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[viriya]

Dans les commentaires du Yi-King, on dit que les conditions de réussite d'un projet doivent remplir 3 conditions:
1/ le bon moment
2/ le bon endroit
3/ le bon état d'esprit de l'homme
Curieusement, on classe en premier le bon moment- c'est à dire le timing.
Pour connaitre le bon moment, on consulte les oracles, les art divinatoires ,...
Pour connaitre le bon endroit, on consulte le Feng Shui, la géomancie des habitats des vivants, ou la géomancie des habitats des morts.
Mais le bon état d'esprit de l'homme, sa capacité d'agir n'est que faiblement mis en avant, en 3 ème position. Car cela implique d'élever le niveau d'éducation.
De là, il en découle pas mal de croyances/superstitions où une décision pourrait avoir des répercutions importantes, à commencer par le cercle familial jusqu'au niveau d'un pays.

La raison vient peut être de la structure féodale (ou une structure totalitaire) qui a peur de l'ouverture d'esprit de ses sujets par l'éducation. Car ses sujets seront moins influençables et donc moins fidèles à son seigneur. D'où l'éducation dans ce cadre devient en réalité une éducation de l'obéissance. On enseigne que le seigneur (ou le chef) vient du ciel, il est unique, et il assure la stabilité, la prospérité si on l'obéit. Le rôle de ses sujets est le protéger coûte que coûte malgré ses dérives, ses injustices, imperfections. On habille cet aveuglement par la fidélité. Le moyen commode pour justifier cela est l'ordre hiérarchique des 3 conditions de réussite où on peut dire ce qu'on veut au bon moment, au bon endroit.

Dans la vie de tous les jours, l'état d'esprit de l'homme joue un rôle fondamental, si l'homme subit des vicissitudes de la vie mais son esprit est fort avec patience, tolérance, persévérance, le moment venu, il trouvera l'issue à ses problèmes. Malheureusement, on lui dit que la chance lui sourit ! alors qu'il en est rien, le mérite revient à lui même.

De même que dans la quête spirituelle, on dit que "Si le disciple est prêt, le maître apparait à lui."
Dans les suttas, on voit des cas où le Bouddha savait que tel ou tel moine va avoir l'opportunité de se libérer à tel moment, il anticipait alors pour fournir les conditions environnantes adaptées pour favoriser ce moment crucial.
Le travail, l'effort du disciple est de maintenir sa pratique le plus constant possible, afin de l'amener à la maturité et ne pas rater la brusque ouverture sur la réalité. D'où le message du Bouddha avant son PariNibbana: "Toutes les choses composées sont sujettes à disparaître, ne vous relachez pas, exercez vous sincèrement ardemment".


Meilleurs souhaits
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avec metta
viriya