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Abidhamma - la futilité de la connaissance théorique

 
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viriya
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MessagePosté le: Mer 15 Nov, 2006 20:11    Sujet du message: Abidhamma - la futilité de la connaissance théorique Répondre en citant


Au temps du Bouddha...
    Il y avait un moine qui avait une immense connaissance théorique du Dhamma et avait beaucoup d'élèves. Le problème est que ses élèves sont tous devenus Arahats sauf lui.
    A une époque, il demeurait près du Bouddha et lui rendit visite. A chaque fois le voyant, le Bouddha l'appelait "Ah Vénérable Tuccho Pothila" (qui signifiait "vide Pothila", c'est à dire qu'il n'avait rien dans le ventre, rien réalisé). Après quand il repartait à son monastère, le Bouddha l'a encore salué par "Ah au revoir Vénérable Tuccho Pothila". Au bout d'un certain temps, le Vénérable Pothila se demandait quand même pourquoi le Bouddha l'appelait Tuccho Pothila et finissait par se rendre compte de son vraie ignorance. Il se mettait alors à demander à pratiquer auprès d'un Bikkhu. Mais la plupart des Bikkhus dans les environs ont été son élève et ont avancé diverses raisons pour ne pas l'accepter comme élève. Finalement, il demandait à un jeune Bikkhu -Arahat de l'enseigner la méditation. Le jeune Arahat l'accepta à condition qu'il soit sincère. Pour cela, il testa son orgueil en lui disant de courir et d'arrêter seulement quand il lui ordonna de le faire. Le jeune Arahat l'ordonna alors de garder tout son robe et de courir directement dans un marre de boue. C'est ce que Tuccho Pothila faisait sans hésiter.

    Voyant que le Vénérable était prêt, le jeune Arahat lui expliquait comment méditer. Il comparait le méditant à un chasseur qui veut attraper un serpent dans un terrier ayant 6 sorties, il faudrait alors fermer 5 sorties et guetter sur une seule sortie. Comme ça il n'est pas dispersé à courir aux 6 sorties, il peut se concentrer sur une sortie et cueillir le serpent quand il sort. Ces 6 sorties sont équivalentes à 5 portes des sens + la porte du mental. Alors il faut fermer les 5 portes des sens (vue, ouie, odorat, goût, corps) et laisser une seule porte (mental) ouverte pour surveiller attentivement et attraper la bête dès sa sortie par l'unique porte. En peu de temps après, débarrassant de tout son savoir et de son orgueil, pratiquant avec humilité, appliqué et détermination, le Vénérable Pothila obtenait le but suprême en devenant un Arahat.


_______________________________________________________________________________________

Au temps du Bouddha...
    Il y avait un jeune novice qui venait d'être ordonné et était pris sous la tutelle de son frère qui était aussi Bikkhu.
    Au bout de quatre mois d'apprentissage, il n'arrivait pas à se remémorer ne serait que 4 vers de sutta. Constatant cela, son frère lui conseillait lors de quitter la Sangha pour retourner à la vie civile.

    Ce matin là, le Bouddha de son méditation pour voir quel sont les êtres prêts à recevoir son enseignement, aperçut le jeune novice dans son rayon de lumière. Ayant compris sa situation, le Bouddha l'attendait à la sortie du monastère pour lui demander de rester en lui donnant un sujet de méditation qui est un morceau de tissu blanc. Il devait essuyer les mains tous les jours avec ce tissu et le regardait à la lumière du soleil. Au cours de cette pratique, le jeune constata que le tissu a changé de couleur et passa d'un état propre à sale, réalisa du même coup le caractère d'impermanence des phénomènes. Plus il méditait sur Anicca, plus il développa le vision pénétrante pour parvenir subitement à l'état Arahat, obtenant dans la foulée la Sagesse analytique des dhammas, l'obtention des jhanas et des capacités surnaturelles.



_______________________________________________________________________________________

Psychologie Bouddhiste

    Un jour, une enseignante très versée dans la Philosophie métaphysique du Bouddhiste visitait Ajahn Chah. Elle donnait périodiquement des cours à Bangkok sur l'Abidhamma et sur la psychologie bouddhiste. Lors de l'entretien avec Ajahn Chah, elle expliquait en détail l'importance pour tout le monde de connaitre la psychologie Bouddhiste et aussi les bénéfices que ses élèves ont pu tirer de son enseignement. Elle demandait à Ajahn Chah si il était d'accord sur l'importance de cette connaissance.

    Ajahn Chah acquesçait : "Oui , très important"

    Ravie de cette réponse, la dame demandait à Ajahn Chah si ses propres élèves étudiaient Abidhamma.

    "Mais oui, bien sûr"

    Où leur recommandait il d'aller étudier et avec quels livres ?

    "Seulement ici", répondait Ajahn Chah en pointant son doigt sur le coeur "seulement ici".

________________________________________________________________________________________


Ces trois petites histoires nous rappellent que la pratique ne peut être ignoré et doit être connectée à la vie, à la réalité, à ce qui se passe en nous même. Et cela en observant directement les phénomènes telles qu'elles sont, sans artifice, sans détour, sans concept. Le quotient intellectuel QI n'a rien à voir avec l'éveil et cela m'a beaucoup rassuré Wink.

Les Suttas utilisent le langage conventionnel pour décrire la réalité conventionnelle. C'est à dire qu'on désigne les objets et les phénomènes par des conventions de mots (homme, femme, chien, chat, animaux, table, voiture, relation entre les êtres...), il n'y a pas de limite à l'invention des conventions.

L'Abidhamma utilise aussi le langage conventionnel pour décrire les objets au sens ultime (citta, cetasika, rupa) et quelque soit l'espace temps, ces objets sont toujours vrais. Ils sont toujours limités aux mêmes significations quelque soit l'être. Il n'y a pas de discrimination raciale, sociale, intellectuelle...
Ils concernent directement chacun de nous. C'est du direct, il n'y a pas de détour.

La véracité de Abidhamma est à vérifier en chacun de nous dans son intégralité de nama-rupa ou bien des 5 agrégats (forme,sensation, perception, formations mentales, consciences ), sinon on est facilement entraîné dans l'acquisition de la connaissance intellectuelle qui risque de devenir un ensemble de concepts, de pensées et d'illusions et de faire grossir une certaine vanité d'érudition. A quoi reconnait on cela ? ... voilà la question :)

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viriya
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cgigi2
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MessagePosté le: Jeu 16 Nov, 2006 7:28    Sujet du message: Répondre en citant

Le quotient intellectuel QI n'a rien à voir avec l'éveil et cela m'a beaucoup rassuré Wink

Moi aussi ça me rassure Laughing

merci Viriya pour ces texte très enrichissant :)



La Vie dans toute sa Magnifisence, nous fournit ce dont nous avons besoin
pour notre reconnaissance spirituelle Ici et Maintenant, en ayant Foi et en acceptant sa Grandeur, nous découvrons en nous-mêmes toute sa Pureté Infinie

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gigi

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viriya
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MessagePosté le: Jeu 16 Nov, 2006 21:16    Sujet du message: Répondre en citant


Je viens de revoir par hasard la deuxième histoire rapportée dans mon post précédent.

Le jeune novice en question s'appelait Culapanthaka et son frère s'appelait Mahapanthaka.

D'après l'histoire, Culapanthaka n'a pas pu se remémorer un vers de Sutta à cause d'un mauvais Kamma d'une vie antérieure. Il était un moine très savant dans cette vie là, malheureusement il a méprisé un moine mois "intelligent". Ce qui fait qu'il doit payer cette dette en devenant à son tour pas "intelligent". Heureusement, il a accumulé beaucoup de "mérites" pour être né à l'époque du Bouddha qui par sa vision surnaturelle et par compassion, l'a "repêché" de justesse. Imaginons que le Vénérable Culapanthaka soit retourné à la vie laïque et a laissé tomber le Dhamma à cause de son petit QI, son espoir pour la délivrance serait très incertain.

Cette histoire est à la fois un Avertissement (sur la répercussion de mauvais kammas) et un Encouragement (sur les possibilités d'Eveil).

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viriya
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cgigi2
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MessagePosté le: Jeu 16 Nov, 2006 22:10    Sujet du message: Répondre en citant

Super cette histoire Viriya,

mais quand ont y pense l'erreur qu'il a commit en manquant de respect à un moine, a comme accélérer son Eveil, sinon il serait rester probablement trop intelligent, c'est peut-être son intelligente et son goût très fort pour les suttas qui bloquait son Éveil puisqu'il sembait avoir accumuler suffisamment de mérites, ce qui conventionnellement semble être une erreur, a comme équilibrer son kamma,
disons que ces un point de vu différent, le kamma ne suis pas nécessairement la logique qu nous connaissons, c'est toujour une question d'éqilibre finalement :)

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sebastien billard



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MessagePosté le: Ven 17 Nov, 2006 0:46    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne suis pas vraiment d'accord avec le titre du fil de discussion, même si je partage certains développements.

Je ne crois pas qu'on puisse dire que la connaissance théorique soit futile : elle est un outil. Ce qui serait futile serait par contre de developper cette connaissance théorique pour n'en tirer aucun enseignement pratique, ce qui n'est pas la même chose.

Nibbana n'est pas réalisé par la connaissance intellectuelle, mais un minimum de connaissance est à mon avis nécessaire pour développer la sagesse et mettre en place les conditions qui permettront de réaliser nibbana. Je dis peut être une énormité, mais je n'ai jamais entendu que des personnes à l'intelligence déficiente aient réalisé Nibbana. Par contre il me semble, mais je ne sais pas si cela est tiré du canon Pali, que les personnes disciplinées dans le Dhamma développaient leur sagesse et leur intelligence.
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Sébastien
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sebastien billard



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MessagePosté le: Ven 17 Nov, 2006 0:48    Sujet du message: Répondre en citant

PS : l'étude de l'Abhidhamma peut paraitre pur intellectualisme. Mais le Bouddha l'a exposé, or le Bouddha n'exposait jamais de choses inutiles. D'autre part l'étude de l'Abhidhamma peut éclairer l'étude des Sutta et la pratique quotidienne : voir les citta aide par exemple à se défaire de l'idée d'une personne. De même pour nama et rupa.
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viriya
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MessagePosté le: Ven 17 Nov, 2006 7:10    Sujet du message: Répondre en citant


L'histoire du Vénérable Pothila reflète bien le caractère futile de la connaissance théorique. Et c'était le Bouddha himself qui l'a rappelé.

Cela ne concerne pas uniquement l'Abhidhamma mais aussi les Suttas et en général le Dhamma.

Les écoles de Vipassana s'appuient abondamment sur les termes utilisés dans l'Abhidhamma, et dans ce sens, la connaissance de l'Abhidhamma nous aidera beaucoup lors des retraites de méditation (même Ajahn Chah utilise l'Abhidhamma sans le nommer).

C'est pour cela, la méditation est importante et participer à des retraites de méditation est encore mieux.

Et justement c'est lors de ces retraites qu'on s'apercevra qu'on est déconnecté ou non de la réalité à cause de l'obstacle intellectuel de l'Abhidhamma (voilà la réponse à la question de mon premier message : "... :à quoi reconnait-on cela?").

Sur l'utilité de l'Abhidhamma , je l'ai moi même dit dans un post qu'il couvre parfaitement les suttas, et donne même des repères pour identifier le caractère authentique d'un sutta.

________________________________________________________________

Sur la notion d'équilibre, gigi va trop vite en conclusion sur le Kamma.

Mais la pratique s'appuie sur les 5 facultés de contrôle (Indriya) à ne pas perdre de vue, et à se contrôler pour voir si on est en équilibre :

1/ Foi (Saddha) - en l'éveil, au Dhamma, à ce chemin
2/ Energie (Viriya) - persévérance, patience, détermination à suivre
3/ Attention vigilante (Sati) - attentif à ses pensées, à ses actes, à ses paroles, à son environnement -
4/ Concentration (Samadhi) - esprit stable, comme une montagne
5/ Compréhension (Panna) - ou sagesse, compréhension de la nature des phénomènes - impermanence, insatisfaction, impersonnalité.

La Foi est à équilibrer avec Panna
L' Energie à équilibrer avec Concentration
Seul Sati - attention est à développer sans modération Wink.

Ces 5 facultés bien développées se mueront en 5 forces (Bala)...

Voilà les aspects qui entrent dans la notion d'équilibre de la pratique.

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Dernière édition par viriya le Ven 17 Nov, 2006 9:12; édité 2 fois
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cgigi2
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MessagePosté le: Ven 17 Nov, 2006 7:49    Sujet du message: Répondre en citant

Sur la notion d'équilibre, gigi va trop vite en conclusion sur le Kamma.

Ce point de vu du kamma que j'ai exposer, n'est bien entendu pas coulé dans le béton, à ce niveau les possibilité sont vaste, et parfois une action qui parait mauvaise pour certaines personnes le sera moin pour d'autres justement à cause des mérites de ces personnes et les résultats du kamma seront différents pour le mêmes actes mauvais accomplit, à ce niveau ce sont aussi les intentions qu'ils faut regarder :)

Pour ce qui de l'importance des suttas, ils ont certainement une importance mais une importance relative, c'est bien évident qu'il ne peut y avoir aucune progression sans la pratique, mais il y a peut-être moyen de combiner les deux avec l'attention à la lecture des suttas, c'est un peu comme la pratique des mantras, je trouve aberrant de pratiquer un mantra une centaine de fois par exemples afin d'obtenir des résultas, pratiquer un mantra avec attention une seule fois avec l'ardeur et l'attention donnera sans doute d'exellents résultas, alors tant qu'à passer sa vie à lire des suttas vaut mieux y mettre toute l'attention nécessaire et de cette manière ça devrait aboutir à s'en libérer et quand je parle de l'attention, ça ne veut pas dire de se concentrer sur le plan intellectuel, mais plutôt avec sagesse Wink

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gigi

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viriya
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MessagePosté le: Lun 20 Nov, 2006 23:02    Sujet du message: Répondre en citant


Quelques réflexions sur l'équilibre et le Kamma négatif/positif

Il faut distinguer deux sortes de kammas : individuel (l'individu récolte ce qu'il a semé) et collectif (le groupe d'individus récoltera ce que le groupe a semé ensemble). La puissance du résultat d'un kamma positif ou négatif est déterminée par la puissance intentionnelle de l'acte dans le passé et aussi par l'état d'esprit du "receveur" au moment présent du retour de ce résultat.
Il y a donc une ouverture sur l'intensité du résultat d'un Kamma. Ce qui est intéressant est que cette intensité vue par le "receveur", est conditionnée par le passé et le présent.

Par contre et ce n'est peut être pas l'intention de gigi, mais en considérant "l'équilibre du kamma négatif/positif" , cela pourrait créer une confusion sur le kamma. Equilibrer signifie aussi annuler deux forces qui s'opposent, ou garder deux objets à part égale, ou à poids égal...

Cela me rappelle les scènes dans les films de Coppola où les brigands après la tuerie (kamma négatif), enfilent leur costume du dimanche et vont à la messe pour confesser leurs péchés et distribuer quelques aumônes aux mendiants à la sortie de la messe (kamma positif ? ) . Ils ont cru qu'ils ont fait leur devoir et équilibré leur kamma en remettant le compteur de leurs péchés à zéro ?

Faire des kammas négatifs en espérant qu'ils seront équilibrer/ contrebalancer par des kammas positifs est extrêmement hasardeux au niveaux résultats.

La Noble Voie est d'éviter les actes malsains (mauvais Kammas) et de ne favoriser que les actes sains (bons kammas).
Ce sont les actes sains qui nous aideront à purifier l'esprit. L'esprit pur signifie un esprit sans attachement, sans appropriation. C'est une condition pour que la voile de l'ignorance soit déchirée.

Le Yogi sincère prend clairement position pour les actes sains (bons kammas) et évite les actes malsains (mauvais kammas) par l'accomplissement des 4 Grands Efforts Sammâpadhâna :
1/ se délivrer de ce qui est malsain, déjà présent chez soi,
2/ se prémunir de ce qui est malsain non encore présent,
3/ développer ce qui est sain, encore absent chez soi
4/ et maintenir ce qui est sain , déjà présent chez soi.

Je reprends un texte sur les efforts que tirru a cité

Citation:

Eviter et maîtriser les états d'esprit malsains (pâpa) et néfastes (akusala), développer et maintenir les états d'esprit sains (puñña) et fastes (kusala).
Voici les formules habituellement employées dans les sûtra anciens :

« Qu'est-ce, ô bhikkhu, que l'effort d'éviter (samvara) ? Percevant une forme, un son, une odeur, une saveur ou encore une impression corporelle ou mentale, le bhikkhu ne s'y attache pas, ni dans son aspect général ni dans ses parties. Il s'efforce alors d'écarter ce qui pourrait, s'il demeurait sans maîtriser ses sens, faire apparaître des états d'esprit malsains et néfastes, tels que la convoitise ou le chagrin. Et il surveille ses sens, et les dompte.

Et maintenant, qu'est-ce que l'effort de maîtriser (pahâna ; skt. prahâna) ? Il s'agit de ne conserver aucune pensée de convoitise sensuelle (liée aux sens), ni aucun autre état d'esprit malsain qui serait apparu ; il s'agit de les abandonner, les écarter, les détruire et les faire disparaître.

Et maintenant, qu'est-ce que l'effort de développer (bhâvanâ) ? Le bhikkhu développe les « facteurs de l'Eveil » qui le portent à la solitude, au détachement, à l'extinction et qui mènent jusqu'à la Libération ; c'est-à-dire notamment l'attention ou présence d'esprit (sati ; skt. smrti), l'examen de la Loi (ou Enseignement ; dhamma-vicaya), l'énergie (viriya ; skt. vîrya), le ravissement (pîti ; skt. prîti), la tranquillité (passadhi ; skt. prasrabdhi), le recueillement (samâdhi) et l'équanimité (ou imperturbabilité : upekkhâ ; skt. upeksâ).

Et maintenant, qu'est-ce que l'effort de maintenir (anurakkhanâ ; skt. anuraksanâ) ? Le bhikkhu conserve avec fermeté en son esprit un objet favorable à la concentration (quand il pratique les méditations de "calme mental", samatha), il maintient les états d'esprit sains qui sont apparus, de façon à ne pas les laisser disparaître mais à les amener à croître, à se développer, fructifier et à parvenir à la perfection totale de leur développement. »

Suite ici : http://www.bouddhisme-universite.net/micro-hebdo/micro-hebdo43.htm

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viriya
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cgigi2
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MessagePosté le: Mar 21 Nov, 2006 22:10    Sujet du message: Répondre en citant

Viriya écrit:
Cela me rappelle les scènes dans les films de Coppola où les brigands après la tuerie (kamma négatif), enfilent leur costume du dimanche et vont à la messe pour confesser leurs péchés et distribuer quelques aumônes aux mendiants à la sortie de la messe (kamma positif ? ) . Ils ont cru qu'ils ont fait leur devoir et équilibré leur kamma en remettant le compteur de leurs péchés à zéro ?


J'ai toujour trouver amusant de voir dans ces films les princes de la mafias, régler leurs consciences avec une bonne confession, après avoir commis les pires exactions Laughing

c'est certain qu'il est nécessaire d'entretenir des pensées justes et des actes justes, ne serais-ne que pour vivre une paix intérieur, mais dans le cas d'individus qui ne se préoccuppent pas du tout du développement spirituel, c'est très possible que le Kamma s'équilibre de la sorte, mais à l'insu de lauteur si je puis dire, alors ce n'est pas particulièrement libérateur, je trouve ce sujet intéressant, ça semble être d'une si grande précision, je dirais plus que mathématique,

ne t'en fais pas Viriya, la confession c'est pas mon fort, et les mauvais actes et pensées non plus à moin que ce soit vraiment à mon insu :)

avec metta
gigi
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SATORI



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MessagePosté le: Mer 22 Nov, 2006 18:45    Sujet du message: Répondre en citant

Déja évter les mauvais Kammas mais n'oublions pas notre but, la cessation totale des Kammas.


SATORI,
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sati



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Messages: 54

MessagePosté le: Mer 22 Nov, 2006 22:37    Sujet du message: La tradition Pothila Répondre en citant

Ne vous moquer pas de Pothila. Le samana Gotama a usé d’un moyen habile avec lui car il a compris qu’il ne lui manquait presque rien pour atteindre la libération et surtout pas la connaissance. Combien de personnes a rencontré Gotama sans faire preuve d’une telle attention personnalisée ?
C’est ce qui explique que le texte dit : « peu de temps après » concernant cette libération.
Si on pouvait dire de chacun de nous : « peu de temps après »…

Amitiés bienveillantes.
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cgigi2
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MessagePosté le: Mer 29 Nov, 2006 19:10    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Satori
Satori quand tu rencontres une fourmie, es-ce-que la fourmie te dit : He Satori je suis une fourmie
Quand tu recontre un arbre, es-ce-que l'arbre te dit : He Satori je suis un arbre,
Lorsque tu regardes les miriades d'étoiles dans le ciel es-ce-que les étoiles te disent: He Satori nous sommes des étoiles.

pourquoi être quelque chose ? :)

J'ai trouver cette petite histoire pour toi Satori :)

------------------------------------------------

Les astronomes ne perdent jamais le Nord grâce à l'étoile Polaire.
Mais au fait, que signifie : Polaire ?

Polaire est le surnom donné actuellement à l'étoile Alpha de la Petite Ourse. Le mot Polaire vient de Pôle apparu dans la langue française autour de XIIIe siècle. Pôle vient du Latin POLUS, lui même emprunté du Grec POLOS qui signifiait : pivot, ou encore, cercle décrit autour d'un axe. Les astronomes ont surnommé l'étoile Alpha de la Petite Ourse, l'étoile Polaire puisqu'elle est l'étoile la plus proche du pôle Céleste Nord. Elle a la particularité de se retrouver dans le prolongement de l'axe polaire de la Terre passant dans l'Univers. L'axe polaire de la Terre sera au plus près de cette étoile vers l'an 2048 (à cause du mouvement de précession d'équinoxe qui imprime un mouvement de rotation à l'axe de rotation de la Terre selon une période proche de 25 800 ans). Il y a 1000 ans, c'est à dire, au temps des Vikings, l'étoile polaire était Alpha de la Girafe (étoile très faible). Au temps de Jésus, il n'y avait pas d'étoile Polaire. Par contre vers l'an 2500 avant J.C., au temps des pyramides, c'était Alpha du Dragon qui était l'étoile Polaire. Dans quelques milliers d'années, l'étoile Polaire sera une étoile de Céphée, puis Delta du Cygne, puis Véga... Donc l'étoile Polaire n'est qu'un titre que possède une étoile, le temps que l'axe de rotation s'approche puis s'éloigne de cette dernière.

Et bien, saviez vous que l'étoile Polaire actuelle (dont son nom est alpha de la Petite Ourse) a aussi un prénom ? Elle s'appelle : Eléonore ... car "elle est au Nord", tout simplement !

Bruno Mauguin

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