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les PARITTA Sutta (sutta de protection)

 
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viriya
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Localisation: idf

MessagePosté le: Jeu 05 Mar, 2009 22:37    Sujet du message: les PARITTA Sutta (sutta de protection) Répondre en citant


Dans le Theravada, les prières sont les Suttas que le Bouddha a donné suite à un événement spécial. On les appelle PARITTA Sutta qui signifie les sutta de protection.

La protection est obtenue en écoutant ou en "récitant" le Paritta Sutta. La traduction anglaise utilise le mot "chant" pour désigner ces prières. Effectivement, les textes sont arrangés sous forme de Gatha qui permettrait de réciter suivant un rythme mélodieux.

D'après Dhammadana.org :

Citation:
paritta signifie :
F [Barrière, protection.] Formule récitée pour apporter une protection d'ordre générale.

Il existe plusieurs types de paritta. Notamment, la paritta udaka et la paritta sutta :

La paritta udaka consiste à diffuser une protection à l'aide d'eau vers laquelle la formule protectrice a été récitée.

La paritta sutta est récitée selon une procédure similaire à la différence que du fil est employé au lieu d'eau, pour la diffusion des protections.


Cette pratique a existé dès les premières heures du bouddhisme. Le mot "paritta" a été utilisé la première fois par le Bouddha, dans un discours connu sous le nom de "khanda paritta" dans le "Culla Vagga" de la collection "Vinaya Pitaka", et aussi dans le "Anguttara Nikaya" sous le titre de "Ahi sutta" appelé aussi "Metta sutta".


Par quels moyens, ces textes produisent un pouvoir de protection ? les commentaires ont dénombrés quatres aspects :
1/ Le pouvoir de la Vérité
2/ Le pouvoir de la Vertue
3/ Le pouvoir de l'Amour bienveillant
4/ Le pouvoir du Son : c'est la vibration sonore qui élève le taux vibratoire du lieu. C'est la récitation sous forme de "gathas" (textes récités suivant un rythme particulier).


Voici les Paritta sutta les plus récités. (extrait de http://vipassanasangha.free.fr/chants_pali.htm )

    0 Paritta-Parikamma : Invitation
    1 Mangala Sutta : Pour la bénédiction et la prospérité
    2 Ratana Sutta : Pour être libre de tous les dangers causés par la maladie, les esprits malfaisants et la famine
    3 Metta Sutta : Pour répandre l’amour bienveillant sur tous les êtres
    4 Khanda Sutta : Pour la protection contre les serpents et autres créatures
    5 Mora Sutta : Pour la protection contre les pièges, l’emprisonnement et pour la sécurité
    6 Vatta Sutta : Pour la protection contre le feu
    7 Dhajagga Sutta : Pour la protection contre la peur, la frayeur, et l’horreur
    8 Atanatyia Sutta : Pour la protection contre les esprits malfaisants, pour obtenir la santé et le bonheur
    9 Angulimala Sutta : Pour l’accouchement aisé des femmes enceintes
    10 Bojjhanga Sutta : Pour guérir de la maladie
    11 Pubbanha Sutta : Pour la protection contre les mauvais esprits, pour renforcer la foi et obtenir le bonheur


Vous trouverez sur ce site, les textes palis-français de ces sutta. Ainsi que les fichiers sonores en mp3 prononcés suivant différents Vénérables.

Bonne écoute.



___________________________________________________________

En complément, voici un extrait de "Entretiens de Milinda et Nâgasena" (traduit du pâli par Edith Nolot).


Citation:

Entretiens de Milinda et Nâgasena.

Le pouvoir protecteur des textes (paritta sutta).

"Vénérable Nâgasena, le Bienheureux a dit ceci :
    "Ni dans l'espace, ni au milieu de l'océan,
    Ni en se faufilant dans le creux des montagnes,
    On ne trouve un lieu sur terre,
    Où se tenir pour échapper aux lacets de la Mort."


D'autre part il a enseigné des suttas protecteurs tels que le Sutta du Joyau (RATANA Sutta), le Sutta protecteur inclus dans le Khandhaka, celui du paon, celui du Sommet de l'étendard, l'Atanatiya, ou celui d'Angulimala. Mais si on n'échappe pas aux lacets de la Mort même en se réfugiant dans le ciel, au milieu de l'océan, dans un palais, une hutte, une cellule rupestre, une caverne, un ravin, une crevasse, un antre, une fissure, un espace entouré de rochers, alors l'emploi des Sutta protecteurs est un leurre; si leur emploi permet d'échapper au lacet de la Mort, il est faut de dire qu'on ne trouve nul lieu sur terre où se tenir pour y échapper. Voilà un dilemme plus retors qu'un noeud ; il t'est posé : à toi de le résoudre.

- Ô roi, le Bienheureux a prononcé ces vers, et il a enseigné des Sutta protecteurs. Mais cet enseignement visait celui dont la vie doit durer encore, qui est dans la fleur de l'âge, et dont les actes ne s'y opposent pas. Aucune action, aucun traitement ne permet de retenir celui dont la vie touche à sa fin. Un arbre mort, désséché, sans sève, sans fluide, dont la vie a cessé, dont le facteur de la vie a disparu, ne retrouvera ni fraicheur, ni bourgeonnement, ni feuillaison, l'arrosâ-t-on de mille jarres d'eau; de même, aucune action , aucun traitement ne permet de retenir par le remède des Sutta protecteurs celui dont la vie touche à sa fin; les remèdes et les plantes médicinales de la terre eux-mêmes sont inefficaces en ce cas. Ces Sutta peuvent défendre et sauvegarder celui dont la vie doit durer encore, qui est dans la fleur de l'âge, et dont les actes ne s'y opposent pas : c'est à son usage que le Bienheureux les a enseignés.

"Le paysan s'abstient d'irriguer le blé mûr dont les tiges chargées de grain sont mortes ; mais il fait prospérer par un apport d'eau le grain tendre, pareil au nuage, gonflé de vie; de même dans le cas d'un homme dont la vie touche à sa fin, l'action des Sutta protecteurs en tant que remèdes est suspendue et empêchée; mais on les récite en tant que tels à l'usage des hommes dont la vie doit durer encore, qui sont dans la fleur de l'âge : ils prospèrent grâce à ces remèdes.

- Vénérable Nâgasena, si celui dont la vie touche à sa fin trépasse, si celui dont elle doit durer encore reste vivant, alors le remède des Sutta protecteurs est inutile.
- Ô roi, as tu déjà vu des remèdes repousser une maladie ?
- Oui Vénérable, j'ai déjà vu celà des centaines de fois.
- Eh bien, il est faux de dire que l'action du remède des Sutta protecteurs est inutile.
- Dans le traitement médical, vénérable,on voit des onguents, des potions et des remèdes: c'est grâce à ce traitement administré par les médecins que la maladie recule.
- Aussi bien, ô roi, on entend la voix de ceux qui récitent les Sutta protecteurs; leur langue se dessèche, leur coeur s'arrête, leur gorge s'enroue. Grâce à leur récitation, toutes les maladies se dissipent, tous les maux disparaissent. As tu déjà vu un homme mordu pat un serpent user d'une incantation pour (lui faire) ôter , extraire et reprendre le venin (qui s'est diffusé) de la tête aux pieds ?
- Oui Vénérable, cela se fait encore de nos jours de par le monde.
- Eh bien, il est faux de dire que l'action du remède des Sutta protecteurs est inutile. Car le serpent qui voulait mordre un homme protégé par un tel Sutta ne le mord pas : il ferme ses mâchoires béantes; et le gourdin que lève les voleurs ne sert à rien : ils le lâhcent et sympathisent; et l'éléphant furieux qui fonçait se calme; et la grande masse de feu flamboyant qui déferlait s'éteint; et le poison mortel avalé se mue en antidote ou sert de nourriture ; les assassins qui s'approchaient pour tuer se transformer en esclaves, et le piège sur lequel on a marché ne se referme pas.
"Ô roi, as tu entendu du chasseur qui échoua sept ans durant à rabattre dans ses filets le paon protégé par un tel Sutta, et y parvenir le jour où l'oiseau omit de se protéger ?
- Oui vénérable, on l'entend dire; le bruit s'en est répandu de par le monde avec ses dieux.
- Il est donc faux de dire que l'action du remède des Sutta protecteurs est inutile....
....

- Vénérable, un tel Sutta protège-t-il tous les hommes ?
- Il en protège certains, d'autres non.
- Eh bien, il n'est pas toujours utile !.
- Ô roi, la nourriture protège-t-elle la vie de tous ?
- Elle protège certains, d'autres non.
- Pour quelle raison ?
- Parce que certains en mangent trop et meurent du choléra.
- Eh bien , la nourriture ne protège pas la vie de tous ?
- Vénérable, la nourriture détruit la vie pour deux raisons : la suralimentation et l'indigestion; une nourriture vivifiante peut détruire la vie quand on en fait mauvais usage.

- De même, ô roi, un Sutta protecteur protège certains hommes, d'autres non. Trois raisons font qu'il n'agit pas : parce que les actes ou les souillures morales s'y opposent, ou bien par manque de confiance. Une chose que l'on accomplit soi même peut faire perdre son pouvoir à un Sutta qui protège les êtres. Imagine qu'une mère nourrisse un enfant en son sein et le mette au monde avec une sollicitude bienveillante. A sa naissance, elle le débarrasse de ses salissures, de ses taches et de son mucus pour l'oindre du meilleur, du plus excellent parfum. Si des gens l'injurient ou le frappent, elle les traîne devant son époux, le coeur palpitant ; mais si l'enfant se met en faute ou lambine, elle le frappe et le bât avec une canne , un bâton, son genou ou son poing. Ira-t-on pour cela l'attraper, la tirer et la trainer devant son époux ?
- Non , vénérable
- Pour quelle raison ?
- Parce que c'est la faute de l'enfant lui-même.
- De même, l'homme rend stérile par sa propre faute un Sutta qui protège les êtres.
- C'est bien, vénérable Nâgasena ! Avec toi, le meilleur de tous les excellents chefs d'école, la question est dûment analysée, la broussaille débroussaillée, les ténébres éclairées, et démêlées les mailles d l'opinion [adverse].



_________________________________________

sujets abordés ici : http://forumetta.free.fr/viewtopic.php?t=482

sutta posté : RATANASUTTA... http://forumetta.free.fr/viewtopic.php?t=403
ou bien une autre version SUTTA DES JOYAUX ... http://forumetta.free.fr/viewtopic.php?t=323



meilleurs souhaits Wink

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viriya
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Istiqama



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MessagePosté le: Ven 19 Mar, 2010 21:28    Sujet du message: Répondre en citant

Comme quoi... Chassez le naturel, il revient au galop ! c'est à deséspérer de la nature humaine.
Personnellement, j'ai étudié longuement les religions. Je n'y ai pas trouvé ce que j'attendais ou plutôt il y avait trop de choses qu'il fallait admettre et qui me semblaient être des emprûnts à des croyances ou religions antérieures et qui, tout simplement n'étaient pas acceptables. Je respecte touefois les religions car elles assument ce qu'elles présentent. D'ailleurs, il me semble, si ce que j'ai lu comme sutta est vrai, que Bouddha engageait au respect des religions.
Je me suis tourné vers le Theravada, parce que dans d'autres voies bouddhistes, je ne voyais pas trop la différence avec une religion : rites, prières récitées dans une langue qu'on ne connaît pas, pratiques, dogmes, etc. Mais là, j'en tombe à la renverse. On est en plein paganisme voire idolatrie, la peur du mauvais oeil ! Il ne manque plus qu'une prière d'intercession pour faire venir la pluie !
Le Theravada me semble pourtant être quelque chose d'assez "rationnel" : sagesse, discipline éthique et pratique méditative où l'on observe... J'ai dû me tromper si ce que je lis est vrai
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Comme une mère protègerait son unique enfant au risque de sa propre vie, cultivons un amour sans limite envers tous les êtres.
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cgigi2
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MessagePosté le: Ven 19 Mar, 2010 22:39    Sujet du message: Répondre en citant

Paritta Parikamma



Invitation







Namo tassa Bhagavato arahato sammā sambuddhassa.



Hommage au Saint, le parfaitement pur, le pleinement éveillé.







Samantâ cakkavâlesu,

atrâgacchantu devatâ,

saddhammam munirâjassa,

sunantu saggamokkhadam.



Puissent toutes les Déités de tous les mondes venir écouter le sublime Dhamma du Grand Sage (le Bouddha) qui apporte le bonheur des royaumes célestes et la libération (Nibbana).







Dhammassavana-kâlo ayam bhaddantâ. (3 fois)



Mes amis, c’est le moment d’écouter la Doctrine.







Namo tassa bhagavato arahato sammâ sambuddhassa.



Hommage au Saint, le Parfait, le Pleinement éveillé







Ye santâ santacittâ, tisaranasaranâ,

ettha lokantarevâ, bhummâ bhummâ ca devâ,

guna-gana-gahana, byâvatâ sabbakâlam.

ete âyantu devâ, varakanakamaye,

merurâje vasanto; santo santosahetum

munivaravacanam, sotumaggam samaggâ.



Ceux qui sont vertueux, qui ont un esprit paisible, qui prennent refuge dans les Trois Joyaux, vivant ici, dans ce monde, ou dans d’autres univers ; les êtres célestes vivant sur cette Terre ou sur une autre Terre, soucieux d’obtenir des vertus, ou bien les êtres célestes du Mont Méru, le Roi des montagnes d’or, et tous les êtres célestes, venez écouter les nobles paroles du Grand Sage (le Bouddha) qui sont la voie de la paix et du bonheur.









Sabbesu cakkavâlesu,

yakkhâ devâ ca brahmano;

yam amhehi katam puññam,

sabbasampatti sâdhakam.



Que les démons, les Déités, les Brahmas des 10000 univers reçoivent tous les mérites de nos actions pour leur plus grand bonheur.







Sabbe tam anumoditvâ,

samaggâ sâsane ratâ;

pamâdarahitâ hontu,

ârakkhâsu visesato.



Ayant reçu ces mérites, puissiez-vous tous être unis et heureux, et non négligents dans la protection (des êtres humains).







Sâsanassa ca lokassa,

vuddhi bhavatu sabbadâ;

sâsanampi ca lokañca,

devâ rakkhantu sabbadâ.



Que l’Enseignement soit toujours prospère ainsi que le monde, que toutes les Déités protègent l’Enseignement.







Saddhim hontu sukhî sabbe,

parivârehi attano;

anîghâ sumanâ hontu,

saha sabbehi ñâtibhi.



Que tous les êtres et leur famille soient heureux, libres de la souffrance et joyeux.







Râjato vâ, corato vâ, manussato vâ, amanussato vâ, aggito vâ, udakato vâ, pisacato vâ, khânukato vâ, kanda-kato vâ, nakkhattato vâ, janapadarogato vâ, asaddhammato vâ, asanditthito vâ, asappurisato vâ, canda-hatthi-assa-miga-gona-kukkura-ahi-vicchikka -manisappa-dîpi-accha-taraccha-sukara-mahimsa yakkhâ-rakkhasâdîhi, nânâ-bhayato vâ, nânâ-rogato vâ, nânâ-upaddavato vâ ârakkham ganhantu.



Puissiez-vous les protéger contre les dangers des tyrans, voleurs, ennemis humains et ennemis non-humains, incendies, inondations, démons, souches d’arbres, épines, mondes malveillants, épidémies, hors-la-loi, faux enseignements, mauvaises personnes, et des dangers des éléphants sauvages, chevaux, bêtes, taureaux, chiens, serpents, scorpions, vipères cuivrées, panthères, ours, hyènes, sangliers, buffles, ogres, diables, et autres… et aussi des dangers des diverses peurs, maladies et désastres.




avec metta
gigi


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Que tous soient en liaison
Avec les Bouddhas des Trois Temps
Passés, Présents et Futurs,
Ici et Maintenant.
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Pieru
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MessagePosté le: Ven 19 Mar, 2010 23:07    Sujet du message: Répondre en citant

Istiqama a écrit:

Le Theravada me semble pourtant être quelque chose d'assez "rationnel" : sagesse, discipline éthique et pratique méditative où l'on observe... J'ai dû me tromper si ce que je lis est vrai


Tout est-il tout noir ou tout blanc?
Ce sont des approches différentes -voire complémentaires. On ne se sépare pas facilement des anciennes croyances, la plupart des pays du theravada sont "aussi" animistes.
Mais n'est ce pas aussi une croyance de notre part de tout rationaliser et de tout penser sous cette forme?
Cela finira par changer, les philosophes actuels vont devoir s'ouvrir à des domaines moins "visibles", d'ailleurs les scientifiques les plus pointus de l'astrophysique considèrent qu'il y a plus de dix dimensions dans l'univers.

Amicalement dans le dhamma, qui est aussi protection.
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Istiqama



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MessagePosté le: Sam 20 Mar, 2010 14:07    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Pieru,
je veux dire que le bouddhisme theravada m'avait paru relativement "rationnel", entre guillemets. Je ne cherche pas à rationnaliser quoi que ce soit, bien sûr. Je cherche, dans la mesure du possible, à voir les choses sans présupposé, sans idée préconçue, sans croyance inexplicable et aveugle. Toutefois, ces pratiques de "protection" relèvent plutôt de l'obscurantisme et, habituellement, ça ne rime pas avec ouverture d'esprit. Pour les scientifiques, c'est autre chose. C'est vrai qu'il s'intéressent de plus en plus à d'autres points de vue. J'y ai fait allusion dans l'un de mes posts, je crois, en parlant des dernières théories sur l'espace-temps, très intéressantes du point de vue bouddhiste. Sans parler des psychanalystes.
Que certaines personnes, localement, aient dérivé dans le une sorte de syncrétisme, ce n'est pas étonnant, on voit ça dans absolument toutes les religions. Mais que nous, étrangers de ces terres, qui nous sommes tournés vers le Theravada adhérions à ces croyances, ça me paraît moins cohérent.
Le Bouddha nous a exposé sa vision et offert une méthode bien particulières toutes les deux. Sachant cela, c'est étrange qu'on puisse soutenir la doctrine d'Anatta, l'impermanence, l'impersonnalité, etc. qui sont particulièrement éloignées de la superstition, il faut bien en convenir, et qu’on ait encore recours à des prières incantatoires, magiques en quelque sorte et à tout le panthéon qui leur fait cortège.
Ca me rappelle ces gens, en Afrique, qui prétendaient que le SIDA était une invention des occidentaux et qu'en fait des prières siffisaient à s'en défaire...
Si ça fait partie intégrante du Theravada dans certaines régions et pour certaines personnes, après tout, c’est normal qu’on en parle mais je pense que ça mérite une introduction, des explications, quelques précautions. Sinon, on va créer un néo-bouddhisme !
Bonne journée !
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cgigi2
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MessagePosté le: Sam 20 Mar, 2010 15:16    Sujet du message: Répondre en citant

Istiqama dit:

Citation:
je veux dire que le bouddhisme theravada m'avait paru relativement "rationnel", entre guillemets. Je ne cherche pas à rationnaliser quoi que ce soit, bien sûr. Je cherche, dans la mesure du possible, à voir les choses sans présupposé, sans idée préconçue, sans croyance inexplicable et aveugle. Toutefois, ces pratiques de "protection" relèvent plutôt de l'obscurantisme et, habituellement, ça ne rime pas avec ouverture d'esprit.


Citation:
Mais que nous, étrangers de ces terres, qui nous sommes tournés vers le Theravada adhérions à ces croyances, ça me paraît moins cohérent.


gigi dit:
Nous étrangers de ces terre ! He ben ! Le Bouddhisme es-t-il Occidental? le Bouddhisme vient d'une culture totalement différente de la nôtre, ce n'est pas parce que l'on ne comprend pas le mécanisme de certraines choses que l'on doit les jeter en bloc, sans ouverture d'esprit il est impossible de faire entrer ne serais-ce qu'une infime lueur de lumière,

voici quelque exemples de répercutions positives de la prière en général
Applications thérapeutiques
haut
De nombreuses études se sont penchées sur les liens entre la spiritualité et la santé. Elles peuvent être divisées en deux catégories principales, selon qu’elles évaluent la prière par intercession (demander à Dieu, à l’Univers ou à une puissance supérieure d’intervenir en faveur d’un individu ou d’un patient7) ou la pratique religieuse (incluant la fréquentation de l’église, la prière personnelle, la méditation spirituelle, et la lecture et l’étude de livres sacrés comme la Bible37).

Prière par intercession
Atténuer les problèmes de santé en général. Une revue de la littérature scientifique, comprenant uniquement des études cliniques randomisées, a été publiée en 2007 à ce sujet6. Les auteurs jugent qu’on ne peut tirer de conclusions fiables de ces études, dont la plupart présentent des résultats équivoques. Ils constatent toutefois que, pour la fertilisation in vitro38, la prière pourrait avoir démontré un certain effet positif (voir plus loin). Ils concluent tout de même que les résultats accumulés jusqu’à présent sont suffisamment intéressants pour justifier de continuer la recherche.

Réduire les complications des chirurgies cardiaques. Quatre études cliniques randomisées d’envergure ont évalué l’influence de la prière auprès de patients souffrant de problèmes cardiaques. Les deux premières ont révélé des résultats positifs. Dans les deux autres, la prière n’a démontré aucun effet bénéfique. La quatrième étude a même fait état de résultats négatifs dans le cas où les gens savaient qu’on priait pour eux.

La première, publiée en 1988, comprenait 393 patients devant subir une chirurgie cardiaque39. Des chrétiens qui ne les connaissaient pas ont prié quotidiennement pour la moitié d’entre eux jusqu’à leur sortie de l’hôpital. Les participants du groupe prière ont eu besoin de moins d’assistance ventilatoire, d’antibiotiques et de diurétiques à la suite de l’opération en comparaison avec le groupe contrôle.

La seconde étude, publié en 199940, s’est penchée sur l’impact de la prière sur l’état général et la durée du séjour de patients cardiaques hospitalisés. Des 990 patients, 466 ont fait l’objet de prières quotidiennes durant quatre semaines. Les résultats ont favorisé le groupe prière pour un ensemble de paramètres comme l’hypotension, l’utilisation d’antibiotiques, les saignements gastro-intestinaux, etc. (appelés les scores MAHI-CCU). Cependant, aucune différence concernant la durée de séjour n’a été observée.

La troisième étude, publiée en 2001, a vérifié l’effet de la prière sur la progression de la maladie cardiovasculaire à la suite du congé de 799 patients d’une unité coronarienne5. Des volontaires ont prié pour la moitié d’entre eux, au moins une fois par semaine, durant 26 semaines. La prière n’a eu d’effet significatif sur aucun des éléments étudiés : taux de mortalité, arrêts cardiaques subséquents, réhospitalisations, visites à l’urgence liées à la maladie et nombre de revascularisations coronariennes.

Enfin, la quatrième étude, réalisée en 2006 et impliquant six hôpitaux, a évalué l’effet de la prière sur 1 802 patients devant subir une chirurgie de déviation de l’artère coronaire41. Les participants ont été attribués au hasard à l’un des trois groupes suivants :

■ceux qui ne reçoivent pas la prière, mais ne savent pas s’ils la reçoivent ou non;
■ceux qui reçoivent la prière, mais ne savent pas s’ils la reçoivent ou non;
■ceux qui reçoivent la prière, et savent qu’ils la reçoivent.
Les prières ont été effectuées par des chrétiens pendant 14 jours. Les taux de complications postopératoires, de survenue d’événements majeurs ou de mortalité sont demeurés les mêmes, que l’on ait prié ou non pour les patients. Par contre, les gens qui étaient certains de recevoir la prière, et qui la recevaient effectivement, ont présenté un taux de complication de près de 10 % plus élevé que les autres. Les causes de ce phénomène sont loin d’être claires. Des auteurs42,43 ont émis l’hypothèse que les gens pourraient moins bien prendre la responsabilité de leur guérison lorsqu’ils savent que l’on prie pour eux. Des chercheurs ont fait le même constat dans une étude concernant les alcooliques44.

Aider rétroactivement à soigner des personnes infectées. Un essai clinique randomisé publié en 2001, et pour le moins inusité, a porté sur l’effet que la prière pourrait avoir sur des événements déjà passés45. Dans ce cas, il s’agissait des conséquences sur une hospitalisation consécutive à une infection sanguine. Ainsi, en 2000, 3 393 patients ayant eu infection sanguine entre 1990 et 1996 ont été randomisés en deux groupes : un groupe contrôle (sans prière) et un groupe recevant a posteriori de la prière à distance. Les prières étaient effectuées par une personne demandant le bien-être et la récupération complète pour tout le groupe. Les résultats indiquent que la durée du séjour hospitalier et de la fièvre ont été significativement moins longs pour le groupe de personnes pour lesquelles on allait prier des années plus tard que pour les autres.

Inutile de dire que ces résultats, qui semblent défier la raison, ont suscité une grande controverse dans les milieux scientifiques et médicaux46,47. Une controverse qui ne semble pas prête d’être résolue.

Améliorer la fertilisation in vitro. Une étude publiée en 2001 a évalué l’effet de la prière sur le taux de grossesse auprès 219 femmes traitées par fertilisation in vitro38. Cette étude était multicentrique, les investigateurs provenant des États-Unis, les participants de la Corée, et les groupes de prière du Canada, d’Australie et des États-Unis. Les résultats indiquent que les taux d’implantation des embryons tout comme les taux de grossesse ont été significativement supérieurs dans le groupe prière. Les auteurs ont conclu que ces résultats étaient encourageants, mais ont précisé qu’ils n’étaient encore que préliminaires.

Pratique religieuse
Augmenter l’espérance de vie. Le lien entre l’implication religieuse et le taux de mortalité a fait l’objet d’une revue publiée en 20048. Les auteurs ont conclu qu’il existe un lien clair entre ces deux variables au sein de la population américaine. Le mécanisme par lequel l’implication religieuse influencerait la mortalité comprendrait des éléments comme l’intégration et le soutien social, la régulation sociale (normes à propos des drogues ou de l’alcool et de certains comportements, par exemple) ainsi que la disponibilité de ressources psychologiques.

Mieux réagir devant des situations stressantes. Dans une méta-analyse regroupant 49 études48, des chercheurs ont tenté de savoir si la présence de la religion dans la vie des gens pouvait avoir une influence sur leur capacité à affronter des situations stressantes. Les résultats indiquent que, lorsque la religion est vue « positivement » (je fais partie d’un grand tout spirituel, Dieu est un partenaire qui m’aide et me pardonne...), cela permet effectivement de combattre le stress de façon significativement plus efficace. Par contre, une vision « négative » de la religion (Dieu me guette et pourrait me punir, existe-t-Il vraiment...) entraîne à l’opposé une amplification des conséquences néfastes du stress, comme l’anxiété et la dépression.

Favoriser la bonne santé mentale. Une récente recension regroupant plus de 850 recherches a étudié le lien entre la religiosité et la santé mentale10. La majorité des études s’accordent sur le fait qu’une implication religieuse importante est positivement associée à des indicateurs de bien-être psychologique (satisfaction face à sa vie, bonheur, etc.) ainsi qu’à une moindre incidence de dépression, de pensées et comportements suicidaires, et d’abus ou de consommation d’alcool et de drogues. De plus, cet impact positif serait davantage marqué chez les personnes aux prises avec des situations stressantes. Les auteurs exposent également des théories pouvant expliquer cette association positive, par exemple le fait que la plupart des religions prônent des comportements et des styles de vie sains ou encore fournissent un soutien social et psychologique accessible en cas de besoin.

Promouvoir des comportements sains chez les adolescents. Une revue systématique (en 2006) regroupant 43 études s’est penchée sur l’association entre la religiosité/spiritualité des adolescents et les attitudes et comportements propices à favoriser une bonne santé49 : exercices, saines habitudes alimentaires, sommeil suffisant, pratiques sexuelles saines, etc. Plus de trois études sur quatre ont conclu qu’il existait un lien entre la santé et la religiosité/spiritualité.

Améliorer la qualité de vie en cas de cancer. Le lien entre la religiosité/spiritualité et le cancer a fait l’objet d’une revue systématique en 2006 dans laquelle 17 études ont été retenues50. De ce nombre, sept ont conclu que la religiosité améliorerait l’adaptation à long terme à la maladie. Elle favoriserait entre autres le maintien de l’estime de soi et d’un sens et un but à la vie, ainsi que le bien-être émotionnel et l’espoir en l’avenir. Par contre, sept études n’ont montré aucun lien significatif de cet ordre. Les trois autres ont conclu que la religiosité pouvait même être néfaste lorsqu’un individu devait combattre contre le cancer. Selon les auteurs, pour le moment, aucune conclusion ferme ne peut être tirée au sujet du lien entre religiosité et l’adaptation au cancer.


Section Applications thérapeutiques
Recherche et rédaction : Estelle Vallée, M. Sc., Chaire Lucie et André Chagnon pour l’enseignement d'une approche intégrée en prévention, Université Laval
Révision scientifique : Claudine Blanchet, Ph. D., Chaire Lucie et André Chagnon pour l’enseignement d'une approche intégrée en prévention, Université Laval.
(octobre 2007)


Livres, etc.
haut Spirituality and Health
Un numéro spécial (mai 2007) du Medical Journal of Australia qui traite en profondeur et avec rigueur des liens complexes entre spiritualité et santé. Accessible gratuitement au www.mja.com.au

Dossey Dr Larry. La médecine réinventée, Vivez Soleil, Suisse, 2002 (Titre original : Reinventing Medicine)
Le Dr Dossey est considéré comme l’un des grands experts des liens entre la santé, la prière et la spiritualité. Il a publié de très nombreux livres sur le sujet. Celui-ci traite, entre autres, du concept de l’esprit non local comme explication possible de la guérison à distance.

Koenig Harold G, Tolson Chester L. The Healing Power of Prayer: The Surprising Connection between Prayer and Your Health, Baker Books, États-Unis, 2004.
Le Dr Harold Koenig est un auteur réputé et prolifique pour tout ce qui touche les liens entre la prière, la religion et la santé. Dans cet ouvrage, il présente à la fois des études scientifiques, souvent étonnantes, et des façons concrètes d’utiliser la prière pour avoir une meilleure santé.

http://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=priere_th


Et que fais-tu du Metta Sutta, n'es-ce-pas la plus belle des prière ?


Metta Sutta

Le Metta Sutta est un des textes les plus récités dans la tratdition du bouddhisme vipassana



METTA SUTTA

(Sutta de la bonté bienveillante)

Voici ce qui doit être accompli par celui qui est sage,
Qui recherche le bien et a obtenu la paix.
Qu’il soit appliqué, droit, parfaitement droit,
Sincère, humble, doux, sans orgueil,
content de toutes choses et joyeux.
Qu’il ne se laisse pas submerger par les soins du monde,
qu’il ne se charge pas du fardeau des richesses.
Que ses sens soient maîtrisés,
qu’il soit sage sans être hautain,
et ne convoite pas des biens de famille.
Qu’il ne fasse rien qui soit mesquin
et que les sages puissent reprouver.

Que tous les êtres soient heureux.
Qu’ils soient en joie et en sûreté.
Toute chose qui est vivante, faible ou forte, élevée
Moyenne ou basse, petite ou grande, visible ou invisible,
Près ou loin, née ou à naître,
Que tous ces êtres soient heureux.

Que nul ne déçoive un autre ni ne méprise aucun être
Si peu que ce soi t.
Que nul, par colère ou par haine, ne souhaite du mal à un autre .

Ainsi qu’une mère au péril de sa vie,
surveille et protège son unique enfant,
Ainsi, avec un esprit sans entrave
doit-on chérir toute chose vivante,
aimer le monde en son entier,
Au dessus, au dessous, et tout autour, sans limitation
Avec une bonté bienveillante et infinie.

Etant debout ou marchant, étant assis ou couché,
tant que l’on est éveillé, on doit cultiver la pensée
que cela est la manière de vivre la meilleure du monde.

Abandonnant les discussions oiseuses,
ayant la vision intérieure profonde,
débarrassé des appétits des sens,
Celui qui s’est perfectionné
ne connaîtra plus les renaissances.


(Sutta Nipada, 1,
avec metta
gigi



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Avec les Bouddhas des Trois Temps
Passés, Présents et Futurs,
Ici et Maintenant.
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Istiqama



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MessagePosté le: Sam 20 Mar, 2010 17:23    Sujet du message: Répondre en citant

"Nous étrangers de ces terre ! He ben ! Le Bouddhisme es-t-il Occidental? le Bouddhisme vient d'une culture totalement différente de la nôtre, ce n'est pas parce que l'on ne comprend pas le mécanisme de certraines choses que l'on doit les jeter en bloc, sans ouverture d'esprit il est impossible de faire entrer ne serais-ce qu'une infime lueur de lumière"

C'est vrai que comme modèle d'ouverture d'esprit, tu te poses là !!!!!!!!!!!! D'après ce que tu écris, tu dois maîtriser "les mécanismes de certaines choses" mais, en tous cas, pas la lecture... Relis ce que j'ai écris en enlevant toute amertume de ton coeur et tu constateras qu'une "infime lueur de lumière (au passage, on se doute qu'il ne peut pas s'agir d'une lueur d'obscurité)" existe peut-être dans mon esprit aussi végétal que ton coeur.
Quant à tes citations pseudo-scientifiques (qui parlent de chrétiens au passage), on en trouve à revendre pour "démontrer" ce que l'on veut. Mais c'est étrange qu'une fois tu prennes la science à l'appui et une autre fois, tu la dénigres. En fait, c'est un peu comme ça t'arrange, non. C'est comme avec les gens...
Et ne t'inquiète pas de savoir ce que je fais de Metta. Moi, j'appelle ça "amour", je n'ai pas besoin de termes exotiques, et je le PRATIQUE au quotidien, certainement autant que toi dans tes prières.
Je ne pense pas avoir été agressif dans mes posts sur ce sujet. Faire part de ses opinons dans un forum, ça te paraît étrange ? Ce qui est étrange, c'est ton dogmatisme et ton intolérance. Pas très Metta tout ça ! J'au dû choquer tes belles convictions, tes chimères et tes phantasmes.

Je te cite une dernière fois :
"Nous étrangers de ces terre ! He ben ! Le Bouddhisme es-t-il Occidental? le Bouddhisme vient d'une culture totalement différente de la nôtre, ..."
Tu prouves toi-même à n'importe quelle personne ayant un minimum d'instruction que n'as vraiment rien compris à ce que j'ai écris. Et la prochaine fois quand tu cites, fais-le sans faute d'orthographe, stp. Avant de se lancer dans de grandes tirades philosophiques, il faut apprendre à écrire tout simplement. Ca s'appelle la rigueur. Et quand on manque de rigueur dans ce que l'on écrit, on en a rarement ailleurs.
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Pieru
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MessagePosté le: Sam 20 Mar, 2010 21:54    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir,

Ami Istiqama, ne prends pas tout cela si personnellement. Il n'y a pas je pense bien d'agressivité de la part de Gigi. On ne s'affronte pas à coup de "metta sutta"...!

Pour revenir au sujet de la superstition, je crois que tu ne te trompes pas en affirmant ce que tu affirmes, ta réaction est "normale". Le Théravada en tant qu'enseignement transmis par le Bienheureux Bouddha est basé sur la logique et le pragmatisme d'une discipline et d'une pratique propre à sila, samadhi, panna, ce qui forme la structure du dhamma.
Néanmoins il y a d'autres aspects à prendre en compte. Premièrement on peut se questionner sur toute la dimension "magique" du canon pali... Légendaire ou pas?
Ensuite parmi les choses qui relèvent de "l'invisible", Bouddha évoque souvent les six sphères d'existence, qui inclut le monde des "fantômes errants", celui des demi-dieux, des devas, etc. Comme la renaissance.
Bien sûr le pratiquant n'est pas obligé de l'accepter tel quel, mais cet aspect existe et il peut aussi le prendre en compte.
Viennent ensuite les moyens de mettre en œuvre la pratique, la foi, dans la société, c'est à dire les rapports entre moines et laïcs. De quoi est fait le quotidien des moines qui vivent dans une communauté, un monastère en Asie (définition très vaste) ? Ils ne passent pas leur temps silencieux en méditation, il faut soutenir toute la pratique par autre chose. Ce quotidien est fait de récitations, de puja, de cérémonies, voire de prières. En Birmanie par exemple -d'après ce que je connais, ce sont des chants, des récitations, contenant des paroles de Bouddha, des textes sur la pratique juste, avec des exhortations à développer les facteurs d'éveil.
As-tu déjà réalisé une retraite intensive? Si oui tu sais que cela peut être assez "dur". Et combien il est bénéfique d'entendre un chant qui vient soutenir la pratique, c'est comme un baume.
Il arrive que les laïcs soient souvent les premiers demandeurs de rituels et bénédictions. Que peut-on faire?
Tu parles de séparer la superstitions de l'enseignement. Oui, cela se fait. On ne fait plus que "vipassana", ce qui est très bien. Mais vipassana sans prise de refuge, sans prosternation au triple joyaux, c'est un peu vide, comme un magnifique tableau sans cadre.
Cela va bien au delà du folklore, il y a une autre dimension. Celle de l'abandon et de la foi (saddha), qui souvent, soit fait défaut chez les occidentaux, soit est en excès (comme on peut parfois le voir dans le B. Tibétain).
Et enfin, que savons nous vraiment de tout cela.
De la dimension mystérieuse de protection du dhamma, par metta et les devas...? Que savons nous des "pouvoirs" que l'on acquière grâce aux jhanas.
Certes une amulette de protection aura un "effet placebo temporaire", qui relève de la superstition, il faut faire la part des choses.
Mais si certains ont besoin d'une connexion du cœur avec un principe supérieur, ne remettons pas en cause leur foi. Le principe divin est générateur de bienfait par ce qu'il reflète.
Et après tout on peut être d'une autre religion et "pratiquer" le satipatthana sutta.


Amicalement
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MessagePosté le: Sam 20 Mar, 2010 23:19    Sujet du message: Répondre en citant

Istiqama a écrit:
Je me suis tourné vers le Theravada, parce que dans d'autres voies bouddhistes, je ne voyais pas trop la différence avec une religion : rites, prières récitées dans une langue qu'on ne connaît pas, pratiques, dogmes, etc. Mais là, j'en tombe à la renverse. On est en plein paganisme voire idolatrie, la peur du mauvais oeil ! Il ne manque plus qu'une prière d'intercession pour faire venir la pluie !


Je suis complétement de ton avis Istiqama. Mais il ne faut pas désespérer car il y a l'enseignement du Maître du Dhamma qui transparait en filigranne et il y a tout ce qu'on en a fait, les ajouts, les modifs, les interprétations et j'en passe. C'est vrai qu'avec les paritta on est pas loin du mantra, du pouvoir (occulte) du verbe, de l'ésotérisme et de tout ce qu'il peut engendrer comme croyances. Le seul pouvoir que peuvent avoir ces mots s'exerce sur notre mental et par voie de conséquence se répercute sur la réalité.

Citation:
Le Bouddha laissa la tache de combattre le choléra à son disciple Ananda, à qui, nous dit-on, il donna dans ce but le sutta du joyau (Ratana sutta). Les indologues se demandent si ce sutta (Ratana sutta) revient au Bouddha lui-même; mais il est significatif que ça soit à ce sutta seul qu'un effet curatif fut assigné. C'est l'un de ces textes bouddhiques basé sur l'idée pré-bouddhique déjà mentionné que toute vérité, indépendamment de l'importance de son contenu, possède un pouvoir magique et qu'en prononçant cette vérité, à travers son "activation" (sacca-kiriya), n'importe quel effet désiré peut être obtenu - même si la "vérité" impliquée est un article de foi...

Extrait du livre "Le Bouddha historique" de Hans Wolgang Schumann
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Istiqama



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MessagePosté le: Dim 21 Mar, 2010 10:43    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,
je me suis inscrit pour une retraite du 12 au 27 juin, 15 jours complets. Le programme indique qu'il y a des "chants" associés à la séance de méditation assise. J'aurai donc l'occasion d'expérimenter tout ça en repensant à ce que vous avez écrit.
Ceci dit, je distingue, dans mon esprit, les rites qui ont pour objet soi-même de ceux qui sont ditigés vers le monde "extérieur". Enfin, on verra bien.
J'en profite pour dire au passage que la retraite a lieu à St Agnan, sous la direction du Vénérable Sayadaw U PANNATHAMI, et qu'habitant à Paris, j'irai là-bas en voiture. Donc, si d'autres se sont inscrits ou vont s'inscrire, je peux assurer leur transport, dans la limite de trois personnes.
Bon dimanche à totes et à tous !
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Pieru
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MessagePosté le: Dim 21 Mar, 2010 10:59    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

Très bonne initiative! Je te souhaite un séjour bénéfique, source de paix et d'accomplissement dans le dhamma.

Amicalement.
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