Forum Mettâ Index du Forum Forum Mettâ
Bouddhisme originel
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Interview avec le Vén. Sâsana à propos de son court métrage

 
Ce forum est verrouillé; vous ne pouvez pas poster, ni répondre, ni éditer les sujets.   Ce sujet est verrouillé; vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.    Forum Mettâ Index du Forum -> Parole & écoute
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
tirru...



Inscrit le: 02 Aoû 2006
Messages: 424

MessagePosté le: Jeu 17 Mar, 2011 3:20    Sujet du message: Interview avec le Vén. Sâsana à propos de son court métrage Répondre en citant

Cette interview a été réalisé le Vendredi 02 Avril 2010

Vénérable Sâsana, vous venez de réaliser dans un village Birman, un court métrage dont le titre et Puy-puy, comment vous ait venu l'idée de vous lancer dans la réalisation ?

    L'idée d'utiliser une caméra pour « montrer » le dhamma m'est venue au début des années 2000. Je m'étais par ailleurs procuré un caméscope à cet effet ainsi qu'un iMac. Puis pour diverses raisons cela n'avait pas pu se faire. Mon approche initiale était de réaliser de courts films didactiques sur les divers sujets de l'enseignement. L'idée de réaliser un film de fiction m'est venue aux États Unis où j'ai réalisé à quel point la fiction avait un véritable pouvoir de pédagogie comme de propagande dans ce pays. Il faut ajouter à cela le fait que je me trouvais en position d'échec total quand j'ai réalisé qu'il était impossible de transmettre l'enseignement de Bouddha en dehors du Myanmar. L'idée a donc fait son petit chemin et le jour où je me suis retrouvé avec cet appareil photo, capable de prendre des films en HD, et ce vieux Macintosh, je me suis donc lancé dans l'aventure.


A mi chemin entre le reportage et la fiction, Puy-puy véhicule un message, quel est-il ?

    Le rôle du moine autant que du réalisateur est de laisser chacun répondre à cette question.


Ne pensez-vous pas que le jeune samanera est très jeune justement, peut être trop pour renoncer à la vie et à sa beauté ?

    Votre question tombe à point nommé puisque le jeune garçon (Way Zin Htun) qui incarne le rôle du novice bosse quatre heures par jour après l'école dans le tea-shop de ces parents et que cela tourne à douze heures pendant les weekends et les vacances scolaires. Quant à la petite Su Mon Way qui incarne Pyu Pyu et le petit Swe Linn qui incarne l'autre garçon, ils n'ont pas la chance d'aller à l'école. Peu après le tournage du film ils ont commencé à travailler sur un métier à tisser —huit heures par jour, sept jours par semaine.
    Allez raconter à ces enfants que la vie est belle !


Le adultes ont un rôle minimal ou quasi inexistant dans le film, pourquoi ?

    Il y a plusieurs raisons à cela. Tourner avec des enfants plutôt que des adultes simplifie considérablement le travail d'un cinéaste amateur et donne tout de suite au film une touche moins « amateuriste » et plus authentique. C'est ce qui donne ce côté si naturel au film où on a l'impression que les acteurs sont plutôt brillants. Avec des adultes il aurait fallu un scenario complet avec des dialogues qu'ils auraient dû mémoriser et jouer très mal puisque les amateurs sont plutôt mauvais acteurs. Cela eût fait de Pyu Pyu une farce ridicule du genre sitcom pakistanais si vous voyez ce que je veux dire. Une autre raison est que les adultes ne se laissent pas filmer aussi facilement que les enfants —j'ai dû supprimer une scène dans le film parce que la grand mère de Su Mon Way que l'on devait voir a fini par ne plus vouloir jouer dans le film. Résultat, j'ai dû tourner la scène de l'arrivée dans le village (la première du film mais la dernière tournée) sans elle. C'est cet incident qui m'a poussé à écarter les autres adultes et à me confiner a faire un film rien qu'avec des enfants, ce qui, dans le fond n'est pas si mal. Mais la principale raison pour laquelle j'ai choisi de travailler avec des enfants est évidente : il eût été impossible de raconter une telle histoire avec des ados ou des adultes. Je vous laisse imaginer les dégâts…


Quel public souhaitez-vous que ce film atteigne ?

    Je n'en ai aucune idée et celle-ci est le genre même de question que je ne me pose pas.


Techniquement, comment avez-vous réalisé ce film ?

    J'ai décidé de travailler plutôt à main levée. C'est-à-dire sans vraiment ni scenario ni, a fortiori, de story board. Mais j'avais déjà le film entier dans ma tête. Cela m'aurait pris énormément de temps et eût été dans la pratique de peu d'intérêt. On ne travaille pas au Myanmar comme chez nous. J'ai préféré me laisser suffisamment de marge de manœuvre en ne préparant que peu les scènes à tourner. La plus part ont été tournées en une prise ou deux. Ayant fait le choix de laisser les acteurs improviser (seule possibilité compte tenu du contexte), je me suis donc en même temps donné pas mal de liberté de mouvement de caméra. La scène du tea-shop et particulièrement réussie grâce à cette approche. C'est la deuxième scène que j'ai tournée, en une seule prise et en moins de dix minutes, le montage a fait le reste.
    Les dialogues ont été écrit après le tournage complet du film.
    Vous noterez que l'action est synchronisée sur la musique la plupart du temps, mais il n'y a rien d'extraordinaire à cela.
    Pour la petite histoire, la scène du réveil en fin de rêve a été tournés en chronologie inversée puisque le soir et non le matin.
    Le son a été enregistré à l'aide d'un caméscope JVC puisque le FZ28 enregistre un son vraiment pourri. Bonjour la synchro derrière en post-prod. J'ai souffert.


En combien de temps ?

    Tournage : trois semaines ; montage : quatre mois avec beaucoup de coupures d'électricité.


Comment les villageois ont perçu votre présence à la fois en tant que bhikkhu et que réalisateur ?

    Bof, je suis un étranger ici vous savez. Il m'ont passé le caprice assez facilement. En fait ils étaient très excités à l'idée d'un film tourné dans leur village. À part quelques uns. Les parents du petit Si Thu Myo se sont rétractés et j'ai dû trouver un subterfuge pour l'éjecter du film en douceur. Quand on pense que c'était lui au départ qui devait faire le petit novice, on comprendra l'embarras. Finalement j'ai eu de la chance que les parents de l'autre garçon soient d'accord, parce que lui ne voulait pas entendre parler de ça. Il a finit par changer d'avis mais uniquement quand je lui ai promis qu'on ne lui raserait pas le crâne.


Et quels ont été leurs appréciations après avoir vu le film ?

    Évidemment les birmans n'aime pas ce genre de films. Donc il n'ont pas aimé. Il faut dire que dans la version birmane j'ai été obligé d'oblitérer le son complètement les laissant seulement avec la musique et les sous-titres. J'avoue qu'initialement je n'avais même pas prévu une version birmane du film mais ils ont tellement insisté. Je crois qu'ils ont été déçus, à part pour ce qui est de l'image qu'ils ont trouvé excellente. Il faut dire que je n'ai jamais vu un film birman avec une photographie de cette qualité. Seuls des intellectuels ou des instituteurs ont aimé le film pour l'originalité de son scenario et de la méthode de narration par l'image. Ils ont aussi beaucoup aimé le texte à la fin du film, récité en voie off (la seule partie du film où le dialogue coïncide avec le sous-titre d'ailleurs.)


Lors de notre dernière rencontre en 2006, nous avions brièvement évoqué le tournage du Vénérable Dhamma Sâmi et vous m'aviez dit que lorsqu'un bhikkhu réalise des films, c'est qu'il est encore dans les constructions. Êtes-vous dans les constructions ?

    Probablement.


Je trouve votre démarche à la fois courageuse et originale, est-ce là un nouveau genre, le cinéma du bhikkhu, une nouvelle façon de diffuser le dhamma ?

    Non. En tout cas je ne le souhaite pas. Ce que je veux dire c'est que le cinéma est une discipline à part entière qui ne doit pas se prendre à la légère. Le sujet qui nous intéresse demande le plus grand professionnalisme, ce que pour le moment aucun bhikkhu ne semble posséder. Ce que je crains, c'est que d'autres moines se lancent dans cette entreprise et que l'on voit paraître navets sur navets. Et pourquoi pas tant qu'on y est, des bandes dessinées et du rock'n roll ?. Le dhamma ne peut pas se diffuser autrement que dans le discours rationnel et verbal. Bouddha interdisait catégoriquement à ces moines de se lancer dans une démarche artistique quelle qu'elle fût et pour quelque raison que ce fût. Ceci étant, ils ont bien écris le Theragatha et le Therigatha, sans lesquels je ne me serais jamais lancé dans Pyu Pyu d'ailleurs. Un film me semble une façon de suggérer les concepts du dhamma peu efficace dans le fond, à moins qu'il s'agisse d'un documentaire purement didactique bien sûr et bien fait de surcroît. Mais dans le monde dans lequel nous vivons il pourrait bien être le plus petit commun dénominateur, la moins mauvaise des approches. Bien sûr, j'aurais préféré donner des enseignements et guider des sessions de vipassana, dans la mesure de mes capacités, mais j'ai bien compris que cela ne se fera pas. Il n'y a pas de place pour cela dans ce monde. Et quand on voit le nombre de sectes et de Charlot qui sévissent un peu partout en se présentant comme theravada, je laisse tomber. Ceci étant dit, j'espère que je serais le dernier moine à faire du cinéma.


Avez-vous d'autres projets dans ce sens ?

    Oui, plusieurs.


Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vos projets d'avenir ?

    Non


Est-ce que vous comptez rester en Birmanie dans les années à venir ou vous déplacer ?

    Rester au Myanmar pour deux raisons : je n'ai ni l'envie ni les moyens de voyager.


Vénérable Sâsana merci pour cette interview.


Dernière édition par tirru... le Ven 18 Mar, 2011 0:42; édité 4 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Longchen



Inscrit le: 14 Jan 2011
Messages: 92

MessagePosté le: Jeu 17 Mar, 2011 11:04    Sujet du message: Répondre en citant

tirru... a écrit:
Vénérable Sâsana : (...)"Le dhamma ne peut pas se diffuser autrement que dans le discours rationnel et verbal. Bouddha interdisait catégoriquement à ces moines de se lancer dans une démarche artistique quelle qu'elle fût et pour quelque raison que ce fût. Ceci étant, ils ont bien écris le Theragatha et le Therigatha, sans lesquels je ne me serais jamais lancé dans Pyu Pyu d'ailleurs." (...)


Quel est le propos du Theragatha et du Therigatha exactement ?

J’avais regardé Pyu Pyu et pour moi l’aspect esthétique m’avait semblé une composante majeure dans ce court métrage, bien sûr il y a bien des aspects aussi (pas uniquement esthétiques j’entends).
Le passage où la jeune Pyu Pyu va chercher de l’eau dans le bassin aux nymphéas (à partir de 7:30) est pour moi le plus beau peut être, de par l’harmonie des couleurs, cela pourrait être une photographie ou un tableau.
Dans une autre tradition Matthieu Ricard est moine et photographe, sa mère est nonne et peintre.

Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
tirru...



Inscrit le: 02 Aoû 2006
Messages: 424

MessagePosté le: Jeu 17 Mar, 2011 20:54    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Longchen,

Longchen a écrit:
Quel est le propos du Theragatha et du Therigatha exactement ?


Les Theragatha sont des hymnes ou des versets d'anciens moines et les Therigatha d'anciennes nonnes qui sont apparus dés les début de la fondation du Sangha et qui témoignent de l'optimisme des renonçants d'avoir choisi la vie sans foyer. Ils sont compilés dans le canon pali sous forme de poèmes.

Citation:
Ceci était ta vieille hutte,
et tu aspires à une autre,
une hutte neuve.
Laisse tomber ton espoir de hutte, moine.
Une hutte neuve te sera
douloureuse tout comme avant.

I.57 -- Kutiviharin (2)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Longchen



Inscrit le: 14 Jan 2011
Messages: 92

MessagePosté le: Jeu 17 Mar, 2011 21:08    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Tirru et merci pour ta réponse, je ne connaissais pas l’existence de ces versets sous forme de poèmes ; l’art poétique est inspirant !

Avec metta
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
cgigi2
Modérateur


Inscrit le: 02 Mar 2007
Messages: 793

MessagePosté le: Ven 18 Mar, 2011 18:11    Sujet du message: Répondre en citant

J'aime bien ces Theragatha Smile

Citation:
I.26 -- Abhaya {v. 26}
A entendre les paroles bien ditesde l'Eveillé,
Parent du Soleil,
j'ai percé ce qui est subtil --
comme si, d'une flèche, [on perçait]
l'extrémité d'un crin de cheval.

http://www.canonpali.org/tipitaka/suttapitaka/khuddaka/theragatha/thag01.html#2

avec metta
gigi

_________________
Que tous soient en liaison
Avec les Bouddhas des Trois Temps
Passés, Présents et Futurs,
Ici et Maintenant.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
idir



Inscrit le: 19 Fév 2010
Messages: 46

MessagePosté le: Ven 05 Aoû, 2011 21:20    Sujet du message: Répondre en citant

je me rappelle avoir lu, peut-être sur ce forum, que ce moine, après avoir pratiqué du pur vipassana selon la méthode mahasi, a décidé de changer sa pratique pour mettre un peu plus l'accent sur samatha au grand bénéfice de sa méditation. si je ne me suis pas trompé sur «le compte» de ce moine, y a-t-il un membre de ce forum qui peut nous en dire davantage sur cette nouvelle perspective qu’il a adopté?
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Adrien



Inscrit le: 31 Aoû 2008
Messages: 205
Localisation: Toulouse

MessagePosté le: Sam 06 Aoû, 2011 11:40    Sujet du message: Répondre en citant

Peut-être confonds-tu avec l'ancien moine Dhammasami ?
Si c'est le cas, il a écrit une page à ce sujet ici : http://www.dhammadana.org/extra/infos/quelle-meditation.htm
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
idir



Inscrit le: 19 Fév 2010
Messages: 46

MessagePosté le: Lun 08 Aoû, 2011 3:03    Sujet du message: Répondre en citant

Adrien a écrit:
Peut-être confonds-tu avec l'ancien moine Dhammasami ?
Si c'est le cas, il a écrit une page à ce sujet ici : http://www.dhammadana.org/extra/infos/quelle-meditation.htm


merci adrien, tu as bien raison, c'est de lui dont je voulais parler

mais pourquoi tu l'appelles ancien moine?
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Adrien



Inscrit le: 31 Aoû 2008
Messages: 205
Localisation: Toulouse

MessagePosté le: Lun 08 Aoû, 2011 11:33    Sujet du message: Répondre en citant

La réponse ici : http://www.dhammadana.org/extra/infos/ds-a7d.htm
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
idir



Inscrit le: 19 Fév 2010
Messages: 46

MessagePosté le: Lun 08 Aoû, 2011 16:08    Sujet du message: Répondre en citant

Adrien a écrit:
La réponse ici : http://www.dhammadana.org/extra/infos/ds-a7d.htm


dans l'absolu je n'ai pas à commenter les choix personnels des individus, mais dans le cadre qui nous intéresse, c'est-à-dire l’étude, la connaissance et la pratique du dhamma, je crois qu'un maitre zen pourrait dire que la décision de ce moine est une manifestation de l'égo. son choix de mettre un turban et un habit spécial (robe couleur orange ou quelque chose de ce genre) , avec un soupçon d‘espoir que cela devienne une nouvelle mode, peut corroborer une telle affirmation, il tient à se distinguer de tout le monde.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
eric



Inscrit le: 30 Mar 2007
Messages: 35

MessagePosté le: Mer 31 Aoû, 2011 23:25    Sujet du message: Répondre en citant

je ne pense pas qu'il cherche à se distinguer des autres dans sa démarche, un renonçant ne fait pas les choses par vanité, sinon ce n'est plus un renonçant. Puis il faut faire attention à l'interprétation que l'on fait des choses, peut-être que dans ce cas le moine zen... se trompe.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer un e-mail MSN Messenger
idir



Inscrit le: 19 Fév 2010
Messages: 46

MessagePosté le: Jeu 01 Sep, 2011 3:23    Sujet du message: Répondre en citant

eric a écrit:
je ne pense pas qu'il cherche à se distinguer des autres dans sa démarche, un renonçant ne fait pas les choses par vanité, sinon ce n'est plus un renonçant. Puis il faut faire attention à l'interprétation que l'on fait des choses, peut-être que dans ce cas le moine zen... se trompe.


c'est vrai que je n'aurais pas dû commenter son choix, mais j'avoue que c'est son histoire de turban qui m'a un peu interloqué, pourquoi un turban en birmanie? et surtout pourquoi se demande-t-il si cela deviendrait une mode? avec une telle attitude, est-il vraiment un renonçant?
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
eric



Inscrit le: 30 Mar 2007
Messages: 35

MessagePosté le: Jeu 01 Sep, 2011 14:57    Sujet du message: Répondre en citant

idir, quand l'ascète dhamma dit "cela-va-t-il lancer une mode?" , dans le contexte de sa phrase il fait seulement preuve d'humour. Je ne sais pas ou tu habite, mais si tu as l'occasion (si ce n'est pas déjà fait), essaye de rencontrer un moine (un renonçant en d'autres termes), tu verras que c'est vraiment des personnes qui savent faire preuve d'humour et d'auto-dérision.
Je ne parle pas vraiment en connaissance de cause mais je pense que plus on est en paix, moins on se prend au sérieux. L'égo nous apparaît alors comme un personnage insensé à qui il vaut mieux fausser compagnie.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer un e-mail MSN Messenger
idir



Inscrit le: 19 Fév 2010
Messages: 46

MessagePosté le: Jeu 01 Sep, 2011 15:12    Sujet du message: Répondre en citant

eric a écrit:
idir, quand l'ascète dhamma dit "cela-va-t-il lancer une mode?" , dans le contexte de sa phrase il fait seulement preuve d'humour. Je ne sais pas ou tu habite, mais si tu as l'occasion (si ce n'est pas déjà fait), essaye de rencontrer un moine (un renonçant en d'autres termes), tu verras que c'est vraiment des personnes qui savent faire preuve d'humour et d'auto-dérision.

Je ne parle pas vraiment en connaissance de cause mais je pense que plus on est en paix, moins on se prend au sérieux. L'égo nous apparaît alors comme un personnage insensé à qui il vaut mieux fausser compagnie.



je suis d’accord avec toi et j’ajouterai que chaque personne, à un moment ou un autre dans sa vie, a vécu des moments de paix, sans que cette personne ne soit pratiquante de quoi que ce soit, et durant ces moments on expérimente une douce «indifférence» au spectacle du monde et on cesse de se prendre et de prendre les autres au sérieux.

je t’assure que mon but à travers mon intervention sur ce sujet n’est pas de m’immiscer dans les affaires d’autrui, mais c’est juste que certains attitudes venant de certains individus qui sont connus pour leur engagement dans la pratique sérieuse du bouddhisme brouillent un peu le vue d’autres individus comme moi qui essayent de comprendre et d’apprendre. l’exemple le plus saillant et ce goenka qui dit enseigner vipassana tout en donnant l’impression qu’il ignore complètement d’où vient cette technique, c’est à dire qu’il coupe vipassana de ses racines bouddhiques peut être pour faire dans l’œcuménisme. personnellement je me tiens à distance de ces individus parce qu’avec eux on est dans le brouillard.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
shikito



Inscrit le: 28 Fév 2007
Messages: 39
Localisation: Région Parisienne

MessagePosté le: Jeu 01 Sep, 2011 17:35    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne suis pas les cours de Goenka. Je ne sais pas où tu as lu qu'il donnait l'impression de se couper des racines bouddhiques. Smile
Mais d'après ce que j'en sais, la présentation qui en est faite, sur place, revendique plutôt le contraire : un retour aux sources du bouddhisme, à la pratique pure, débarrassée des constructions religieuses et des extensions traditionalistes.

Dukkhanirodha qui fréquente ce forum, ici, et qui est, à ma connaissance, instructeur chez Goenka, est un modèle de sérieux, d'érudition. Et ses connaissances du bouddhisme ancien dépassent largement les miennes. Very Happy

L'accent mis sur la pratique de vipassana n'est pas la promotion d'une technique. D'ailleurs, vipassana n'est pas une technique : c'est une qualité qui s'élève dans l'esprit quand les conditions sont réunies.

L'école Goenka semble prôner plutôt le contraire de ce que tu dis, Idir. Smile
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Ce forum est verrouillé; vous ne pouvez pas poster, ni répondre, ni éditer les sujets.   Ce sujet est verrouillé; vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.    Forum Mettâ Index du Forum -> Parole & écoute Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum




Forum
phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com