Vinaya (récité par le vénérable Upali) et le Dhamma (récité par le Vénérable Ananda) que l’enseignement a pu se perpétuer dans sa saveur originelle jusqu’à nous, enseignement protégé, conservé par le Sangha des Theravadas – la communauté des Anciens.

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viriya


Dernière édition par viriya le Dim 17 Déc, 2006 22:08; édité 1 fois
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cgigi2
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MessagePosté le: Mar 12 Déc, 2006 4:46    Sujet du message: Répondre en citant

Le Bouddha conclua :


Il en résulte, ô moines, que tout ce qui est corps (ou sensation, ou perception, ou formations mentales ou conscience), passée, future ou présente, intérieure ou extérieure, grossière ou subtile, vile ou excellente, lointaine ou proche, tout ce qui est conscience doit être considéré, selon la sagesse correcte, comme tel qu'il est, en se disant: "Cela n'est pas à moi, je ne suis pas cela, cela n'est pas mon Soi."


Merci Viriya, ce texte est arrivé au bon moment, ce n'est pas toujours évident lorsque nous sommes plongés dans la sensation, de se dire cela n'est pas à moi, il faut laisser passer la sensation en évitant de s'identifier à elle, c'est comme une sorte de sport mental, un peu comme des vagues qui passent il faut apprendre à surfer :)

avec metta
gigi

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viriya
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MessagePosté le: Mar 12 Déc, 2006 22:24    Sujet du message: Répondre en citant

cgigi2 a écrit:
...ce texte est arrivé au bon moment, ce n'est pas toujours évident lorsque nous sommes plongés dans la sensation, de se dire cela n'est pas à moi, il faut laisser passer la sensation en évitant de s'identifier à elle, c'est comme une sorte de sport mental, un peu comme des vagues qui passent il faut apprendre à surfer :)


saddhû ! c'est pourquoi il est important de lire et relire, écouter et réécouter, pratiquer et pratiquer, nous nous créons des conditions pour l'écoulement de notre mental, de notre conscience, de nos tendances vers l'abandon de l'attachement, vers la Vérité. Nous nous éloignons des tendances qui nous entrainent dans le samsara : désir,avidité, aversion,colère,haine, illusion. Et un jour , tout à coup cela nous semble évident.
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viriya
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