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Apprendre à découvrir l’équilibre (Ajahn Chah)

 
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SATORI



Inscrit le: 28 Juil 2006
Messages: 105
Localisation: Entre les deux rives ...

MessagePosté le: Dim 06 Aoû, 2006 20:14    Sujet du message: Apprendre à découvrir l’équilibre (Ajahn Chah) Répondre en citant

Le Bouddha donnait son enseignement de façon très simple. Mais souvent les gens n’écoutaient pas ou ne comprenaient pas. Ce qu’enseigne le Bouddha, c’est la voie du milieu : apprendre à découvrir l’équilibre, l’harmonie qui nous rapproche du Dhamma. La voie du milieu consiste à éviter en toutes circonstances de se figer dans les extrêmes.

Nombreux sont ceux qui viennent me voir avec des questions du genre : « Telle manière de pratiquer est-elle valable ? » ; « Dois-je aller dans tel ashram ou plutôt dans tel centre ? », « On y suit telle pratique ; est-elle bonne ? ». Vous aurez beau poser de telles questions à l’infini, aucune réponse jamais ne vous rapprochera du Dhamma. En effet, toutes ces questions n’aident pas à comprendre où trouver le Dhamma et à voir les choses telles qu’elles sont. Le Dhamma ne se trouve qu’en cherchant en soi-même, au fond de son propre coeur, pour y distinguer ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas, ce qui est en équilibre et ce qui ne l’est pas.

Que se passe-t-il dans votre esprit quand vous interrogez quelqu’un d’autre ? Cherchez-vous à saisir vraiment quelque chose, ou bien exprimez-vous un doute, ou ne s’agit-il que d’une simple curiosité ? Apprenez à observer le fonctionnement de votre esprit quand il pose des questions plutôt que de vous laisser absorber par les questions elles-mêmes comme si elles exprimaient une réalité. Si seulement vous compreniez que le Bouddha est toujours présent et ne cesse de dispenser son enseignement ! Le bonheur existe et le malheur aussi ; le plaisir et la peine sont là en permanence. Au moment où vous comprendrez la nature du plaisir et de la peine, leur essence, vous verrez le Bouddha, vous verrez le Dhamma. Le Bouddha n’est pas autre chose que cette compréhension.

Quand on en prend pleinement conscience, nos expériences de chaque instant, agréables ou désagréables, renferment le Bouddha et le Dhamma. Mais la plupart des gens réagissent en aveugles aux choses agréables : « J’aime ça. j’en veux encore ! » ; et aux choses désagréables : « Allez-vous en, je n’aime pas ça, je n’en veux plus ! ». Si vous parvenez à vous ouvrir complètement et en toute simplicité à la nature de votre expérience, alors vous rendez pleinement hommage au Bouddha. C’est cela, voir ici et maintenant le Dhamma et le Bouddha et donc devenir Bouddha soi-même.

C’est si facile, si seulement vous compreniez cela. C’est si simple et si direct. En présence de choses agréables, comprenez qu’elles sont vides, dépourvues de substance. Quant aux choses pénibles, ne vous identifiez pas à elles, ne les faites pas vôtres, elles passent et disparaissent. Au moment où ceci devient clair, votre esprit trouve son équilibre ; et alors, quand il l’a trouvé, vous êtes sur la bonne voie, vous suivez l’enseignement authentique du Bouddha, l’enseignement qui conduit à la libération.

Souvent des gens se tourmentent à vouloir savoir : « Puis-je atteindre ce niveau de samâdhi, ou celui-là ? », « Quels pouvoirs puis-je développer ? », « Que peut-on voir en état de samâdhi ? ». Ces gens passent complètement à côté de l’enseignement du Bouddha et s’égarent dans des voies qui ne les mènent nulle part. Le Bouddha se révèle dans les choses les plus simples, juste sous vos yeux, à condition que vous ayez la volonté de regarder vraiment. Pour cela, l’essentiel est de trouver l’équilibre juste, l’équilibre qui ne retient rien et qui ne repousse rien.


Ajahn Chah



Source : http://www.buddhaline.net/article.php3?id_article=797.

Un petit texte mais que je trouve d'une grande profondeur. Beaucoup de pseudos bouddhistes oublient l'essence du Dhamma pour se perdre dans d'infinis discussions qui n'ont aucun interets, et j'apprecie ce genre de texte car justement il touche a l'essentiel et cela fait du bien . N'oublions pas ce que nous recherchons, la cessation de dukkha. Un point c'est tout.

"observe(z) le fonctionnement de votre esprit "
"Le Bouddha n’est pas autre chose que cette compréhension."

SATORI,

Avec mettâ,
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Tinh'Y



Inscrit le: 28 Juil 2006
Messages: 158

MessagePosté le: Mar 08 Aoû, 2006 13:21    Sujet du message: Répondre en citant

oui Satori, c'est un très beau texte...
Mais il n'y a rien de plus difficile à comprendre que la simplicité... je devrais dire accepter la simplicité.... alors on complique tout au moins on intellectualise, d'une manière ou d'une autre....

Simple mais exigeant... toute la première partie du Visuddhamagga insiste sur un point essentiel : Sila, la discipline .... et tout commence par là... dans toutes les voies spirituelles d'ailleurs...
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Tinh Ý
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raph



Inscrit le: 15 Aoû 2006
Messages: 13

MessagePosté le: Ven 18 Aoû, 2006 15:20    Sujet du message: Répondre en citant

bonjour,

j'ajoute ceci :

Q: Pourriez-vous nous rappeler les points essentiels de la pratique bouddhique?

R: En premier lieu, vous devez comprendre comment devenir conscients de votre corps et de votre langage, comment les observer véritablement et comment les utiliser dans votre pratique. En second lieu, vous devez apprendre comment travailler avec l'esprit dans vos efforts de concentration. Autrement dit, cherchez à obtenir la concentration afin de rendre l'esprit tranquille, puis servez-vous de cette concentration pour apprendre. En troisième lieu, vous pouvez apprendre, par la pratique et l'attention, à faire surgir la sagesse qui voit clairement la nature de toutes choses. De cette façon, votre sagesse ne sera dépendante ni d'une situation quelconque ni d'une forme ou d'un endroit particuliers, mais elle sera ce qui imprègne votre évolution à travers le monde.
Une autre manière, pour moi, d'exprimer ce qui est essentiel dans l'enseignement bouddhique, c'est de souligner à quel point il est important que vous commenciez par apprendre à distinguer vous-même ce qui est bien de ce qui ne l'est pas. Je ne dis pas cela dans un sens strictement moral. Il arrive souvent que des gens viennent me voir et me disent: " Nous avons entendu cet enseignement du Bouddha - est-ce correct? ". Ou encore: " Dois-je faire ceci ou dois-je faire cela ou dois-je faire ceci? ". Or, la pratique consiste à apprendre quelle que soit la situation; comment voir soi-même ce qui est bien, ce qui est harmonieux, ce qui est Dhamma, en voyant simultanément ce qui ne l'est pas. La manière d'enseigner du Bouddha était éminemment simple. Mais les gens, bien souvent, n'écoutaient pas ou n'entendaient pas. L'enseignement du Bouddha est celui de la voie du milieu, la voie où l'on apprend ce qui est équilibré, ce qui est Dhamma. Suivre la voie du milieu, c'est éviter d'être bloqué dans les extrêmes quelle que soit la situation. Tant de personnes viennent me voir pour me demander:
" Est-ce la bonne manière de pratiquer? Dois-je faire cela pendant mon séjour dans cet ashram ou dans ce centre? " Ils y suivent ce genre de pratique - " est-ce une bonne méthode? " Vous pouvez poser interminablement ces mêmes questions sans jamais recevoir une réponse qui vous amène au Dhamma. Car ces réponses ne vous amènent jamais dans le Dhamma. La seule manière de trouver le Dhamma est de regarder à l'intérieur de votre propre cœur et de voir ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas, ce qui est équilibré et ce qui ne l'est pas. Qu'est-ce qui se passe lorsque vous questionnez d'autres personnes? Est-ce que cela entraîne la compréhension, le doute ou l'étonnement? Apprenez à observer le processus même de l'interrogation plutôt que d'être prisonniers de n'importe quel genre de questions comme si elles étaient réelles.
Le Bouddha est toujours parmi nous en train de nous enseigner. Si seulement vous pouviez comprendre. Il y a de la félicité et il y a du chagrin. Il y a du plaisir et il y a de la douleur. Et tout ceci est toujours là. Au moment même où vous comprenez la nature du plaisir et de la douleur, vous voyez le Bouddha, vous voyez le Dhamma. Le Bouddha n'est pas différent de cela. C'est dire que chaque moment où vous faites l'expérience de ce qui est agréable ou de ce qui est désagréable est le Dhamma, est le Bouddha - à condition que vous parveniez à le voir clairement. Mais la plupart des gens réagissent comme des aveugles à tout ce qui est agréable: " Oh, j'aime ça, j'en veux davantage! " Et à ce qui est désagréable: " Va-t'en. Je n'aime pas ça, Je n'en veux plus! " Si vous parvenez à vous ouvrir complètement à la nature de votre expérience de la façon la plus simple qui soit, vous êtes en train de témoigner au Bouddha tout le respect qui lui est dû, vous êtes en train de voir le Bouddha lui-même, de voir le Dhamma, de devenir le Bouddha.
C'est tellement facile, si seulement vous pouviez comprendre. C'est tellement simple et c'est tellement direct. Lorsque des choses agréables se présentent, comprenez qu'elles sont vides. Et lorsque des choses désagréables apparaissent, dites-vous bien que ce n'est pas vous ni à vous: elles s'en iront comme elles sont venues. Ne les considérez pas comme étant vous et ne vous considérez pas vous-mêmes comme étant les propriétaires de ces choses. Il vous suffit de voir cela et votre esprit retrouvera son équilibre. Lorsque l'esprit retrouve son équilibre, c'est que vous êtes sur la bonne voie, que vous suivez l'enseignement du Bouddha, l'enseignement qui conduit à la libération. Bien des fois, les gens s'excitent terriblement, demandant:
..Puis-je atteindre tel ou tel niveau de samadhi ? Ou: "Quels sont les pouvoirs que je peux développer? " Ou encore: " Que peut-on voir dans l'état de samadhi? " Ils ne font que sauter par-dessus ce que le Bouddha a enseigné pour aboutir à un autre endroit qui n'est pas vraiment utile. Vous trouverez le Bouddha dans les choses les plus simples, devant vous, il vous suffit d'être disposés à regarder. Et l'essence de cela consiste en l'établissement de l'équilibre qui à la fois ne retient pas et ne repousse pas. Vous pouvez vous rappeler tout ce que je vous ai dit jusqu'ici comme étant tout simplement les enseignements d'Ajahn Chah. Toutes les personnes ayant de la sagesse comprendront que ceci n'est pas vraiment le Dhamma. Ce ne sont que des mots pour parler du Dhamma. Et si vous pensez que ces mots sont le Dhamma, encore une fois, vous ne saisissez pas. En réalité, des mots tels que ces enseignements ne sont rien d'autre que ce qui vous renvoie à votre propre travail personnel à accomplir. Le Bouddha a atteint l'illumination tout seul. Il n'avait pas de maître. Il l'a fait tout seul. A cet égard, nous sommes tous comme le Bouddha. Personne ne peut le faire pour nous. C 'est quelque chose que nous devons tous, chacun de notre côté, faire nous-mêmes. Nous devons tous nous illuminer nous-mêmes. Je vous demanderai donc d'accepter ces quelques mots et de les prendre en considération si vous les jugez utiles. Mais ce qui compte, c'est que vous compreniez qu'il ne s'agit là que de quelques mots de plus. La vraie pratique n'a lieu que dans vos propres cœurs - c'est ce que vous faites pour vous éveiller à votre propre bouddhéité, comment vous devenez un Bouddha. De nos jours, beaucoup de gens semblent être la proie d'une grande méprise. En Thaïlande, ils viennent me voir pour me demander d'accomplir des cérémonies spéciales comme si cela devait leur faire un bien quelconque. Ou ils viennent me demander de bénir leurs statuettes du Bouddha comme si cela devait leur faire un bien quelconque. Ou - et c'est notamment le cas de vous autres Occidentaux - ils viennent me demander de leur donner des enseignements comme si cela devait leur faire un bien quelconque. Or, en réalité, tout cela n'est qu'une manière de vous insulter vous-mêmes puisque le Bouddha et le Dhamma, la vérité est déjà dans votre cœur. Tout ce que vous devez faire, c'est regarder à l'intérieur de vous-mêmes et vous servir de cela, comprendre cela, travailler avec cela. Alors les choses deviennent très simples. Vous n'aurez plus aucun problème.

source : http://dhammasukha.free.fr/biblio/chahqr.htm
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