cgigi2 Modérateur
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Posté le: Ven 03 Aoû, 2007 9:26 Sujet du message: Le chemin menant à Nibbana.... |
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Comment peut-on atteindre le Nibbâna ?
C’est en suivant l’Octuple Noble Chemin qui comporte :
la Compréhension Juste (Sammâ Ditthi),
la Pensée Juste (Sammâ Sankappa),
la Parole Juste (Sammâ-Vaca),
l’Action Juste (Sammâ Kammanta),
les moyens d’Existence Justes (Sammâ-Ajiva),
l’Effort Juste (SammàVayama),
l’attention Juste (Sammâ-Sati),
et la Concentration Juste (Sammâ Samâdhi).
Cette Voie unique constitue la Moralité (Sila), la Concentration (Samâdhi), et la Sagesse (Pannâ).
Le Bouddha résume sa Voie Moyenne dans ces beaux vers
Sabba papassa akaranam
Kusalassa upasampada
Sacitta pariyodapanam Etant Buddhana sasanam
S’abstenir du mal,
Cultiver le bien,
Purifier l’esprit,
Tel est l’enseignement des Bouddhas
La Moralité (Sîla) est la première étape sur la voie qui conduit au Nibbâna. Un Bouddhiste doit non seulement s’abstenir de tuer ou de nuire à la vie de toute créature, il doit aussi être bon et compatissant envers tous, y compris la plus petite des créatures qui rampe à ses pieds. Il ne commet aucun vol parce qu’il doit être droit et honnête, aucun adultère parce qu’il doit être pur, et que l’adultère avilit l’homme. Il ne ment pas car il doit être sincère. Il ne consomme pas de boissons enivrantes qui le rendent inattentif, car il doit être sobre et diligent.
Ces principes élémentaires de conduite éthique sont essentiels pour celui qui veut suivre le chemin du Nibbâna. Violer ces principes équivaut à introduire sur le chemin des obstacles qui retardent le progrès spirituel. Les observer c’est faire des progrès surs et continus.
Le Pèlerin spirituel veillant sur ses paroles et ses actions, poursuit son chemin et s’efforce de dompter ses sens. Ainsi, aspirant vigilant, il avance lentement et régulièrement, maître de ses paroles, de ses actes et de ses sens. Il se peut que sa force kammique le pousse à renoncer aux plaisirs terrestres et à adopter la vie de l’ascète. Il pense alors que
« Source de conflits est la vie de famille,
remplie de peines et de soucis,
mais libre et haute comme le ciel
est la vie du sans-foyer ».
Il ne faut pas croire que pour atteindre son but, on doit mener la vie d’un Bhikkhu ou observer le célibat. Un Bhikkhu fait des progrès spirituels plus rapides ; cependant un disciple laïc peut aussi devenir un Arahat. Après avoir atteint la troisième étape, on mène une vie de célibat. Prenant fermement pied sur la Moralité, le Pèlerin en marche aborde une pratique plus haute, le Samâdhi, contrôle et culture de l’esprit, et qui constitue la deuxième étape sur le chemin.
Samâdhi est l’entraînement et la discipline mentale. C’est la fixation de l’attention sur un objet unique à l’exclusion de tout autre. Les sujets de méditation varient suivant le tempérament des individus. Le plus facile, qui est la concentration sur la respiration, aide à acquérir la pénétration mentale.
La méditation sur l’amour universel conduit à la paix de l’esprit et au bonheur. Il est hautement recommandé de développer les quatre états sublimes : l’amour universel (Metta), la compassion (Karuna), la joie sympathique (Mudita), et l’équanimité (Uppekka).
Le Bouddhiste doit d’abord réfléchir soigneusement avant de choisir un sujet de méditation qui convienne à son tempérament. Ensuite, il fait des efforts soutenus pour fixer son attention, jusqu’à se perdre si complètement dans sa méditation que toutes les autres pensées sortent d’elles-mêmes de son esprit. Les cinq obstacles qui gênent le progrès, c’est à dire les désirs sensuels, la haine, la paresse et l’indolence, l’agitation et les pensées harcelantes, le doute, sont temporairement rejetés. Finalement, il acquiert la concentration extatique, et à sa grande joie, s’absorbe dans le Jhâna ; il goûte alors la tranquillité et la sérénité que donne une parfaite concentration mentale.
Il lui est possible maintenant de développer les cinq pouvoirs supranormaux (Abhififia) qui sont : l’oeil divin (Dibbacakkhu), l’oreille divine (Dibbasota), la connaissance des vies antérieures (Pubbenivasanussati pana), la lecture de pensées (Paracitta Vinnâna), et divers pouvoirs psychiques (Iddhividha). Néanmoins, il n’est pas essentiel de posséder ces pouvoirs supranormaux pour parvenir à la perfection.
Bien que l’esprit soit maintenant purifié, il reste encore en lui des désirs passionnés, endormis temporairement par la concentration, et qui pourraient revenir à la surface à n’importe quel moment. La discipline et la concentration aident à débarrasser le chemin de ses obstacles, mais seule la Vision (Vipassana Pannâ) permet de voir les choses comme elles sont et d’atteindre le but ultime, en détruisant complètement les passions rejetées par le Samâdhi. Ceci est la troisième et dernière étape sur le chemin du Nibbâna.
Avec son esprit entraîné et discipliné qui ressemble maintenant à un miroir poli, il regarde le monde pour avoir une vue juste de la vie. Dans quelque direction qu’il se tourne, il ne distingue que les Trois Caractéristiques Anicca (Impermanence), Dukkha (Douleur), et Anatta (non-Soi) qui frappent ses regards. Il comprend que la vie est un changement continuel, et que tout ce qui est conditionné est impermanent. Ni aux cieux ni sur la terre ne trouve-t-il de bonheur véritable, car le plaisir sous n’importe quelle forme n’est que le prélude à la douleur. Ce qui est impermanent est donc souffrance, et quand le changement et la douleur règnent, il ne peut exister d’âme immortelle.
De ces trois caractéristiques il choisit celle qui lui convient le mieux, et inlassablement il continue à développer la Vision, jusqu’au jour glorieux ou, pour la première fois de sa vie, il atteint le Nibbâna, libéré des trois entraves qui sont : l’illusion du moi (Sakkaya-ditthi), le doute (Vicikiccha), la croyance en l’efficacité des rites et cérémonies (Silabbataparamasa).
Ayant atteint cette étape, il est appelé un Sotapanna. Celui qui est entré dans le courant menant au Nibbâna. Comme il n’a pas détruit toutes les entraves, il renaîtra encore sept fois tout au plus.
Armé d’un courage nouveau, le Noble Pèlerin qui a entrevu le Nibbàna, avance rapidement ; il cultive une vision plus profonde et devient un Sakadagami. Celui qui revient une fois, ayant brisé deux entraves de plus, c’est à dire les Désirs Sensuels (Kàmarâga) et la Répulsion (Patigha). Il est appelé Sakadagami parce qu’il renaîtra une fois au cas ou il ne devient pas un Arahat.
C’est à la troisième étape sur le chemin de la pureté, Anâgami. Celui qui ne reviendra plus, qu’il se libère complètement des deux entraves susmentionnées. Par la suite, il ne reviendra plus en ce monde et ne cherchera pas à renaître dans le royaume célestes, car il n’a plus de désirs sensuels. Après la mort, il renaît dans les « Pures Demeures », (Suddhavasa), le monde de Brahma, jusqu’à ce qu’il devienne un Parfait.
Maintenant le Saint Pèlerin, encouragé par le glorieux succès de ses efforts, fait les derniers pas en anéantissant les dernières entraves, c’est à dire le désir de vivre dans les royaumes des formes (Rûparâga), et dans les royaumes sans formes (Arûparâga), l’orgueil (Mâna), l’agitation (Uddhaca), et l’ignorance (Avijja).Il devient un Saint, un Arahat, un Parfait.
Il comprend alors que ce qui devait être fait a été fait, qu’il a rejeté un lourd fardeau et complètement anéanti toutes les formes d’attachement, qu’il a atteint le Nibbâna. Le Parfait se tient maintenant sur des sommets célestes, dominant les mauvaises passions et les souillures du monde. Il jouit de la Félicité inexprimable du Nibbâna, et comme les Arahats d’autrefois, il fait entone son chant de joie :
« Volonté, sagesse, esprit domptés par la discipline,
Noble conduite reposant sur la moralité purifient les mortels,
et non le rang ou la richesse ».
Comme le dit TE Huxley « Le Bouddhisme est un système qui n’a pas de Dieu dans le sens ou les Occidentaux le comprennent, qui nie l’existence d’une âme, qui considère que la croyance en l’immortalité est une erreur, qui refuse de croire à l’efficacité des prières et des sacrifices, qui recommande aux hommes de ne compter que sur leurs efforts pour parvenir à la libération, qui dans sa pureté originelle ne connaissait rien des voeux d’obéissance et n’a jamais recherché l’aide du bras séculier ; cependant se propageant avec une rapidité merveilleuse sur une grande moitié du monde, il est encore la foi dominante d’une large fraction du genre humain ».
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avec metta
gigi _________________ Que tous soient en liaison
Avec les Bouddhas des Trois Temps
Passés, Présents et Futurs,
Ici et Maintenant. |
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