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Forum Mettâ Bouddhisme originel
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thanatos Web

Inscrit le: 06 Aoû 2006 Messages: 138
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Posté le: Sam 09 Déc, 2006 15:49 Sujet du message: Les trois sortes de laïcs |
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Parmi les personnes adhérant aux enseignements du Bouddha (dhamma), toutes celles qui ne sont pas renonçants (bhikkhu), ni novices (sámašera), ni nonnes sont laïques. Ces laïcs peuvent être classés selon trois sortes :
Il y a des laïcs qui, bien qu'approuvant la parole de Bouddha, n'orientent que peu, voire pas du tout, leur vie vers une pratique du dhamma. Ils aiment dire qu'ils sont bouddhistes, mais ne font presque rien d'autre que courir après les plaisirs, faire des affaires, et s'ils respectent un ou deux préceptes, c'est seulement parce que cela leur est facile ; ils ne veulent pas faire d'effort pour le reste. Même s'ils prétendent aspirer à la méditation, ils se persuadent qu'ils n'ont jamais le temps de s'y mettre.
Il y a également des laïcs qui cherchent à investir plus de temps et plus d'efforts pour suivre une voie propice au développement de la connaissance (de la réalité). Ils pratiquent plus ou moins les cinq préceptes (parfois les huit), affectionnent tout ce qui, esthétiquement, a trait au dhamma (monuments, statues, cérémonies), passent facilement du temps à réciter des textes issus des enseignements de Bouddha, à surveiller la qualité de leurs actions, à produire régulièrement des dons, à faire des séances de méditation, et parfois, prennent la robe pour une période provisoire.
Finalement, Il y a des laïcs qui, dans la mesure de leurs possibilités, font au mieux pour progresser rapidement et efficacement sur la voie de la fin de la souffrance. Ceux-là s'entraînent très régulièrement à la générosité, à la vigilance et à l'application de l'attention. Leur respect des cinq préceptes, si ce n'est les huit, est sans faille. Certains d'entre eux envisagent même de mener l'existence monastique de manière définitive.
Même s'ils se rejoignent tous en un but unique, les objectifs de l'enseignement de Bouddha sont très divers. Ils consistent entre autres à :
- Inciter les laïcs du premier type à améliorer leur mode de vie en vue de devenir un laïc de second type.
- Encourager les laïcs du second type à entretenir les aspects positifs de leur mode de vie et les inciter à l'améliorer en vue de devenir un laïc de troisième type.
- Encourager les laïcs du troisième type à entretenir les aspects positifs de leur mode de vie et leur suggérer l'expérience du renoncement total (la vie monastique).
http://www.dhammadana.org/dhamma/pratique/laique.htm
Bonne progression à toutes et tous
avec Metta _________________ buddham saranam gacchami dhammam saranam gacchami sangham saranam gacchami |
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tirru...

Inscrit le: 02 Aoû 2006 Messages: 424
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Posté le: Sam 09 Déc, 2006 23:31 Sujet du message: |
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Bonsoir Thanatos,
Permet moi d'ajouter un angle supplémentaire à ce topic, à savoir, la relation entre le laïc et le bhikkhu (moine). Peut être oserais-je inciter (le peu) de laïcs qui fréquentent ce forum à envisager ce rapport sous un nouveau jour. Cet article a été écrit avec justesse et minutie par Dominique Trotignon, dont l'interview est disponible sur le portail theravada:
...selon l’approche étymologique, le bhikkhu serait un disicple du Bouddha qui réalise déjà un engagement plein et entier sur la Voie du Milieu et l’Octuple Noble Chemin – ou du moins qui s’y efforce avec motivation - engagement visible par son attitude mentale fondée sur le détachement et un mode de vie qui la manifeste avec évidence ; il peut être, bien sûr, un « sans foyer », vivant d’aumônes, se vêtissant de peu et sans logement personnel, mais il peut aussi être un « maître de maison » : c’est son attitude mentale réelle qui sera déterminante pour pouvoir lui attribuer ce titre.
L’upâsaka, de son côté, serait avant tout un disciple encore en quête, peu assuré ou moins engagé dans la réalisation effective de la pratique préconisée par le Bouddha, mais sûr de sa foi dans l’efficacité de celle-ci. Dans son humilité bien comprise, « celui qui s’assoit auprès de l’enseignant » reconnaît qu’il a encore besoin de mûrir et que la communauté des bhikkhu lui est nécessaire : ils sont l’exemple qu’il souhaite pouvoir suivre, au moins en partie, au moins de temps en temps, même imparfaitement, même temporairement... Le soutien matériel qu’il octroie à ses « maîtres » - en paroles et en mode de vie – est l’expression de cette reconnaissance : du chemin qu’il lui reste à parcourir, de « l’avance » que les bhikkhu ont sur lui.
On ne peut pas parler de dépendance subie, ni d’un côté ni de l’autre. Les uns reçoivent ce qu’ils ne demandent pas, les autres demandent ce qu’ils n’ont pas le courage ou l’opportunité d’expérimenter par eux-mêmes. Chacun va selon son propre engagement, sa propre motivation, tout en reconnaissant à l’autre la valeur de ce qu’il apporte à la communauté tout entière. Sans upâsaka, la communauté des bhikkhu ne pourrait survivre et perpétuer son oeuvre – d’exemplarité et de diffusion de l’enseignement ; sans communauté des bhikkhu - et maintenant que le Bouddha lui-même n'est plus là pour montrer l'exemple ! - les upâsaka n’auraient plus de repères, de modèles, d’exemples à suivre, de source d’encouragement, de preuve vivante que la pratique est possible et qu’elle est efficace. Les deux cheminent de concert et s’épaulent mutuellement.
Dominique Trotignon
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