Chaosophe
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Posté le: Sam 28 Nov, 2009 15:14 Sujet du message: Comme un singe vagabondant à travers une forêt |
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Citation: | « L’être ordinaire (puthujjana) non instruit (assutavā) peut expérimenter du désenchantement (nibbidâ) à l’égard de ce corps composé des quatre grands éléments ; il peut devenir libre d’attachement à son égard et en être libéré. Pour quelle raison ? Parce que croissance et déclin sont vus dans ce corps composé des quatre grands éléments, on le voit pris et mis de côté [...] Concernant ce qui porte le nom de "pensée" (citta), d'"esprit" (manas), de "conscience" (vinnāna) – l’être ordinaire non instruit n’est pas capable d’expérimenter du désenchantement à son égard [...] parce que pendant longtemps cela a été tenu par lui, approprié, saisi ainsi : "Cela est mien, je suis cela, cela est mon moi" [...] Il serait mieux, moines, que l’être ordinaire non instruit tienne pour soi ce corps composé des quatre grands éléments plutôt que l’esprit. Pour quelle raison ? Parce qu’on voit ce corps [...] demeurer pendant un an, pour deux ans [...] pour une centaine d’années ou même plus longtemps. Mais ce qui est nommé "pensée", "esprit", "conscience", de nuit, de jour, naît autre, périt autre. Tout comme un singe vagabondant à travers une forêt attrape une branche, s’en dessaisit et en attrape une autre, puis s’en dessaisit et en attrape encore une autre, de la même manière ce qui est nommé, ce qui est nommé "pensée [...] naît autre, périt autre. Par conséquent, moines, l’être ordinaire non instruit prête soigneusement et minutieusement attention à la production en dépendance elle-même [...] Voyant ainsi, moines, [il] expérimente le désenchantement » à l’égard des 5 agrégats ; donc il « devient libre d’attachement. A travers l’absence d’attachement [son esprit] est libéré » (SN 12 : 61). |
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