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La mort
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Pieru
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MessagePosté le: Lun 28 Jan, 2008 19:38    Sujet du message: La mort Répondre en citant

J'ai assisté aujourd'hui à l'enterrement d'un oncle.
Un tel évènement nous renvoie à notre propre mort et à celle de nos proches, et à la façon dont celle-ci sera célébrée.

Dans l'église le prêtre a évoqué de nombreuses fois "la vie éternelle" à laquelle se destine ceux qui ont foi en le Christ.
Je pense que de toute façon notre destinée est "la vie éternelle", ainsi que la "mort éternelle", c'est à dire l'éternel cycle du recommencement des naissances, et la misère de dukkha, ceci jusqu'à la connaissance du nibbâna.

Je me demande quelle est l'alternative à la célébration religieuse Chrétienne pour les Bouddhistes, mis à part le fait d'être incinéré.
Pour ceux chez qui il existe une pagode ou un temple, y a-t-il des cérémonies pour les défunts ?

D'autre part, expliquant la mort à mon fils de cinq ans, je lui disait que l'esprit détaché du corps errait quelques semaines avant de procéder à une nouvelle renaissance (influence du Bardo Thödol), ce qu'il a intégré.
Le Dieu auquel nous devons nous fier a un nom, il se nomme kamma, et le pire, c'est que nous l'avons entre nos mains.


Amitiés.
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thanatos
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MessagePosté le: Lun 28 Jan, 2008 20:21    Sujet du message: Re: La mort Répondre en citant

Pieru a écrit:
J'ai assisté aujourd'hui à l'enterrement d'un oncle.
Un tel évènement nous renvoie à notre propre mort et à celle de nos proches, et à la façon dont celle-ci sera célébrée.
...

Je me demande quelle est l'alternative à la célébration religieuse Chrétienne pour les Bouddhistes, mis à part le fait d'être incinéré.
Pour ceux chez qui il existe une pagode ou un temple, y a-t-il des cérémonies pour les défunts ?


Ma grand-mère venant de mourir la semaine dernière, je me suis moi-même posé la question lors de son enterrement. Je serai curieux de savoir si il existe des cérémonies bouddhistes similaires aux rites catholiques. Si quelqu'un le sait...

C'est vrai qu'en cette période particulière, les réflexions et méditations sur l'attachement, l'impermanence et la mort des êtres chers sont plus nombreuses. Si je devais expliquer comment je comprends la mort, et en particuliers les états intermédiaires décrit dans le Bardo Thödol, je dirais que la mort est semblable au sommeil.

Cela commence par une phase de perte de conscience, suivie par une reprise de conscience mais dans un monde imaginaire, créé par l'esprit (rêve ou bardos). Le personne, n'ayant pas conscience de rêver pense vivre des expériences réelles. Et comme pour les rêves, l'état d'esprit de la personne avant l'endormissement ou la mort conditionne le type de rêve/bardo: si on s'endort angoissé, les rêves seront agités et désagréables alors que si on s'endort calme et serein, les rêves sont souvent agréables. Le Bardo semble dire la même chose pour la mort.

Enfin, dernier point commun entre les mécanismes du sommeil et ceux de la mort, beaucoup de personnes ne se souviennent pas avoir rêvé lors du réveil. Ils ont l'impression que le réveil suit immédiatement l'endormissement. Cela pourrait expliquer pourquoi certaines traditions bouddhistes, comme le theravada, pensent qu'à la mort succède immédiatement la renaissance et ne décrivent aucun état intermédiaire.

Quoi qu'il en soit, je te souhaite, à toi et à ta famille, courage et sérénité pour affronter ces moments difficiles. Rien ne dure, même ces moments...

avec metta
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Dernière édition par thanatos le Mar 29 Jan, 2008 12:51; édité 1 fois
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cgigi2
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MessagePosté le: Lun 28 Jan, 2008 22:59    Sujet du message: Répondre en citant

Je vous souhaite toutes mes condoléances à tous les deux,
effectivement la mort d'un être cher nous ramène toujour à notre propre mort,

thanatos dit:

Citation:
Enfin, dernier point commun entre les mécanismes du sommeil et ceux de la mort, beaucoup de personnes ne se souviennent pas avoir rêvé lors du réveil. Ils ont l'impression que le réveil suit immédiatement l'endormissement. Cela pourrait expliquer pourquoi certaines traditions bouddhistes comme le theravada pensent qu'à la mort succède immédiatement la renaissance et ne décrive aucun état intermédiaire.


gigi dit:
Je trouve intéressant ce rapprochement entre le sommeil et la mort, ça me ramène à un rêve conscient que j'ai fais il y a de cela plusieurs années,
je me voyais couchée normalement dans ma chambre, dans mon lit, et tout à coup j'ai sentis mon coeur s'arrêter, et j'ai arrêter de respirer alors j'ai penser mais je vais étouffer, mais dans l'espace de même pas une seconde un second souffle a démarrer comme si il prenait la relève dans un corps plus subtile et je me suis dis tout simplement : alors c'est juste ça la mort et je me suis réveiller, c'était si simple un simple passage,
Un Maître Tibétain dit que notre mort va ressembler à nos rêves, c'est pour cela qu'il pratique le rêve conscient:
http://www.unisson06.org/dossiers/religion/ecrits_spirituels/maitres_spiritualite/namkhai_norbu.htm
avec metta
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tirru...



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MessagePosté le: Mar 29 Jan, 2008 1:50    Sujet du message: Répondre en citant

Metta

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thanatos
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MessagePosté le: Mar 29 Jan, 2008 16:01    Sujet du message: Répondre en citant

cgigi2 a écrit:

Un Maître Tibétain dit que notre mort va ressembler à nos rêves, c'est pour cela qu'il pratique le rêve conscient:
http://www.unisson06.org/dossiers/religion/ecrits_spirituels/maitres_spiritualite/namkhai_norbu.htm



Merci.

Tiens, je ne connaissais pas cette tradition tibétaine, "le yoga des rêves"...

Mais je m'étais aussi fait la réflexion que s'entraîner aux rêves éveillés pourrait être utile pour affronter l'étape de la mort. Après tout, le but de la méditation n'est-il pas de "s'éveiller" totalement, que ce soit dans la vie, la mort ou les rêves ?

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cgigi2
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MessagePosté le: Mar 29 Jan, 2008 16:50    Sujet du message: Répondre en citant

Thanatos dit:
Citation:
Mais je m'étais aussi fait la réflexion que s'entraîner aux rêves éveillés pourrait être utile pour affronter l'étape de la mort. Après tout, le but de la méditation n'est-il pas de "s'éveiller" totalement, que ce soit dans la vie, la mort ou les rêves ?


gigi dit:
très bonne idée, mais pour ce faire, il est important de développer une forte concentration non seulement dans la vie éveillée mais dans le rêve, car pour se souvenir de l'expérience un coup réveillé, c'est là que ça passe, c'est par la concentration et un vif désir de réussite, il faut que tu arrives en rêve à vouloir réellement te souvenir de ton expérience, tu peux te servir de toucher consciamment et ressentir très fortement les objets du rêve, endors-toi en te disant que tu reste éveiller et persévère même si ça ne fonctionne pas tout de suite, c'est un exellent travail de développement sur la concentration et l'expention de la conscience, et ne jamais perdre de vue que tout ce que tu vis proviens de ton propre esprit et que tout est dénués d'existence réelles, mais l'exercisse en vaut le coup, je n'ai jamais lu les livres sur le sujet, mais je suis certaine que Maître Namkhai Norbu peut t'apporter bien plus encore Wink

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viriya
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MessagePosté le: Mar 29 Jan, 2008 19:16    Sujet du message: Répondre en citant

chers Pieru et Thanatos, toutes mes sincères condoléances

Pieru a écrit:
Je me demande quelle est l'alternative à la célébration religieuse Chrétienne pour les Bouddhistes, mis à part le fait d'être incinéré. Pour ceux chez qui il existe une pagode ou un temple, y a-t-il des cérémonies pour les défunts ?


Il y a des cérémonies pour les défunts, différentes en fonction des courants bouddhistes. Dans le Mahayana, les prières font appels à des divinités (surtout de la Terre Pure) avec espoir que le défunt l'entend et oriente son esprit vers ces divinités et se libère du lieu de souffrances si jamais il est "coincé" sur ces plans d'existence malheureuse.

Dans le Theravada, lors de la cérémonie, les moines récitent un sutta sur l'impermanence, la souffrance et l'anatta. Puis la famille du défunt fait des offrandes aux moines afin de "retransmettre" les mérites de ces offrandes au défunt. Au cas où le défunt est née sur un plan d'existence malheureuse, il pourrait recevoir ces mérites et s'en libérer de ce lieu (se libérer veut dire mourir et renaitre sur un autre plan d'existence)... Si le défunt est déjà né dans les spères célestes, il n'a pas besoin de ces mérites.

Suivant les croyances et le lien de parenté, on fait des cérémonies à 7 jours, 49 jours, puis à 100 jours pour terminer le deuil.



thanatos a écrit:
Cela pourrait expliquer pourquoi certaines traditions bouddhistes comme le theravada pensent qu'à la mort succède immédiatement la renaissance et ne décrive aucun état intermédiaire.


c'est exactement cela, car on renait immédiatement dans une autre forme. Tout à l'heure, c'est encore un humain avec ce corps, après la mort, ce n'est plus un humain mais un autre être sur un autre plan d'existence qui lui est propre, suivant son état d'esprit juste avant la mort.
En général, sur les plans d'existence supérieurs où l'on naisse spontanément sans passer par la case de conception (comme les humains et les animaux), si on souhaite, on pourrait se rappeler de sa précédente vie.

Dans les suttas, il ya un cas où un crapaud était tué accidentellement pendant qu'il était capté par les paroles du Bienheureux. Du fait de cette pureté, subitement il est né sur un plan céleste, il ne savait pas ce qui lui est arrivé. En cherchant, il se souvenait qu'il était un crapaud écoutant un Dhamma talk du Bienheureux. Il est ensuite allé auprès du Bienheureux pour lui témoigner sa reconnaissance.

Dans l'Abidhamma, on parlait de la conscience "cutti citta" faisant la transition vers une autre existence, sujet posté ici : http://forumetta.free.fr/viewtopic.php?t=350

La période précédant le cutti citta est très importante car le lieu de renaissance sera conditionné par les états mentaux précédant le cutti citta.
C'est pour cela, on conseille d'évoquer avec le mourant plutôt ses bonnes actions accomplies durant sa vie, les moments heureux de sa vie où il se sent plus lâché, en paix, et éviter les mauvais souvenirs suscitant des remords, des regrets ou de la convoitise, l'avidité ou l'aversion.
Il n'est pas bon d'inciter le mourant à confesser ses péchés car on ravive les mauvais états mentaux de remords, de colère qui conditionneraient sa renaissance dans l'un des 4 plans infernaux.



Les trente-et-un plans de l'existence :

    "L'inéluctable loi du kamma garantit que chacune de nos actions -- qu'elle soit physique, en paroles, ou en pensée -- entraîne des conséquences correspondant à la correction ou à l'incorrection de cette action. On peut souvent observer ce processus de première main dans nos propres vies, même si les effets n'en sont pas nécessairement immédiatement apparents. Mais le Bouddha a aussi enseigné que nos actions ot des effets qui s'étendent bien au-delà de notre vie présente, déterminant ainsi la qualité de renaissance que nous pouvons attendre après la mort: si on agit de façon correcte et adroite, on se destine à une renaissance favorable; si on agit de manière incorrecte et maladroite, une renaissance déplaisante nous attend. C'est ainsi que nous sommes ballotés depuis des éons à travers le samsara, propulsés d'une naissance à l'autre par la qualité de nos choix et de nos actions.

    Les suttas décrivent trente-et-un "plans" ou "domaines" d'existence distincts dans lesquels les êtres peuvent renaître au cours de cette longue errance à travers le samsara. Cela va des extraordinairement sombres, sinistres, et douloureux domaines infernaux jusqu'aus plus sublimes, raffinés, et exquisément bienheureux domaines célestes. L'existence dans chacun des domaines est impermanente; dans la cosmologie bouddhiste, il n'y a pas de ciel ou d'enfer éternels. Les êtres sont nés dans un domaine particulier selon et leur karma passé et leur karma au moment de mourir. Lorsque la force karmique qui les a propulsés dans ce domaine est finalement épuisée, ils s'éteignent et renaissent encore une fois ailleurs selon leur karma. Et c'est ainsi que se poursuit l'épuisant cycle. .... "

la suite dans http://www.canonpali.org/cdl/dhamma/sacca/sacca4/loka.html

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cgigi2
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MessagePosté le: Mar 29 Jan, 2008 21:47    Sujet du message: Répondre en citant

Viriya dit:
Citation:
Lorsque la force karmique qui les a propulsés dans ce domaine est finalement épuisée, ils s'éteignent et renaissent encore une fois ailleurs selon leur karma. Et c'est ainsi que se poursuit l'épuisant cycle


gigi dit:
Donc cet épuisant cycle ne fini que par la conscience Nibbana, es-ce que l'ont peut vraiment parler de conscience à ce niveau ?
Smile
avec metta
gigi

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bica



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MessagePosté le: Mar 29 Jan, 2008 21:47    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Naître dans ce monde signifie connaître la maladie un jour ou l'autre. Il est vrai que lorsque le Bouddha ou ses disciples tombaient malades naturellement, ils essayaient tout aussi naturellement de se soigner. Il ne s'agissait pour eux que de rétablir un équilibre. Ils ne s'accrochaient pas aveuglément au corps et ne s'emparaient pas de cérémonies mystiques ou autres. Ils traitaient la maladie avec une vision juste des choses : « Si elle guérit, elle guérit. Sinon, eh bien elle ne guérit pas ! » Voilà comment ils prenaient les choses. (Ajahn Chah)



plus facile à dire qu'à faire n'est ce pas....
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"Même si il n'y a pas d'au delà, et même si les actions bonnes ou mauvaises n'ont pas d'effet, dans cette vie même, ici et maintenant, je suis libre de toute hostilité, de toute affliction et de toute anxiété, et je suis heureux" Le Bouddha
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Pieru
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MessagePosté le: Mar 29 Jan, 2008 22:19    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Thatanos et Gigi, de tels évènements sont non seulement irrémédiables mais je pense qu'il peuvent être bénéfiques pour nous humains pour comprendre anicca.
Merci Viriya pour ces explications.
En effet je ne savais pas que la renaissance était décrite comme immédiate dans l'Abidhamma.
(Seulement, dans le cas d'une renaissance humaine, sait-on si c'est une renaissance dans un fœtus ou dans le corps d'un nouveau né ?)


Citation:

Il y a des cérémonies pour les défunts, différentes en fonction des courants bouddhistes. Dans le Mahayana, les prières font appels à des divinités (surtout de la Terre Pure) avec espoir que le défunt l'entend et oriente son esprit vers ces divinités et se libère du lieu de souffrances si jamais il est "coincé" sur ces plans d'existence malheureuse.
Dans le Theravada, lors de la cérémonie, les moines récitent un sutta sur l'impermanence, la souffrance et l'anatta. Puis la famille du défunt fait des offrandes aux moines afin de "retransmettre" les mérites de ces offrandes au défunt. Au cas où le défunt est née sur un plan d'existence malheureuse, il pourrait recevoir ces mérites et s'en libérer de ce lieu (se libérer veut dire mourir et renaitre sur un autre plan d'existence)... Si le défunt est déjà né dans les spères célestes, il n'a pas besoin de ces mérites.

Suivant les croyances et le lien de parenté, on fait des cérémonies à 7 jours, 49 jours, puis à 100 jours pour terminer le deuil.


J'ai assisté à des cérémonies pour des défunts au Japon, durant lesquelles les bonzes récitent des prières. La famille paye pour un "droit de passage" (vers un meilleur plan d'existence) et pour assurer au mort un nom bouddhiste (?). Peut-on monnayer le kamma, je ne pense pas.

En France, des cérémonies du Théravada existe dans les communautés du sud-est asiatique, mais il ne semble pas qu'elles existent pour les Bouddhistes Français, cela reste à développer.


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cgigi2
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MessagePosté le: Mar 29 Jan, 2008 23:36    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
J'ai assisté à des cérémonies pour des défunts au Japon, durant lesquelles les bonzes récitent des prières. La famille paye pour un "droit de passage" (vers un meilleur plan d'existence) et pour assurer au mort un nom bouddhiste (?). Peut-on monnayer le kamma, je ne pense pas.


gigi dit:
je trouve ça bizard que l'on puissent monnayer ce genre de chose, ce genre d'attitude découle plus de la superstition

j'ai trouver ce bout de texte du Bardo Thodol,
Je considaire ce domaine riche de connaissances, si ça peut t'éclairer un peu Smile
avec metta
gigi


Le Bardo Thödöl

Le Livre Tibétain de la Mort

Origine du Bardo Thödöl Le " bardo " qui précède la mort Le " chönyid bardo Bibliographie



Qu'est ce que le Bardo Thodöl ?

"Bardo" signifie "entre deux" c'est à dire passage d'un état de conscience dans un autre et "Thödöl" pourrait se traduire par "Libération par l'audition."
Il s'agit donc d'un texte lu à l'oreille d'un mourrant dans le but de faciliter ou de provoquer sa libération ou son illumination dans l'intervalle du passage de l'état de conscience de la vie organique à celui de la mort.

Ici intervient un bref rappel de la conception bouddhiste d'un être vivant : c'est la réunion temporaire et en perpétuelle évolution de cinq agrégats interdépendants nommés " Skanda " qui sont :

le nom-et-forme " nama-rupa "
les sensations
les perceptions
les volitions (force formatives)
la conscience.
Les " skanda " se modifiant et se transformant sans cesse sous l'influence des agents extérieurs, on peut dire qu'un être vivant meurt et renaît en permanence tout en restant sur son plan d'existence. Du bébé au petit enfant, de l'enfant à l'adolescent, puis à l'adulte et au vieillard il y a en permanence mort puis renaissance d'un même " flux de conscience " à l'intérieur du plan humain (1)

Le phénomène de la mort physique n'est qu'un point particulier de ce flux de conscience à l'intérieur du plan humain (ou du plan animal, dans le cas d'un animal) et qui continuera, dans l'état intermédiaire et plus tard lors de la renaissance dans un nouveau corps, s'il n'y a pas eu illumination ou libération lors du passage dans l'état intermédiaire. D'après les lamas érudits " khenpo " les soi-disant renaissances dans d'autres plans d'existence ne constituent qu'une manière de parler pour signifier que le flux de conscience qui reprendra une forme physique lors de sa sortie du " bardo " aura, selon les tendances accumulées dans sa précédente existence, des caractéristiques et des tendances rappelant l'un des six plans d'existence auxquels croient les Bouddhistes :

(Cliquer sur les vignettes pour accéder à l'image en vraie grandeur)



Les " deva " (dieux) à qui tout réussit et sont tellement accaparés par les plaisirs qu'ils ne songent pas à consacrer une parcelle de leur temps à la spiritualité.
Les " asura " (demi-dieux ou dieux jaloux) ils ne manquent de rien mais n'en ont jamais assez
Les hommes qui occupent une place centrale avec leurs qualités et leurs défauts.
Les animaux dont la principale caractéristique est de vivre perpétuellement dans la peur.
Les " preta " ou fantômes affamés qui ont un énorme ventre et une bouche minuscule les empêchant de satisfaire leur faim perpétuelle.
Enfin les habitants des enfers glacial ou brûlant.
Si on y réfléchit on constate qu'il n'est pas nécessaire d'imaginer des types d'êtres particuliers, cette classification peut tout aussi bien représenter des types psychologiques de l'espèce humaine.

Origine du Bardo Thödöl

Selon la tradition tibétaine ce texte serait un " terma " texte caché dans le but d'être découvert plus tard, lorsque le besoin s'en ferait sentir. Il aurait été écrit par Padmasambhava, moine indien venu prêcher le Bouddhisme au Tibet vers le VIIème siècle de notre ère. Si le personnage historique a réellement existé, la légende lui a fabriqué une vie hors du commun, né non pas d'un couple humain mais au cœur d'un lotus , d'où son nom sanskrit " Padmasambhava " : né de soi-même dans un lotus.. Les tibétains le nomment " le précieux maître " " guru rinpoche " et lui attribuent de nombreux miracles ainsi que la rédaction de plusieurs textes qu'il aurait cachés dans diverses grottes du Pays des Neiges pour être retrouvés par de saints lamas " tertön " lorsque le besoin s'en ferait sentir pour le bien de l'Humanité. Le " Bardo Thödöl " serait l'un de ces textes.

Le " Bardo Thödöl " existe (ou est enseigné) soit en quatre soit en six parties.

Le flux de conscience qui anime l'existence humaine étant en permanent modification, chacun de ses moments constitue un " bardo ", état intermédiaire entre celui qui précède et celui qui suit


Le " bardo " en six partie comporte :
Le " bardo " de l'état de veille,
Le " bardo " du rêve,
Le " bardo " de l'état méditatif (dhyâna)
Le " bardo " du moment de la mort " chikaï bardo "
Le " bardo " de l'état intermédiaire entre l'instant de la mort et celui de la renaissance " chönyid bardo "
Le " bardo " du choix d'une matrice pour la renaissance " sidpa bardo "
Le texte dont nous allons parler concerne le " bardo " du moment de la mort " chikaï bardo " et le " bardo " de l'état intermédiaire entre l'instant de la mort et celui de la renaissance " chönyid bardo ".
Traditionnellement il est lu ou récité par un lama près de l'oreille du mourant, d'abord pour le préparer au passage, puis près du cadavre ou, si on ne peut disposer du cadavre, d'une effigie du défunt par un lama spécialisé dans cette fonction et est capable de discerner d'abord à certains signes physiques où en est l'agonisant, puis, après l'instant de la mort physique, de visualiser la flux de conscience du défunt pour le guider dans l'état intermédiaire.

On peut distinguer trois grands types de mourants :


Ceux qui ont atteint une haute maîtrise du yoga au point de pouvoir, à volonté, soit profiter de l'opportunité d'atteindre l'état de Bouddha au moment même de la mort physique (" parinirvâna ") soit de transférer leur conscience dans un autre corps ( celui d'un mourant ou d'un fœtus ) afin de continuer leur oeuvre de " bodhisattva " dans le monde des vivants. Ces êtres n'ont pas besoin de la lecture du " Bardo Thödöl "
Ceux qui ont pratiqué la méditation de leur vivant mais n'en ont pas une maîtrise suffisante. À ceux-la la lecture du " bardo thödöl " pourra être d'une aide précieuse pour leur permettre soit la sortie de la ronde des naissances " samsara " soit une renaissance dans un état supérieur de l'être.
Ceux, enfin qui n'ont jamais pratiqué une discipline spirituelle. Pour eux, la lecture du " Bardo Thödöl " pourra les aider à éviter de renaître dans un domaine inférieur à l'état humain.
Le " bardo " qui précède la mort " chikaï bardo "

Les Maîtres tantriques ont étudié de très près le processus de désintégration d'une individualité au moment de la mort et sont capables de reconnaître à différents signes où en est l'agonisant.

Dans un premier temps on assiste à la dissolution de l'élément TERRE dans l'élément EAU. Cela s'accompagne d'un relâchement et d'un amincissement du corps ainsi que l'affaiblissement ou de la disparition du sens de la VUE.
Intérieurement, le mourant perçoit une apparence de mirage ainsi que l'impression que son corps s'enfonce dans la terre.

Le second stade est la dissolution de l'élément EAU dans l'élément FEU. C'est l'agrégat de la sensation qui disparaît et particulièrement le sens de l'ouie. Les liquides du corps semblent s'assécher. Le mourant perçoit une apparence de fumée.

Puis vient la dissolution de l'élément FEU dans l'élément AIR. La mémoire de noms et la conscience des activités des proches disparaissent. C'est le sens olfactif qui s'éteint. La fonction digestive s'arrête et l'agonisant perçoit comme des lucioles ou des étincelles au milieu d'une fumée.

En quatrième lieu l'élément AIR se dissout et c'est l'agrégat des formations mentales et des mouvements qui disparaît en même temps que le sens du goût ainsi que celui du toucher. La respiration s'arrête et les dix forme d'énergie vitale. Les " vayu " ou "vents" refluent vers le cœur. L'agonisant perçoit comme les vacillement d'une flamme en train de s'éteindre.

Suivent les quatre phases au cours desquelles les résidus psychiques se dissolvent ou disparaissent. Les " vayu " des " nadi " de droite et de gauche refluent vers le coeur ce qui s'accompagne de sensations lumineuses, d'abord blanche, puis rouge, puis noire.(2)

Le " chönyid bardo "

Losrqu'apparaît la " Claire Lumière Fondamentale " ou " Lumière Principielle " le phénomène de mort physique est accompli. Il y a alors une période de trois à quatre jours pendant laquelle la conscience semble évanouie mais ne quitte pas le corps. C'est pourquoi il est recommandé de ne pas toucher au cadavre pendant cette période.
Enfin, un frémissement se produit qui va permettre au défunt de reconnaître la " Claire Lumière Fondamentale " . C'est là un moment très important car si la conscience du défunt se reconnaît " Claire Lumière Fondamentale " qui de la nature du "Dharmakaya" ou " Corps de vérité du Bouddha " l'illumination ou la libération se produit.
Il y a fusion de l'esprit du mort dans la vacuité et la sortie du " samsara ", c'est à dire l'interruption du cycle des morts et des renaissances.
C'est pourquoi le lama qui assiste le défunt insiste beaucoup sur l'intérêt qu'il y a à maintenir son esprit concentré sur la " Claire Lumière Fondamentale ".

Si cette reconnaissance n'a pas été effectuée la conscience du mort va progressivement se reconstituer un "corps subtile " pour traverser le " bardo " .
Toutefois tout n'est pas encore perdu pour lui, de nouvelles occasions lui seront offertes de se libérer du cycle des existences. Vont alors se présenter, successivement les cinq premiers jours puis ensemble le sixième, les cinq " Dhyani Bouddha " du mandala sous leur aspect paisible.
Il est bien précisé dans le texte que ces " divinités " ne sont , en fait, que des projections de l'esprit. Elles symbolisent chacune un des cinq aspects de la sagesse contre-partie des cinq émotions perturbatrices.
Elles représentent également chacune l'un des cinq agrégats " skanda " qui constituent une individualité. A chacune est associé le principe de l'un des cinq éléments représenté par une couleur symbolique. Tout cela est parcouru comme un voyage à l'intérieur d'un " mandala "


Le premier jour apparaît au CENTRE du mandala " Vairocana " qui est le " Dhyani Buddha " de la conscience. Il brille de la couleur blanche d'une conscience indifférenciée non encore colorée par le reflet des phénomènes et émerge du bleu nuit de l'élément ESPACE qui représente la potentialité de la manifestation. C'est le vide non manifesté dans lequel toute matière pourra se manifester. Il symbolise la sagesse du " Dharmadatu " c'est à dire la Loi Universelle qui est opposée au désir égoïste. Il fait le geste de lancer la Roue de la Loi .

Au second jour, du royaume blanc de l'EST émerge le " Dhyani Buddha " " Aksobya " de couleur bleue qui symbolise l'agrégat de la forme et l'élément EAU par lequel commence toute manifestation. Sa sagesse est celle semblable au miroir qui reflète tous les phénomènes sans être affecté par aucun. C'est la sagesse de l'observateur impartial qui voit toute chose en sa propre nature sans idée préconçue. Il fait le geste de prendre la terre à témoin.

Le troisième jour apparaît au SUD" Ratnasambhava " (né du joyau) qui fait le geste du don. Sa couleur est le jaune de l'élément TERRE. Sa sagesse est celle de l'égalité. Il représente les sentiments ainsi que la tendance à la compassion.

A l'OUEST vient ensuite au quatrième jour " Amitabha " de couleur rouge qui symbolise l'élément FEU. Il est associé à l'agrégat de la perception. Il est le " Dhyani Buddha " de la claire discrimination son geste est celui de la méditation.

Le cinquième jour on voit apparaître au NORD le " Dhyani Buddha " " Amoghasiddhi " de couleur verte qui symbolise l'élément AIR (comparer avec les éléments chinois où l'AIR est remplacé par l'élément BOIS : ce qui pénètre) Sa sagesse est celle de l'accomplissement de tout ce qui est à faire. Il correspond à un état de conscience où l'on bénit tous les êtres.

On peut remarquer que le mandala ainsi constitué comporte l'axe EST OUEST qui se rapporte à la sagesse ou à la connaissance et l'axe NORD SUD qui concerne les sentiments, aux don, à la compassion.
On sait que dans le Bouddhisme du " Mahayana " il est indispensable de réunir ces deux qualités Sagesse et Compassion (l'amour sans la connaissance n'est que vaine sentimentalité) cela se trouve symbolisé par la réunion au centre des deux axes au coeur de " Vairocana " qui connaît la Loi Universelle.

Le sixième jour les cinq " Dhyani Buddha " vont apparaître ensemble et tenter un nouvel effort pour empêcher l'esprit du défunt de retomber dans le cycle infernal du " Samsara " avec tout son cortège de douleurs.

Un ultime effort sera fait par les " Dakini " esprits féminins détentrices du savoir et ce dans un bruit de tonnerre et de vives clameurs.

Si la confrontation avec les " déités " paisibles n'a pas été mise à profit pour sortir de la ronde des naissances et morts pour atteindre l'état de Bouddha, le principe conscient maintenant revêtu d'un corps subtile doué de toutes sortes de pouvoirs (claire vision, claire audience, possibilité de traverser tous les obstacles, etc.) va se voir confronté avec l'aspect courroucé et effrayant des cinq " Dhyani Buddha " accompagnés de tout un cortège de divinités secondaires toute aussi effrayantes les unes que les autres munies de toute une panoplie d'armes, de crânes, de têtes coupées, de sang. Cela durera encore sept jours pendant lesquels le lama récitant rappellera sans cesse au défunt qu'il ne s'agit là que d'illusions issues de son propre esprit et le conjurera de tenter un ultime effort pour sortir du " Samsara " ou tout au moins d'essayer de s'élever dans l'un des plans supérieurs de l'être.


Si toutes ces objurgations ont été vaines, le principe conscient errera dans le " Sidpa Bardo " à la recherche d'une matrice pour renaître dans le " Samsara ".

Ce que je n'avais pas remarqué lorsque, il y a une vingtaine d'années, je l'avais relu pour la seconde fois m'est apparu à l'audition d'un enseignement du Lama Yeshe Tcheudar Rinpoche, c'est un étroit parallélisme entre le " Bardo Tödöl " et le rituel d'initiation maçonnique comme ce dernier était un reflet atténué du premier. On y retrouve les mêmes étapes mais en sens inverse puisque le Bardo ramène par étapes celui qui n'a pas su profiter de la Claire Lumière Principielle du premier jour vers le samsara, le monde profane


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Bibliographie:

Le livre des Morts Tibétains - Traduction du Lama Kazi Dawa Sandup et Evans Wentz - Edit. Adrien Maisonneuve.
Le Livre des Morts Tibétains - La Grande Libération par l'Audition pendant le Bardo - Traduction Chögyam Trungpa et Francesca Fremantte - Edit. Le Courrier du Livre.
La Mort l'Etat Intermédiaire et la Renaissance dans le Bouddhisme Tibétain - Lati Rinpoche et Jeffrey Hopkins. Editions Dharma.
Les Fondements de la Mystique Tibétaine - Lama Anagarika Govinda - Albin Michel Coll. Spiritualité vivante.
Le Bouddhisme Tantrique au Tibet - John Blobeld - Traduction Sylvie Carteron - EDit. Le Seuil - Coll. Points Sagesse

Notes
(1)Voir l'anecdote de la fillette promise en mariage à un garçon de son âge et que, lorsqu'elle a atteint 20 ans, son père a marié avec un autre. Lorsque le fiancé vient la chercher, le père répond que ce n'est plus la fillette que celle qu'il a promise. Où est la vérité?
(2) Les canaux subtils qui selon la physiologie du yoga remontent de part et d'autre de la colonne vertébrale

Remarque : Il existe un livre chrétien de la mort : "Ars Moriendi" (1492) - Traduction Française et adaptation de Pierre GIRARD - AUGRY - Editions Dervi-Livres

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MessagePosté le: Mer 30 Jan, 2008 19:11    Sujet du message: Répondre en citant

Deux liens vers deux textes ( au format PDF) que vous connaissez sans doute déjà ..

- La mort dans le bouddhisme
http://www.pitaka.ch/marana.pdf

et

- L'approche de la mort dans le bouddhisme
http://cusi.free.fr/fra/APPROCHE_BOUDDHISTE_DE_LA_MORT.pdf
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MessagePosté le: Mer 30 Jan, 2008 19:40    Sujet du message: Répondre en citant

Pieru a écrit:
En effet je ne savais pas que la renaissance était décrite comme immédiate dans l'Abidhamma.
(Seulement, dans le cas d'une renaissance humaine, sait-on si c'est une renaissance dans un fœtus ou dans le corps d'un nouveau né ?)


si je comprends bien l'Abidhamma, la renaissance aura lieu immédiatement dans le foetus, dès la séparation des cellules de l'ovule suite à la rencontre avec un ou des spermatozoïdes... Embarassed

le cycle de PaticcaSamuppada est impitoyable, il n'ya pas de repos !

1. Par avijja, l'ignorance, sont conditionnés les sankharas, volitions productrices de renaissances ou le Kamma amassé dans le passé.
2. Par les sankharas est conditionné vinna, la conscience reliant les renaissances.
3. Par vinnana est conditionné nama/rupa
4. Par nama/rupa sont conditionnés salayatana, les six bases des sens (œil, oreille, nez, langue, corps,esprit )
5. Par salayatana est conditionné phassa, le contact
6. Par phassa est conditionné vedana, la sensation.
7. Par vedana est conditionné tanha, le désir passionné.
8. Par tanha est conditionné upadana, l'attachement.
9. Par upadana est conditionné bhava, le processus du devenir.
10. Par bhava est conditionné jati, le processus de renaissance.
11. Par jati est conditionné la vieillesse, la maladie, la mort, la tristesse, les lamentations, la peine, la douleur et le désespoir.

vue sous la lumière de Abidhamma, l'avortement ou même les pillules "après"... est un acte kammique grave.
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MessagePosté le: Mer 30 Jan, 2008 22:24    Sujet du message: Répondre en citant

Bica dit:
Citation:
L'approche de la mort dans le bouddhisme
http://cusi.free.fr/fra/APPROCHE_BOUDDHISTE_DE_LA_MORT.pdf


gigi dit:
Merci Bica pour ce lien, je trouve ce texte vraiment bien fait, j'ai mis le texte sur Nangpa Very Happy
avec metta
gigi

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MessagePosté le: Mer 30 Jan, 2008 22:47    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Gigi pour ce texte.
Bien qu'assez obscur, le Bardo Thödol que j'ai lu quand j'avais une vingtaine d'années, m'avais paru essentiel car il apporte un autre aspect de la mort (et ses suites).
C'est un livre de prière pour les morts sensé guider celui qui est dans le Bardo, mais si dès l'instant de la mort, il y a renaissance dans un fœtus, cela semble inutile pour le défunt, n'est ce pas?

Merci Bica pour ces textes que je ne connaissait pas.


Citation:

le cycle de PaticcaSamuppada est impitoyable, il n'ya pas de repos !


Quelques mois, puis cela repart!
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