Forum Mettâ

viriya

Dans un précédent message où j'avais évoqué que "la bienveillance pourrait se développer d'elle même juste ce qu'il faut...." , en fait cela est vrai qu'à partir du moment où l'on discerne clairement les états malsains des états sains. Ceci grâce à l'enseignement du Bouddha qui pointe la bonne direction à regarder.

Dans le passé, dès mon enfance, je me souviens que quand le bonheur ou la joie s'était "présenté" à moi , mon attitude était de se montrer de l'indifférence sinon de la froideur, cela avait blessé pas mal de gens qui ne comprenaient pas pourquoi et avait perturbé pas mal mes relations de couple.

Plus tard, beaucoup plus tard, en regardant plus loin la cause, je m'aperçois que cette attitude vient de la pratique de voir intellectuellement le détachement, cela se traduit par de la froideur à cause de l'intellect.

comment sais je que ça vient de l'intellect ? car passé ce moment de froideur, un peu plus tard face à moi même, j'ai toutes les émotions de désir, de remords qui m'envahissent. Le détachement intellectuell n'a rien à voir avec le détachement résultant de l'équanimité.

est il si difficile de partager la joie, le bonheur ? oui c'est difficile - car le premier truc de la méditation est de vous apprendre à observer - et observer nécessite un certain recul et et du coup à se détacher des émotions, des pensées.
jusqu'à ce point, ça va.
mais pratiquer de cette façon sur une longue (très longue) période et on risque de devenir comme un rocher - sans humanité! - manifestant de la froideur, de l'indifférence comme je l'étais dès l'enfance.

c'est pourquoi , il est important de demeurer avec un coeur équanime et susciter la pensée de bienveillance, de compassion, de joie envers les êtres avant ou après la session de méditation en dédicaçant les bénéfices, les mérites aux êtres, à l'univers.
et faisons cela aussi en toutes circonstances.
bien entendu cela sera mille fois plus efficcace si on a discerné clairement les états malsains à abandonner, à éviter et les états sains à cultiver, à susciter.

ceci nous reconnecte avec la réalité de ce monde conditionné.

ceci nous permet de "pénétrer" dans l'interdépendance de tous les manifestations (c'est aussi un repère pour vérifier si votre rayonnement est correct ou non Wink

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avec metta
viriya

Pieru · Web Inscrit le: 17 Jan 2007 Messages: 256 Localisation: France sud

Parfois le sentier est délicat et exigeant, entre la compréhension réelle des phénomènes, l'acceptation des émotions, la gestion des relations, la nécessaire considération et amour de soi...

Sachant que la méditation mène à la plus haute réalisation, cela ne veut pas dire qu'elle peut résoudre tous nos maux, et que nous n'avons pas besoin de médecines intermédiaires...
Par exemple de travailler avec le chi-gong, la psychologie, la relaxation, le yoga, les chackras, pour débloquer les énergies, où quoi que ce soit d'inspirant et d'efficace.

Adrien

J'aime bien la pratique de metta justement pour ce genre de raisons. On fait d'une pierre deux coups : ça nous permet de travailler samatha, et en même temps de développer/garder un relationnel sain et bénéfique avec les autres.

cgigi2 · Modérateur Inscrit le: 02 Mar 2007 Messages: 793

Viriya dit:

viriya

Parmi les 36 domaines de l'existence, il y a 7 domaines où renaissent les êtres ayant atteint le 4ème jhana dont 5 accessibles seulement aux non-retournant et aux arahants. Parmi les 2 domaines restants, il y en a un appelé Asaññasatta (n° 22), c'est le domaine des êtres où la conscience est absente.
La renaissance dans ce domaine "absence de conscience" résulte de la pratique méditative visant à supprimer la conscience, les pensées croyant que cela libère de la souffrance. C'est là où les êtres sont inertes comme un rocher ! Ces pratiques existent encore.
Une fois que la vie arrive à sa fin dans ce domaine, l'être meurt et renait dans d'autres domaines où la conscience réapparait. L'état mental dans ce domaine est caractérisé par l'équanimité (upekkha) , correspondant au 4ème Jhana.

Heureusement pour nous, le Bouddha a enseigné l'élément qui manquait pour se libérer : sati-sampajanna (pleine conscience - claire compréhension) permettant de demeurer dans le 4ème jhana sans tomber dans ce domaine Asaññasatta.
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avec metta
viriya

cgigi2 · Modérateur Inscrit le: 02 Mar 2007 Messages: 793

Viriya dit:

viriya

Longchen · Inscrit le: 14 Jan 2011 Messages: 92

Bonjour,
comme vous évoquez beaucoup le cœur et Mettâ à travers ce sujet je me suis rappelé des paroles de Dhamma Sami, source d'équilibre et d'harmonie, je pense.
"(...) La seule chose qui importe est dans le cœur (en birman, cœur est synonyme d'esprit) (...)"

cgigi2 · Modérateur Inscrit le: 02 Mar 2007 Messages: 793

En fait le problème en méditation est de croire qu'il y a quelque chose à supprimer, voir les choses comme elles sont c'est tout simplement les reconnaître pour ce qu'elles sont, sans s'impliquer, ni adhérer les laisser naître et mourir et d'après ce que je vois même si la pensée est absente sati est présente:smile:

Un texte ici du Vénérable Ajahn Cha

http://www.dhammadelaforet.org/sommaire/ac/meditation.html

avec metta
gigi

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Que tous soient en liaison
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