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le désir à la source pali : tanha, raga,kama,lobha, chanda.

 
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viriya
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Inscrit le: 27 Juil 2006
Messages: 601
Localisation: idf

MessagePosté le: Jeu 05 Nov, 2009 22:28    Sujet du message: le désir à la source pali : tanha, raga,kama,lobha, chanda. Répondre en citant

Le terme français «désir» a été utilisé pour traduire plusieurs termes pali (taṇhā, kāma, rāga, lobha, d’une part , et chanda d’autre part). Ceci a fait naître une apparente contradiction dans l’enseignement du Bouddha. Mais si on regarde la signification à la source pali en tenant compte de l’avertissement du Bouddha « je n’enseigne que Dukkha et la cessation de Dukkha », cela devient plus cohérent et en accord avec l’ensemble de l’enseignement.

Les termes pali taṇhā, kāma, rāga désignent les différentes facettes, manifestations de lobha (désir) dans la vie et sur le chemin. Au point de vue paramatha dhamma (ultime), en ce qui concerne le « désir », il n’y a principalement que le fonctionnement de deux facteurs mentaux concomittants : lobha, chanda.

Ce Bouddha Dhamma est à mettre en pratique pour voir de nous mêmes le fonctionnement de l'esprit, la manifestation de la réalité conditionnée telle qu’elle est, en développant la Compréhension correcte menant à la Connaissance intuitive, directe, et donc la libération correcte.

Quand ceci est , cela est ; ceci apparaissant, cela apparait.
Quand ceci n'est pas , cela n'est pas; ceci cessant , cela cesse.



Ci après les sens de ces différents termes extraits de diverses sources (Dictionnaire pali du Vén Nyanatiloka Mahathera, les sutta, l’Abidhamma, Visuddhi Magga, les dhamma talks entendus par ci et là, etc… Si leur sens vous a aidé dans la compréhension, c’est le mérite du Bouddha Dhamma, des Maha Thera, dans le cas contraire si il y a des erreurs ou des incompréhensions, c’est de ma faute).

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chanda
    Intention, désir, souhait, aspiration, zèle, volonté, (et même « élan » - terme utilisé par C Maës dans sa traduction du Visuddhi Magga), ou impulsion.

    Il peut être neutre, malsain, sain.

    Au point de vue paramatha dhamma (dhamma ultime), c’est l’un des facteurs mentaux généraux (cetasika) qui apparaît de manière occasionnelle soit avec des cittas sains (kusala), malsains (akusala) ou fonctionnels (kiriya). Il n’apparaît pas avec les vipaka citta. Sa qualité morale est donc déterminée par le facteur mental volition (cetasika cetanā) et les cetasika « racine » : lobha (désir), dosa (haine), moha (illusion) / alobha (non-désir), adosa (non-haine), amoha (non-illusion, ici c’est panna-indriya – faculté de la sagesse).

      1/ comme terme psychologiquement neutre et dans le sens d’intention, le Commentaire l’explique comme un « désir de faire » kattu-kamyatā-chanda. Si intensifié, il agit aussi comme condition prédominante (paccaya 3).

      2/ comme mauvaise qualité, chanda a le sens de désir, de mauvaises impulsions (notamment l’attraction irrésistible des plaisirs sensuels ou désirs sexuels) et est fréquemment associé aux termes désignant la sensualité, la convoitise,…
      kāma-chanda, 'désir des sens’, un des 5 empêchements. – équivalent à kāma-tanhā (avidité des sens).
      chanda-rāga, 'ardent désir’, l’une des quatre mauvaises voies (convoitise,haine,égarement,crainte)

      En tant que mauvaise qualité, Chanda accompagne et sert d’amplificateur aux 8 lobha-mula-cittas (citta enraciné dans le désir -lobha) ayant pour objet les objets du monde sensuel. Il est difficile de distinguer chanda de lhoba dans ce cas car ils se supportent mutuellement.

      3/ comme bonne qualité, c’est une volonté parfaite ou zèle, ferveur (dhamma-chanda) et qui se rencontre par exemple dans la formule des quatres efforts corrects (padhāna): "Le moine stimule sa volonté …. (chandam janeti)....".
      Si elle est intensifiée, elle est l’une des quatres voies au pouvoir surnaturel (Iddhipāda ), et fait partie du groupe « les 4 bases de l’accomplissement » située à la 3ème position du Boddhipakkhiyadhamma.

    _________________________________

    D’après le VissudhiMagga (XIV-150) :
    « L’élan est une aspiration d’agir ;
    - il se caractérise par le désir d’agir,
    - a pour rôle d’aller chercher l’objet (adéquat),
    - se manifeste par le besoin de cet objet
    - et prend appui sur lui.
    L’élan tend la main de l’esprit pour saisir l’objet »
    (Note : ici C.Maës a traduit chanda par élan.)


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lobha : Avidité, désir, est l’un des 3 racines (mūla) du mal et est synonyme de rāga et de tanhā .

    Au niveau paramatha (ultime) dhamma, c’est un facteur mental –cetasika- malsain qui nous pollue à chaque instant de notre vie. Une forte avidité, désir se traduit par l’attachement (upādāna, 9ème chainon de la co-production conditionnée)

    Les 3 racines du mal sont lobha, dosa (haine) , moha (égarement-illusion).
    Ces facteurs mentaux malsains sont la base des citta malsains (akusala citta).
    Lobha est la base de 8 lobha mula citta (citta enracinés dans l’avidité, la convoitise, le désir, la soif, l’attachement).
    Dosa est la base de 2 dosa mula citta (citta enracinés dans la haine, l’aversion, la colère).
    Moha est la base de 2 moha mula citta (citta enracinés dans l’aveuglement, l’égarement, l’illusion).

    A l’opposé, il y a 3 racines du bien qui sont alobha (non-désir) , adosa (non-haine), amoha (sagesse = panna). Elles soutiennent les kusala citta (citta sains).


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rāga : désir, avidité, est synonyme de lobha (convoitise), tanhā (soif ) et de abhijjhā (avarice – 8ème mauvaise action dans kammapatha).

    C’est l’appellation utilisée lorsque l’on confronte tanhā sur la Voie, il désigne les entraves, les obstacles.
    Les équivalents de tanhā sont :
    Kāma-rāga <-> Kāma-tanhā <-> Kāma-chanda
    rūpa-rāga <-> bhava-tanhā,
    arūpa-rāga <-> bhava-tanhā .

    Ils sont présents dans les 10 entraves (samyojana).

    Les 10 entraves qui nous voilent la Vérité Ultime ou 10 liens qui lient les êtres à la roue de l’existence sont :

      1. La croyance en un moi ou la fausse opinion de la personnalité - sakkāya-ditthi ;
      2. Le doute, l’indécision vis à vis du Dhamma - vicikicchā ;
      3. L'attachement aux vains rites et règles - silabatta parāmāsa ;

      4. Le désir pour le plaisir des sens - kāma-rāga ou parfois chanda-rāga ;
      5. L'aversion, la colère, la malveillance - byāpāda ;

      6. La soif d’existence matérielle subtile, rūpa-rāga;
      7. La soif d'existence immatérielle, arūpa-rāga;

      8. L'orgueil, la vanité - māna ;
      9. L'agitation , l’inquiétude - uddhacca ;
      10. L'ignorance (primordiale), l’obscurité spirituelle , avijjā.

    Les 5 premiers sont appelés les entraves ou liens inférieurs.
    1,2,3 sont déracinés par le Sotapanna.
    4,5 sont affaiblis par le Sakadagami puis déracinés par l’Anagami.

    Les 5 derniers (6,7,8,9,10) sont appelés les entraves ou liens supérieurs et sont déracinés par l’Arahant.


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kāma : sensualité pourrait signifier : 1. sensualité subjective et 2. sensualité objective.

    1. La sensualité subjective est appelée kilesa- kāma car c’est une souillure mentale. Elle est dirigée vers les passions sensuelles des cinq objets des sens et est synonyme de :

      - kāma-chanda, 'désir pour le plaisir des sens', un des 5 obstacles de la méditation;
      - kāma-rāga, “désir sensuel', une des 10 entraves de la libération; déraciné complètement par l’Anāgāmī (le non retour dans le monde sensuel)
      - kāma-tanhā , 'désir ardent pour les expériences sensuelles agréables', une des trois tanhā (soif);
      - kāma-vitakka ,'pensées sensuelles', une des 3 mauvaises pensées (micchā-saṅkappa) les 2 autres étant les pensées haineuses et les pensées cruelles.
      - Le désir des sens est aussi une des fermentations toxiques (āsava) et des attachements (upādāna).


    2. La sensualité objective (vatthu- kāma ) désigne les ravissants objets des sens. Dans les textes canoniques, ils sont appelés les cordes de la sensualité kāma-guna.

    « Il y a 5 cordes de la sensualité : les objets visibles, connaissables par la conscience visuelle, qui sont désirables,chérissables, plaisants, beaux, sensuels et séduisants ; les sons,… ; les odeurs,... ; les goûts,… ; les impressions corporelles, connaissables par le conscience corporelle, qui sont désirables … » (DN. 33; MN. 13, 26, 59, 66).


    Le danger et la misère des désirs des sens sont souvent décrits dans les textes. Ces derniers insistent souvent sur le fait que ce qui entrave l'homme au monde des sens ne sont pas les organes des sens, ni les objets des sens, mais par la concupiscence , le penchant, l’inclinaison aux plaisirs sensuels (chandarāga).

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tanhā : soif, avidité, désir. C’est la principale cause de la souffrance et de la continuelle sans fin de la ronde des renaissances.

    Mentionnée dans la 2ème Noble Vérité : cause de la souffrance – Samudaya Sacca.
      “O Moines, quel est l’origine de la souffrance ? c’est cette soif qui produit la re-existence et le re-devenir, qui est liée à une avidité passionnée et qui trouve sans cesse une nouvelle jouissance tantôt ici, tantôt là, à savoir :
      1. la soif des plaisirs des sens (kāma-tanhā)
      2. la soif de l’existence et du devenir (bhava-tanhā)
      3. la soif de la non-existence (vibhava-tanhā). »

    ________________________________________

    La Soif (tanhā ) est le 8ème chainon de la co-production conditionnée (paticcasamuppāda). Elle est conditionnée par la sensation (vedana), qui elle même est conditionnée par le contact (phassa), qui lui même est conditionné par l’activité des 6 bases (salayatana), ….
    Cette soif exprime un besoin oppressant qui mène à l’attachement (upādāna).

    Donc la soif - taṇhā (2ème Noble Vérité) mène à l’attachement (upādāna) aux 5 agrégats (1ère Noble Vérité).

    ________________________________________

    On distingue 6 sortes de soif par rapport aux 6 sens :
    Soif pour des objets visibles, des sons, des odeurs, des saveurs, des impressions corporelles, des impressions mentales (rūpa- tanhā, sadda- tanhā, gandha- tanhā, rasa- tanhā, phoṭṭhabba- tanhā, dhamma-tanhā ) (MN 9; DN 15)

    Mais en détail, il y aura beaucoup plus de "soifs".
    Ces 6 soifs peuvent être de nature interne ou externe; ce qui donne 12 soifs.
    Chacune de ces 12 soifs s'appliquant aux 3 soifs générales (kama-tanha, bhava-tanha, vibhava-tanha), ça donnent 36 soifs.
    36 soifs à travers le passé, le présent, et le futur donnent 36 x 3 = 108 sortes de soifs.

    ________________________________________

    En plus du triplet de la soif énoncé au départ :
      1/ soif pour le monde des sens (kāma-tanhā),
      2/ soif pour l’existence( bhava-tanhā),
      3/ soif pour la non existence (vibhava-tanhā)


    Le Vénérable Sariputta a énoncé 2 autres triplets de la soif (Sangiti sutta DN 31) ,
      1/ soif pour le monde des sens (kāma-tanhā),
      2/ soif pour le monde du matériel subtile (rūpa-tanhā),
      3/ soif pour le monde immatériel (arūpa-tanhā).


    Ou encore :
      1/ soif pour le monde du matériel subtile
      2/ soif pour le monde immatériel
      3/ soif pour la cessation


    ________________________________________

    Nourritures de la Soif de l’existence (en général c’est cette soif qui pousse les gens à désirer une vie meilleure et à accomplir les actes méritoires en espérant obtenir des résultats heureux).

    A propos de la soif de l’existence (bhava-tanhā ), il est dit
    :
    « Moines, on ne peut pas percevoir le moment où débute la soif de l’existence, où avant ce moment, elle n’existe pas et après ce moment elle devient. Mais on peut percevoir les conditions spécifiques de la soif de l’existence. Moines, je dis que la soif de l’existence a sa nourriture et non pas sans nourriture. Et quelle nourriture? « L’Ignorance » devrait être la réponse. Mais l'ignorance, lui aussi, a sa nourriture, elle n'est pas sans nourriture. Et quelle est la nourriture de l'ignorance? «Les cinq obstacles, 'devrait être la réponse. » (AN 10.62)
    http://www.accesstoinsight.org/lib/authors/nyanaponika/wheel238.html#book-10

    D’après le Vis.Magga (XVII, 36-42), l’Ignorance est considérée comme la cause proéminente menant vers les destinées malheureuses et la Soif de l’existence comme menant vers les destinées heureuses.

    Les synonymes les plus fréquents de tanhā sont rāga et lobha.

    ________________________________________

    Au point de vue de la réalité ultime (paramatha dhamma), tanhā désigne les états mentaux manifestés par les 8 akusala lobha mula citta (citta malsains enracinés dans lobha -désir, avidité) ayant pour principal moteur le cetasika lobha.

    Dans le Mahasatippathana Sutta :

    « Mais où cette soif apparaît-elle? Où prend-elle racine?
    Partout dans le monde où il y a des formes plaisantes et des formes agréables, cette soif apparaît et prend racine. »
    Comment se libère t on de cette soif ?
    C'est la complète disparition et l'extinction de cette soif même, son abandon, s'en libérer, s'en détacher.
    Mais où cette soif peut-elle être abandonnée? Où peut-elle être éteinte?
    Dans le monde, là où il y a des formes plaisantes et des formes agréables, là cette soif peut être abandonnée et peut être éteinte.
    <<<< à méditer par rapport à la phrase de Ananda « Ce corps est venu en existence par la Soif. C’est par la soif que la soif est abandonnée. »
    http://dhammasukha.free.fr/satipatthana.html

    ________________________________________

    Que signifie Samudaya-Sacca (la Noble Vérité de l'Origine de la Souffrance) ? (enseignement du Vén Pa Auk).

    Dans le Dhammacakkapavatana Sutta le Bouddha a enseigné que tanha (soif - désir) est la Noble Vérité de l'Origine de la Souffrance (Samudaya Sacca).

    Dans le Nidana Vagga Samyutta le Bouddha a enseigné que la co-production conditionnée est également Samudaya -Sacca. Ainsi l’ignorance (avijjâ), la soif (tanha), l’attachement (upadana), les formations volitionnelles (sankhara), et la force karmique (kamma) sont tous Samudaya-Sacca. En bref toutes les forces karmiques saines qui peuvent conduire à l'existence renouvelée et toutes les forces karmiques malsaines sont Samudaya-Sacca.

    Dans le Sacca Vibhanga le Bouddha a enseigné la Samudaya-Sacca de cinq façons:

      1. Soif - désir (tanha) est Samudaya-Sacca.

      2. Les dix souillures (la cupidité (lobha – tanha), la haine, l'illusion, la suffisance, les vues erronées, le doute, la paresse, l'agitation, l’absence de honte morale, l'absence de crainte morale) sont également Samudaya-Sacca.

      3. Tous les dhamma malsains (akusala dhamma) sont Samudaya-Sacca.

      4. Tous les dhamma malsains et les trois racines saines (alobha, adosa, amoha) réalisés sous l’emprise de asava pouvant conduire à de nouvelles existences sont Samudaya-Sacca.

      5. Tous les dhamma sains et malsains réalisés sous l’emprise des fermentations toxiques avasa, ou toutes les forces karmiques saines et malsaines, pouvant conduire à de nouvelles existences sont Samudaya-Sacca.


    Les deux vérités sur dukkha et sur l’origine de Dukkha (samudaya) sont des objets de connaissances vipassana , donc si on veut pratiquer vipassana pour mettre fin à la souffrance, en premier lieu on devrait essayer de les comprendre.

________________________________________


meilleurs souhaits Wink
_________________
avec metta
viriya


Dernière édition par viriya le Lun 09 Nov, 2009 13:14; édité 1 fois
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Adrien



Inscrit le: 31 Aoû 2008
Messages: 205
Localisation: Toulouse

MessagePosté le: Ven 06 Nov, 2009 12:08    Sujet du message: Répondre en citant

Merci viriya pour ces efforts, qui nous permettent de mieux comprendre ce qui peut parfois paraître flou. Notre langue est très pratique pour la découverte du bouddhisme, mais il apparaît que pour développer des "théories élaborées" il est important de se baser sur les termes palis avec une bonne compréhension.

Tu t'occupes bien de nous, je t'en suis reconnaissant !
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michel



Inscrit le: 02 Jan 2009
Messages: 95

MessagePosté le: Sam 07 Nov, 2009 19:43    Sujet du message: Répondre en citant

Derrière la complexité des mots le Bouddhiste est simple, claire, pratique, utile et efficace.... merci viriya

Heureux de te relire..... Wink
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