Forum Mettâ

[fifi]

Bonjour,

Je ne croyais pas trouver un forum propre au Théravada, et bien si, ça existe ! Merci hasard !

Issue du bouddhisme tibétain tout simplement parce que c'était le seul que je connaissais, je commence à découvrir le Théravada grâce à mes cours de l'UBE. En fait, c'est la relation maître-disciple dans le bouddhisme qui m'a conduite à me poser des questions car je croyais que le bouddhisme tibétain était bien plus simple que ça, je me suis donc trouvée noyée sans vraiment comprendre comment m'en sortir d'où mon inscription aux cours cette année.

Je cherche à faire simple, à ne pas bousculer ma vie de famille, trouver le calme intérieur et si possible en être vecteur car les gens sont bien agités en ce moment, moi y compris.

Passionnée de généalogie et découvrant l'histoire à travers cette passion, je trouve pas mal d'accroche avec le Théravada au premier abord, mais en ai-je la bonne perception ?

C'est compliqué de s'interresser au bouddhisme, il y a des informations assez contradictoires de partout.

Comment faire simple au quotidien dans un premier temps ?


Au plaisir d'échanger avec vous

Amicalement

Fifi

[cgigi2]

Bonjour fifi, bienvenue sur Metta, au plaisir de te relire
voici un lien qui peut t'informer davantage

http://dhammadana.org/

avec metta
gigi

_________________
Que tous soient en liaison
Avec les Bouddhas des Trois Temps
Passés, Présents et Futurs,
Ici et Maintenant.

[Pieru]

Bonjour Fifi et bienvenue sur le forum,

Comme toi je suis passé par le B. Tibétain et un peu par le zen, avant de trouver dans le Theravada l'aboutissement de mes recherches.
J'ai assisté une fois à un cour de l'UBE avec D.Trotignon, c'était très intéressant.

[manwe]

bienvenue parmi nous!!!

au plaisir de te relire!

[fifi]

Merci pour cet accueil, je suis très touchée

[Pieru]

C'est sur qu'au fur et à mesure cela se met en place, l'attention quotidienne se développe et il y a moins de moment sans vigilance.
Je pense que grâce à la conscience que l'on a des états mentaux, on en vient a ne plus supporter les déséquilibres (souffrance mentale, agitation, projection, colère, avidité, etc). C'est le processus : dukkha, origine de dukkha, cessation de dukkha, et voie pour y parvenir.

Peut être que pour avoir moins de questionnement, il faut développer un peu plus de foi, ou confiance.

[fifi]

Oui, oui, j'ai navigué un peu et visité le blog de votre assoc. Géographiquement, je suis plus proche de Paris mais tout les pratiquants ne vont pas forcément sur le net à la recherche d'échanges. Je ne sais pas comment vous pratiquez, ça semble différent de ce que je connais et c'est pas plus mal.

Regardez quand il y beaucoup de pratiquants, ça devient du n'importe quoi ( c'est que je pense en ce moment). Il y certainement des avantages à tirer des inconvénients, non ?

La rareté est-elle source de qualité ? C'est possible que ce soit moins compliqué de faire de la qualité dans ce genre de situation. Il existe dejà quelques associations, pourquoi ne pas tisser des liens géographiques entre vous ?

[Pieru]

Comment nous pratiquons?
Chacun dans notre coin..! D'où la "communauté virtuelle".
Et toi?

Autrement, nous "pratiquons" par notre rapport au monde.
Ici, je suis en contact avec "le Refuge" près d'Aix, qui reçoit régulièrement des monastiques.

En tout cas merci pour les encouragements. C'est sur que c'est plus facile à gérer lorsqu'il y a moins de monde.
La qualité vient de l'équation : Bouddha-Dhamma-Sangha,


Amicalement
_________________
"Qui connait la nature connait le Dhamma".

[fifi]

[Adrien]

[fifi]

Pardon, j'édite car je répondais à ton autre post par erreur.


Oui, j'ai lu beaucoup sur le renoncement, j'ai un peu de mal à saisir tout ça. Pour ce qui est du laîc, c'est possible de développer ?


amicalement

fifi

[Adrien]

Pour le laïc, je ne connais pas vraiment les directives du Bouddha vis-à-vis du renoncement. Personnellement, je m'inspire des enseignements donnés aux moines pour ma pratique personnelle, quitte à réduire les exigences (renoncement à certaines choses seulement, parfois par période seulement, parfois une simple modération plutôt qu'une abstinence totale).

Un truc que j'ai retenu et que j'ai vraiment vécu, c'est qu'il n'y a pas pire pour le développement du désir que d'observer [de la mauvaise façon] l'objet du désir. Donc quand je renonce à quelque chose, j'évite de me trouver en contact avec cette chose (il ne sert à rien de "jouer les héros" en se mettant exprès en contact pour se prouver qu'on peut résister).

Ceci dit, on peut notamment relever :
- le cinquième précepte implique un renoncement à l'alcool. Bien qu'il est présent surtout pour éviter l'ébriété (et ses conséquences), on peut le prendre aussi sous un aspect de renoncement. Il est évident qu'une petite gorgée d'alcool (pour goûter par exemple) ne fera pas de gand mal, mais on peut s'en priver aussi, pour pratiquer le renoncement.
- le quatrième précepte est, selon les sources : "ne pas avoir de mauvaise pratique sexuelle", ou "être modéré dans les plaisirs des sens". Dans les deux cas, cela implique un renoncement.
- lors des uposatha, le laïc prend quelques préceptes supplémentaires, et renonce donc pour un jour à quelques éléments (repas du soir, divertissements, parfum et parures, lits luxueux).

Voilà, mais ce ne sont là que les idées qui me viennent spontanément à l'esprit...

[fifi]

Tout le monde parle de retraite, hors ce n'est pas toujours possible au risque de fragiliser la famille, même pour un W.E.. J'ai l'impression que les compromis sont compliqués et difficilement compatible avec notre mode vie occidental.

Jusque là,je n'ai peu échanger qu'avec des gens qui n'avaient du soucis ou qui avaient préférés rompre avec la famille, le conjoint pour privilégier le cheminement spirituel, ce n'est pas mon cas et je suis assez à contre courant quand je discute. Rompre c'est aussi rejeter ce qui est source d'enseignement pour soi-même. C'est plu simple que le compromis qui demande de renoncer à un certain confort spirituel.

Alors .... Qui a une recette, un début d'idée pour faire avancer la reflexion ?

[viriya]

bienvenu fifi

une petite partage personnelle sur le renoncement pour le laïc qui n'est pas si "difficile" à concevoir dans la vie, si on arrive à identifier les causes qui mènent à la souffrance.

pour cela, interrogeons en soi même
est ce que je souhaites
- renoncer à être sous l'emprise de l'alcool, des intoxicants, de la colère, de la brutalité, de la violence, de l'avidité, de la gourmandise, de la jalousie, du toujours plus ?
- renoncer à voir les êtres sous l'angle de la méprise, de la vanité, de l'orgueil ?
- renoncer les opinions préconçues, les querelles, les chamailleries... ?

Si on souhaite vraiment les renoncer, alors on observe le plus souvent ses réactions, ses sentiments qui se manifestent, est on dans ces cas? Si oui, on constatera que l'intensité de ces phénomènes diminue, plus on les détecte avec compréhension des dégâts que ça peut causer, plus on les renonce facilement. Et on gagnera en échange liberté, légèreté (ça c'est bon pour l'été qui arrive) car on a renoncé, refusé de porter le fardeau.

Cependant il faut faire attention à l'effet inverse lors des obervations sans compréhension où il y aura une tentation plus forte qui va perturber, où les mauvaises habitudes accumulées depuis des temps immémoriaux vont se manifester pour pousser à s'approprier ces mauvais états. C'est pourquoi, il faut toujours avoir à l'esprit la notion de dukkha (état insatisfaisant, souffrance) et regarder en soi même avant de porter jugement ailleurs.

Le critère d'un renoncement bénéfique est qu'il permet de retrouver l'équilibre en soi.
l'équilibre est le juste milieu, la modération, le savoir arreter (de trop manger, d'éviter les excès, d'empêtrer dans des discussions sans fin, )
l'équilibre mental influencera sur sa santé en rétablissant l'équilibre des énergies physiques.
sa manifestation extérieure est un état où la sérénité, le calme, la bienveillance domine
cette sérénité jaillira ensuite sur son entourage et c'est la paix, le bonheur tout simple.
en d'autres termes, le renoncement conduit au lacher prise, au détachement et enfin au non-attachement.

meilleurs souhaits

(un petit passage rapide pour vous souhaiter à tous un Bonjour et une Bonne fête du Vesak)
_________________
avec metta
viriya

[fifi]

Bonjour Viriya,

Si c'est ce genre de renoncement sans aucune autre mauvaise surprise, ça me va c'est tout ce que j'essaie d'appliquer.

J'ai un peu peur des mauvaises surprises, mais enfin je ne me cache pas.

Il est possible de mettre plein de choses derrière le renoncement et j'ai un peu de difficultés avec la différence entre moine et laïc, je ramène ça de la pratique tibétaine dans laquelle ça se mélange sérieusement et de pire en moins bien.

Ca n'a pas l'air mal le Théravada dites moi, tout semble être à sa place pourvu qu'on s'y attache, ce sera bien là le principal travail.



Merci, je commence à cerner un peu mieux les contours de la pratique.