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En ce qui concerne les jhanas....
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cgigi2
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Inscrit le: 02 Mar 2007
Messages: 793

MessagePosté le: Sam 12 Mai, 2007 4:37    Sujet du message: En ce qui concerne les jhanas.... Répondre en citant

Je me demande vraiment pourquoi le Bienheureux, le Béni du Ciel,recommande ces pratiques, il ne les a certainement pas enseigner pour rien, et il ne faudrait pas oublier que cela fait partie intégrante de nous tous, vous semblez avoir peur de vous-mêmes, c'est étrange, cette crainte est peut-être une barrière, qui vous empêche de voir qu'il n'y a aucun déséquilibre là-dedans, serais-ce un piège de l'esprit pour rester confortablement installer dans ses habitudes Question Smile ----------------------------------------------------------


D'après la traduction du Pali à l'Anglais par Thanissaro Bhikkhu.
Pour distribution gratuite exclusivement.


[ I II III IV ]

§ 45. {Iti II.18; Iti 39}
Ceci fut dit par le Béni du Ciel, dit par l'Arahant, ainsi ai-je entendu: "Moines, vivez en appréciant la réserve, en vous régalant de la réserve, intérieurement voués à la tranquillité-conscience, ne négligeant pas le jhana, dotée d'intuition clairvoyante, et fréquentant les immeubles vides. Comme vous vivez en appréciant la réserve, en vous régalant de la réserve, intérieurement voués à la tranquillité-conscience, ne négligeant pas le jhana, dotés d'intuition clairvoyante, et fréquentant les immeubles vides, vous pouvez alors vous attendre à l'un de deux fruits: soit la connaissance directement dans la vie présente, ou -- s'il reste quelque soutien à l'attachement -- le non-retour."

Ceux dont l'esprit est calme --
maîtres d'eux-mêmes,
attentifs,
absorbés en jhana --
clairement voient les choses correctement,
non enclins aux plaisirs des sens.
Se complaisant dans la vigilance,
calmes,
voyant du danger dans l'insouciance, eux
-- incapables de retomber --
sont juste sur le point de se libérer.

http://canonpali.org/iti2.html

avec metta
gigi



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Pieru
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Messages: 256
Localisation: France sud

MessagePosté le: Sam 12 Mai, 2007 11:01    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour cgigi

Les Jhanas sont des fruits de l'état de religieux (Samannaphalasuttam dutiyam), comme tu dis il ne faut pas en avoir peur, ni les négliger.

"C'est bien là, grand roi, un fruit visible de l'état de religieux, plus beau et plus sublime encore que les précédents fruits visibles de l'état de religieux".
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"Qui connait la nature connait le Dhamma".
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Tinh'Y



Inscrit le: 28 Juil 2006
Messages: 158

MessagePosté le: Sam 12 Mai, 2007 12:38    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Je me demande vraiment pourquoi le Bienheureux, le Béni du Ciel,recommande ces pratiques, il ne les a certainement pas enseigner pour rien, et il ne faudrait pas oublier que cela fait partie intégrante de nous tous, vous semblez avoir peur de vous-mêmes, c'est étrange, cette crainte est peut-être une barrière, qui vous empêche de voir qu'il n'y a aucun déséquilibre là-dedans, serais-ce un piège de l'esprit pour rester confortablement installer dans ses habitudes


Il n'y a pas de peur....

Seulement ne pas tomber dans l'illusion.... s'il te plait ne confond pas prudence et vigilance avec la peur...

Les jhanas n'appartiennent pas au seul bouddhisme, toute expérience "mystique" aboutit à ce genre d'expérience... et tous les maitres disent de ne pas s'y arrêter...

de toute façon l'exigence est que nous soyons discrets sur ce thème... et de ne pas attacher d'importance à ce qui n'en n'a pas...

au bout du compte les jhanas sont une chose absolument normale
et comme dit le vénérable U Pandita IL faut simplement noter...

Il y a une multitude de sensations plus ou moins agréables.... tant que nous n'avons pas atteint nibbanna tout est conditionné... et les jhanas ne sont qu'un expérience parmi d'autre...

le vénérable U Pandita met bien en garde contre cela... mais comme je l'ai dit il n'est pas le seul... et si déjà on commence à y attacher de l'importance il vaut mieux revenir à la base....

Citation:
Si vous avez des expériences extraordinaires, s’il vous plaît, faites-vous un point d’honneur de les noter et de les étiqueter. Soyez clairement conscients que la joie, la confiance et la tranquillité, etc. ne sont que des états mentaux, rien de plus. Si au moment où vous les notez, vous constatez que vous y êtes attaché, brisez immédiatement cet attachement en ramenant votre attention sur l’objet primaire, c’est-à-dire l’abdomen. C’est indispensable si vous voulez continuer à progresser. Vous allez expérimenter des choses encore plus agréables.


à nous de savoir si nous voulons atteindre nibbanna ou nous shooter à la transcendance....

quelque soit l'état de jhanas que nous vivons il est conditionné... c'est seulement au jhana de l'équanimité que nous pouvons penser approcher du but... mais à ce moment là les jhanas n'ont plus d'importance...

ce que nous avons dit tirru et moi ce n'est pas que nous avons peur...
c'est que nous préférons demeurer à notre place... sans fantasmer... et tant que nous n'avons pas atteint l'éveil demeurer discrets sur ce qui peut se transformer en illusion...

Dans une autre vie on m'apprenait que satan se déguisait en ange de lumière, c'est à dire que souvent on prend des vessies pour des lanternes...

La vigilance est une des qualités principales de la voie.... la peur n'a pas de place ici...

quant au Maha nidana sutta, il convient aussi de le lier à d'autres sutta...
un seul sutta ne dit pas tout...
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Tinh Ý
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cgigi2
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MessagePosté le: Sam 12 Mai, 2007 17:27    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Tinh Y,
Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis et ce que dit Tirru,


Mais la peur est la pire des illusion,
tous ce que vous immaginez qui pourraient peut-être arrivez et vous enchainez, vous droguer, vous détruires, tous cela provient de votre esprit, du manque de confiance en votre propre pratique, et à mon avis cela est un symptome d'un manque de foi en la Grandeur de la Vie,

si votre pratique est équilibrée, les résultats seront équilibrés, les jhanas peuvent êtres utiles à la conscience, ils peuvent êtres un outil efficace qui servent à adapter la conscience à des vibrations de plus en plus subtiles, pour l'accès à nibbana,

La peur tue l'esprit, elle le paralyse, tant qu'il y aura la moindre crainte, la moindre trace de crainte, l'accès à mieux sera bloquer, la pensée crée l'environnement dans lequel nous nous mouvons, vous pouvez pratiquer et pratiquer la même thecnique pendant si longtemps, comment se fait-il que les progrès ne viennent ? même dans la pratique il se produit l'habitude, et cette habitude peut certe vous donner une certaine apparence de bien-être, mais cela n'est qu'apparence,

La Conscience est d'une Pureté inimaginable, inimaginable est la Pureté de la Conscience.

Allez au-delà de ses peurs, est un acte de foi, non seulement envers soi-même, mais envers la Vie, comment croyez-vous que Précieux Gautama a réaliser nibbana, il a expérimenter de lui-même avec tout ce que cela comportes,

N'oubliez jamais que l'Amour Bienveillant des Coeurs compatissants, peuvent traverser les enfers, sachant très bien qu'ils n'ont aucune substances réelles,

avec metta
gigi


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Tinh'Y



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MessagePosté le: Sam 12 Mai, 2007 20:25    Sujet du message: Répondre en citant

t'es sure qu'on parle de la même chose ????


qui a peur de qui et de quoi ???

personne n'a peur des illusions tout le monde court après...
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cgigi2
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Messages: 793

MessagePosté le: Sam 12 Mai, 2007 22:02    Sujet du message: Répondre en citant

Tinh Y dit:
Citation:
qui a peur de qui et de quoi ???


gigi dit:

La Conscience est d'une Pureté inimaginable, inimaginable est la Pureté de la Conscience

avec metta
gigi


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tirru...



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MessagePosté le: Dim 13 Mai, 2007 1:06    Sujet du message: Répondre en citant

cgigi2 a écrit:


La Conscience est d'une Pureté inimaginable, inimaginable est la Pureté de la Conscience


Comme peuvent être inimaginables les états jhaniques car non accessibles aux communs des mortels... De façon générale on est d'accord pour dire que les expériences sensoriels agréables ou extraodinaires encouragent l'attachement aux monde des sens et ainsi asservissent l'esprit à celui-ci... s'y maintenir c'est accepter une sorte d'esclavage forcé... Finalement il n'y a pas de prison plus sure que celle qui consiste à connaitre les dessous d'une illusion et de s'y maintenir malgré soi par dépit ou par faiblesse... Comme dirait un certain Maître Yoda : que la Force soit avec toi...

avec nous :)
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cgigi2
Modérateur


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Messages: 793

MessagePosté le: Dim 13 Mai, 2007 3:45    Sujet du message: Répondre en citant

Mon très cher Tirru, tu dis:
Citation:
Comme peuvent être inimaginables les états jhaniques car non accessibles aux communs des mortels... De façon générale on est d'accord pour dire que les expériences sensoriels agréables ou extraodinaires encouragent l'attachement aux monde des sens et ainsi asservissent l'esprit à celui-ci... s'y maintenir c'est accepter une sorte d'esclavage forcé..


gigi dit:
L'ouverture de la conscience, ne veut pas dire emprisonnement de celle-ci, bien au contraire, cela permet de réaliser encore plus la souffrance de ce monde, mais de façon différente, le bonheur comme la souffrance sont vide de toutes substances, ce ne sont que des concepts, la beauté de la Vie, est au delà de tout concepts, lorsque nous sommes petits nous marchons à quatres pattes et nous aimons cela, à un moment donner nous réalisons que nous pouvons nous tenir debout sur nos jambes, et nous préférons cela, et un jour nous réalisons autres choses et nous aimons cela, et encore et encore jusqu'à nibbana, voir la réalité de ce que nous sommes de ce que Tout Cela Est,
me remplie d'Amour Bienveillant pour toi et tous les amis du Dhamma,
Que la force des Bouddhas des Trois Temps
Soit avec toi cher Tirru
avec metta
gigi

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Alain Bernay



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MessagePosté le: Dim 13 Mai, 2007 6:29    Sujet du message: Répondre en citant

La peur est une des dernieres chaines a disparaitre sur le chemin.
Un Arahat se reconnait a se qu'il n'a plus de peurs.
Donc n'ayons pas peur de parler/confronter nos peurs.

Pour en revenir au sujet des Jhanas; ce sont en effet des phenomenes naturels; ils induisent des bonheurs/ravissements bien plus grands que ceux rencontres par exemple dans les relations sexuelles.
Le Bouddha enseigne que rechercher ce type de ravissement doit etre cultive et non pas evite. Un des effets important est que cela ajoute a la foi du pratiquant sur le chemin.

De toutes les (re-)decouvertes du Bouddha Ajahn Brahm dit que les Jhanas sont les plus originales et meme les seules vrais decouvertes (il n'est jamais dit qu'il avait decouvert Vipassana).

En fait dans les ecritures d'origine il n'ya pas de mot pour meditation autre que Jhana.
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Alain
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Tinh'Y



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Messages: 158

MessagePosté le: Dim 13 Mai, 2007 12:13    Sujet du message: Répondre en citant

dans la pratique, il y a une chose essentielle : c'est la pudeur....

à ne pas confondre avec peur...

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Tinh Ý
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sati



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MessagePosté le: Dim 13 Mai, 2007 12:34    Sujet du message: il n'y a pas de mal à se faire ce bien Répondre en citant

Les jhanas sont difficiles d’accès et difficiles à maîtriser. Peu de pratiquants peuvent en parler avec autorité.

Mais parlons dirait Pol.

Les jhanas sont des aires de repos naturelles et OBLIGES sur la voie de l’éveil. Le pratiquant échange des satisfactions grossières pour des satisfactions de plus en plus subtiles et cela est parfaitement conforme à l’enseignement de Gotama. Il ne peut-être question de rejeter le « subtil » intellectuellement, sous prétexte qu’il est encore un attachement, avant d’en faire l’expérience.
Vous devez connaître la « prise ferme » avant de la rejeter ; vous devez connaître le « ravissement » avant de le rejeter, vous devez connaître le bonheur avant de le rejeter.

Ne rejetez pas ce que vous ne connaissez pas et OBSERVEZ . Gotama pratiquait des états d’absorption quand il avait mal au ventre et que la médecine de l’époque ne pouvait le soulager. A notre époque, il aurait pris un spasfon pour continuer d’avancer tranquillement sur la voie.

Attention bienveillante.
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tirru...



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MessagePosté le: Dim 13 Mai, 2007 16:50    Sujet du message: Répondre en citant

cgigi2 a écrit:
L'ouverture de la conscience, ne veut pas dire emprisonnement de celle-ci, bien au contraire, cela permet de réaliser encore plus la souffrance de ce monde,


Curieux, à aucun moment je n'ai comparé la conscience avec un quelconque emprisonnement.

Le terme "ouverture de la conscience" ne signifie pas grand chose pour moi, je comprends que tu exprimes une certaine expérience personnelle qui est en rapport avec un certain élargissement de la conscience peut être.

Je rappelle que la conscience est conditionnée, elle ne nait pas spontanément, elle se sert bel et bien d'un combustible dont la source est sensorielle. La conscience devient illusoire lorsqu'on s'y attache sans vraiment pouvoir determiné son mode fonctionnement, son rôle et sa place exacte.

On devient conscient d'un "objet saisi ou de l'objet de pensée".

L'ouverture, s'il y en une, je la rapprocherais beaucoup plus de Sati de l'Attention. C'est bien cette Attention que Bouddha nous recommande d'établir et de develloper. C'est sous le feu de l'Attention que le monde se révéle tel qu'il "Est", sans aucun artifice.




cgigi2 a écrit:
mais de façon différente, le bonheur comme la souffrance sont vide de toutes substances, ce ne sont que des concepts,


En théorie oui, mais nous avons un pied aussi dans le monde qui fait que bonheur et souffrance ne se limitent pas à de simples concepts, autrement nous pourrions les balayer d'un revers de la main. Comme dirait le célébre poéte Issa : "Oui sans doute et pourtant..."

cgigi2 a écrit:
la beauté de la Vie, est au delà de tout concepts, lorsque nous sommes petits nous marchons à quatres pattes et nous aimons cela, à un moment donner nous réalisons que nous pouvons nous tenir debout sur nos jambes, et nous préférons cela, et un jour nous réalisons autres choses et nous aimons cela, et encore et encore jusqu'à nibbana, voir la réalité de ce que nous sommes de ce que Tout Cela Est,


En terme plus réaliste, la vie finit par la maladie, la vieillesse et la mort... C'est bien cela qui constitue le thême principale de nos méditations non ?? et c'est cela même qui a poussé le jeune Siddhata à explorer le monde pour en connaitre les secrets les plus simples... les lois naturelles de ce monde...


Dernière édition par tirru... le Dim 13 Mai, 2007 21:13; édité 1 fois
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sati



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MessagePosté le: Dim 13 Mai, 2007 20:10    Sujet du message: connaître sa tradition Répondre en citant

A propos duquel les Immaculés déclarent : « Il reste neutre et vigilant dans le bonheur ». Les Bouddhas et les autres Immaculés « déclarent, montrent, indiquent, établissent, révèlent, exposent, dévoilent, expliquent, louent », c'est-à-dire qu’ils louent la cause du jhana, la raison du jhana et l’individu qui atteint le jhana. Que disent-ils ? Que celui qui reste neutre et vigilant dans le bonheur accède au troisième jhana et y demeure.

Visuddhimagga IV 176

Attention bienveillante.
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MessagePosté le: Dim 13 Mai, 2007 22:26    Sujet du message: Répondre en citant

Nous ne faisons pas ici un procés à l'encontre des jhanas, nous avons simplement mis l'accent sur les dangers rencontrés sur ce chemin face auquel la prudence est de mise. Voici quelques extraits du livre "Dans cet vie même" du vénérable U_Pandita qui je l'espére, jetteront un peu de clarté sur le sujet des absorptions méditatives :

Sur la fonction exacte de la qualité mentale dite "jhana" :

Citation:
L’esprit qui ne vagabonde pas observe ce qui se passe de façon pénétrante. Ce mot n’est pas fortuit ; il se réfère à un facteur jhānique supposé se manifester dans la conscience. « Jhāna », que l’on traduit en général par « absorption » est la qualité mentale qui permet à l’esprit de rester collé à l’objet et de l’observer.
Imaginez que vous vouliez ramasser un objet noyé dans la boue. Si vous prenez un instrument pointu et que vous l’y enfoncez, il le pénétrera ; vous pourrez extraire l’objet et l’observer avec précision alors qu’avant, il vous apparaissait très indistinctement. Un autre exemple est celui de la nourriture dans votre assiette : la façon dont la fourchette se plante dans les aliments illustre ce facteur jhānique.

Sur les différents jhana


Citation:
Les Jhānas de Samatha

Il y a deux types de jhānas, les jhānas de samatha et les jhānas de vipassanā. Ceux qui ont déjà une certaine connaissance des jhānas de samatha, se demanderont peut-être pourquoi j’en parle ici alors que nous pratiquons vipassanā. Samatha jhāna est la pure concentration ; l’attention se fixe sur un seul objet – une image mentale par exemple, un disque de couleur ou une lumière. L’esprit reste fixé sur cet objet sans s’en écarter, sans se déplacer ailleurs. Il va ainsi progressivement se calmer, se tranquilliser et se concentrer jusqu’au moment où il sera absorbé dans cet objet. On reconnaît dans les écritures différents niveaux d’absorption, chaque niveau ayant ses propres caractéristiques.

Les Jhānas de Vipassanā

Les jhānas de vipassanā permettent par contre à l’esprit de se déplacer librement d’un objet à l’autre, tout en restant fixé sur les caractéristiques d’impermanence, d’insatisfaction et de non soi, qui sont les traits communs à tous les phénomènes. L’esprit capable de rester fixé sur la béatitude de nibbāna fait également partie de vipassanā jhāna. Alors que le but du méditant samatha est la tranquillité et l’absorption, c’est la vision pénétrante et la sagesse qui sont les résultats les plus importants de la pratique de vipassanā jhāna. L’esprit se focalise ici sur les paramattha dhammas, ce que l’on appelle communément « la réalité ultime » ; ce sont tout simplement les choses que nous expérimentons directement au moyen de nos six sens sans passer par la conceptualisation. Le plus souvent, ce seront des sankhāra paramattha dhammas, des phénomènes appartenant à la réalité ultime conditionnée : le flux perpétuellement changeant des phénomènes physiques et mentaux. Nibbāna est également un paramattha dhamma, mais bien sûr, il n’est pas conditionné.
La respiration est un bon exemple de processus conditionné. Les sensations que vous expérimentez au niveau de l’abdomen, sont la réalité ultime conditionnée, les sankhāra paramattha dhammas, qui sont causés par l’intention de respirer. Lorsqu’il concentre son attention sur l’abdomen, le méditant cherche à pénétrer la qualité, la nature réelle de ce qui se passe à cet endroit du corps. Si vous percevez des mouvements, des tensions, de la dureté, de la chaleur ou du froid, vous commencez à développer les vipassanā jhānas.
L’attention au contact sensoriel suit le même principe. S’il y a effort diligent et attention pénétrante, l’esprit focalisé sur ce qui se passe au moment d’un contact sensoriel, comprend la véritable nature de ce processus. Les activités sensorielles seront comprises à la fois dans leurs caractéristiques individuelles et dans leurs caractéristiques communes.
Si nous nous référons à la classification en quatre niveaux des jhānas, le premier comprend cinq facteurs que nous allons décrire maintenant. Ils sont tous importants dans la pratique de vipassanā.


Les éléments déclenchants de l'absorption

Citation:
Les Cinq Facteurs Jhāniques

Le premier facteur est appelé vitakka : c’est le fait de viser l’objet et d’y appliquer l’esprit avec précision. Le faire avec fermeté, de façon à ce qu’il ne puisse pas s’échapper, est un autre aspect de ce premier facteur jhānique.
Le deuxième facteur est vicāra (prononcez « vichara »), que l’on traduit généralement par « investigation » ou « réflexion ». Vitakka a amené l’esprit sur l’objet et l’y a établi fermement. Vicāra prend le relais et va y frotter l’esprit. Vous pouvez expérimenter cela par vous-même lorsque vous observez les mouvements de soulèvement et d'abaissement. On commence par faire l’ effort de diriger l’esprit de façon très précise vers le processus de soulèvement. L'esprit atteint la cible, il ne glisse pas superficiellement à la surface de l’objet mais y adhère et s’y frotte.
Vous maintenez cette attention intuitive et précise de façon ininterrompue ; l’esprit se purifie petit à petit. Les empêchements, comme le désir, l’aversion, la paresse, l’agitation et le doute, s’affaiblissent et lorsqu’ils auront disparu, l’esprit devient calme et limpide comme du cristal. Cette lucidité est due à la présence des deux facteurs jhāniques dont nous venons de parler. On l’appelle viveka, ce qui veut dire « réclusion ». La conscience s’est retirée loin des empêchements. Viveka n’est pas un facteur jhānique ; ce n’est qu’un terme qui désigne cet état de réclusion de la conscience.
Le troisième facteur jhānique, c’est pīti, la joie, un intérêt enthousiaste pour ce qui se passe. Ce facteur peut se reconnaître à certaines manifestations physiques, comme la chair de poule, l’impression d’être subitement entraîné vers le bas, comme si on était dans un ascenseur ou au contraire , d’être soulevé du sol.
Le quatrième facteur jhānique est sukha, le bonheur ou le confort. Il suit de très près le troisième. Le méditant est très satisfait de sa pratique. Ces troisième et quatrième facteurs jhāniques sont apparus du fait que l’esprit s’est éloigné des empêchements ; c’est la raison pour laquelle on les appelle vivekaja pīti sukha, ce qui veut dire « joie, ravissement et bonheur nés de la réclusion ».
Il faut voir cette séquence comme un enchaînement de causes et d’effets. La réclusion de l’esprit se produit étant donné la présence des deux premiers facteurs jhāniques. En effet, si la conscience est appliquée de façon précise à l’objet, qu’elle l’atteint et s’y frotte, elle va progressivement s’isoler. Etant à l’abri des empêchements, elle expérimente la joie, le bonheur et le confort.
Lorsque les quatre premiers facteurs jhāniques sont présents, l’esprit va automatiquement se calmer, se pacifie ; il devient capable de se concentrer sur ce qui se passe sans s’éparpiller ni se disperser. Cette fixité de l’esprit est le cinquième facteur jhānique, samādhi ou concentration.


L'attachement

Citation:
Pour Accéder au Premier Jhāna de Vipassanā, il faut qu’il y ait Réalisation de l’Esprit et de la Matière

La présence de ces cinq facteurs ne suffit pas pour faire surgir le premier jhāna de vipassanā. Il faudra pour cela que l’esprit pénètre plus profondément dans le Dhamma et voie le lien qui unit l’esprit et la matière. Si tel est le cas, on peut dire que l’accès au premier jhāna de vipassanā s’est produit. Le yogi qui dispose de ces cinq facteurs jhāniques expérimente une nouvelle qualité d’attention, plus précise et qui adhère mieux à l’objet. Il peut ressentir une joie, un bonheur et un confort intenses au niveau du corps également. Tout cela va peut-être l’amener à se vautrer dans les merveilles de la pratique. « Oh ! Formidable ! Je suis arrivé à être vraiment précis et subtil ! J’ai même l’impression de flotter ! » Vous aurez sans doute compris qu’il s’agit là d’attachement.


Comme son nom l'indique

Citation:
L’Arrêt intérieur

Tout le monde peut se retrouver un jour ou l’autre prisonnier de cette joie, de ce bonheur et de ce confort. L’attachement à ce qui se passe à l’intérieur de soi à ce moment-là, est la manifestation d’un type particulier de désir, qui ne porte par sur les plaisirs mondains ordinaires. Il qui procède directement de la pratique elle-même. Si le méditant n’est pas capable de le voir au moment où il se manifeste, sa méditation sera perturbée. Au lieu de noter immédiatement ces phénomènes agréables, il s’y complaît sans y être attentif: il pense aux joies futures que lui réserve la pratique. Nous comprenons maintenant la mystérieuse recommandation du Bouddha : cet attachement aux résultats agréables de la méditation est précisément ce qu’il appelle l’arrêt intérieur.

J’espère avoir réussi à expliquer ce très court sutta qui nous demande d’éviter à la fois le vagabondage extérieur et l’arrêt intérieur. Mais il y a cependant plus à dire si nous voulons comprendre en profondeur.


Pourquoi donc la prudence ?

Citation:
Atteindre les niveaux avancés des jhānas de vipassanā

Le champ du premier jhāna de vipassanā s’étend jusqu’au stade de connaissance de la rapide apparition et disparition des phénomènes. Lorsqu’un yogi atteint ce stade et qu’il le dépasse, on dit qu’il a mûri.

Le Second Jhāna de Vipassanā

Le méditant va quitter le monde infantile de la pensée réflexive et entrer dans le stade de maturité de l’attention pure et simple.
Son esprit devient lucide et vif. Il est capable de s’accorder au rythme très rapide et continu des apparitions et disparitions des phénomènes. Il n’y a pas beaucoup de pensées discursives car son attention est éveillée et ininterrompue. Il n’y a pas non plus de doute à propos de l’impermanence, de la nature transitoire des phénomènes physiques et mentaux. A ce stade, la pratique semble automatique. Comme il n’y a plus ni application volontaire, ni pensée réflexive, il y a place pour la joie et pour le ravissement. Cette qualité d’attention pure et non réflexive est ce que l’on appelle le second vipassanā jhāna.
Dans le premier vipassanā jhāna, l’esprit est congestionné par l’effort et par la pensée discursive. La clarté, la joie, la confiance et le confort intense, ne deviennent prédominants qu’avec le second jhāna de vipassanā qui se manifeste lorsque le méditant commence à voir les apparitions et disparitions des phénomènes.


Le danger

Citation:
Le Danger que Représentent la Foi, le Calme, la Joie et le Bonheur

L’esprit est devenu plus précis, la concentration s’est approfondi. Ce puissant samadhi fait surgir la confiance vérifiée, celle qui procède de l’expérience personnelle et qui est particulièrement claire. Il amène également la foi : le méditant croit que s’il poursuit sa pratique, il obtiendra les bénéfices promis à la fois par le Bouddha et par ses professeurs. A ce stade, la joie devient intense, de même que le confort mental et physique. Le méditant qui a atteint le second jhāna de vipassanā, va très probablement s’attacher à ces états d’esprit extraordinairement plaisants. Le bonheur qu’il connaît alors est le plus profond qu’il ait jamais expérimenté. Certains pourraient même croire qu’ils ont atteint l’illumination. Mais dans ce cas, leur chance de progresser s’amincissent. Ces yogis seront tombés dans ce que le Bouddha appelle « l’arrêt intérieur » dont il a été question plus haut.
Si vous avez des expériences extraordinaires, s’il vous plaît, faites-vous un point d’honneur de les noter et de les étiqueter. Soyez clairement conscients que la joie, la confiance et la tranquillité, etc. ne sont que des états mentaux, rien de plus. Si au moment où vous les notez, vous constatez que vous y êtes attaché, brisez immédiatement cet attachement en ramenant votre attention sur l’objet primaire, c’est-à-dire l’abdomen. C’est indispensable si vous voulez continuer à progresser. Vous allez expérimenter des choses encore plus agréables.
Les maîtres de méditation devraient être particulièrement prudents lorsqu’ils voient que l’élève a atteint ce stade. Les étudiants sont si excités par leurs expériences, qu’ils pourraient se révolter si le professeur se montre trop rabat-joie. Il faut procéder avec douceur et dire par exemple, « Votre pratique n’est pas mauvaise. Ces choses peuvent effectivement se produire mais il y a encore beaucoup mieux. Essayez donc de noter tout cela pour pouvoir progresser et faire des expériences encore plus extraordinaires ».
Le yogi va écouter ces instructions ; il retourne s’asseoir et note soigneusement les lumières, la confiance, la joie, le bonheur, la tranquillité et le confort. Petit à petit, il va réaliser que c’est le simple fait de noter qui est le juste chemin.
Ayant opté pour ce juste chemin, il poursuit sa pratique avec grande confiance.



Au troisième étage le bonheur est toujours là, plus que jamais


Citation:
L’Apparition du Troisième Vipassanā Jhāna

La joie va progressivement s’estomper mais l’attention et la concentration continuent à s’approfondir. La vision pénétrante de la véritable nature de ce qui se passe devient très forte. A ce stade, le facteur d’illumination de l’équanimité, upekkhā devient prédominant. L’esprit n’est affecté ni par les objets plaisants ni par les objets déplaisants. Une sensation de très grand confort se manifeste dans le corps et dans l’esprit ; le yogi peut rester assis pendant de longues heures sans ressentir la moindre douleur, son corps devient pur, léger et énergique. C’est le troisième jhāna de vipassanā dont les facteurs sont confort et fixité de l’esprit. Il apparaît au stade de maturité des apparitions et disparitions.
Le passage du second au troisième jhāna est un moment critique dans la pratique. Les êtres humains sont tout naturellement attachés à l’excitation et au frisson qui agitent l’esprit. La joie est précisément un de ces facteurs d’agitation agréables ; elle crée des rides dans l’esprit. Mais ce plaisir est adolescent. Lorsque vous l’expérimentez, veillez donc à renforcer votre vigilance et à noter le plus consciencieusement possible. Tant qu’il reste attaché à la joie, le yogi ne pourra pas atteindre la paix et le confort, ce bonheur plus subtil qui apparaît lorsque la pratique a mûri.


Le sevrage

Citation:
L’Apogée du Bonheur

Dans les écritures on utilise la métaphore de la vache et de son veau pour illustrer cette transition. Il est important de sevrer rapidement le veau pour que le lait de la vache puisse servir aux humains. Si le veau n’est pas sevré, il boira tout le lait de sa mère. Ce veau, c’est le second jhāna, celui qui se nourrit et vit de pīti, la joie. Mère Vache serait le troisième jhāna et la personne qui boit ce lait délicieusement frais, est comme le yogi qui a réussi à dépasser son attachement à la joie.
Le bonheur - ou confort – du troisième jhāna de vipassanā est qualifié dans les écritures d’ « apogée du bonheur » ; c’est le bien-être le plus intense qui puisse être expérimenté au cours de la pratique de vipassanā. Malgré qu’il soit si agréable, le yogi peut y demeurer avec équanimité, sans complaisance.
Il est très important de continuer à noter avec précision sous peine de voir apparaître un attachement très subtil à ce confort physique et mental et à la clarté de la vision pénétrante. Si vous constatez que votre vision pénétrante est extraordinairement lucide et précise, vous devez le noter. L’attachement aura moins tendance à se manifester si vous détenez cette attention panoramique, capable de noter et d’adhérer facilement aux différents objets.


Le bonheur s'estompe

Citation:
La Dissolution des Phénomènes : le Confort Disparaît

Le troisième jhāna est appelé « apogée du bonheur » parce qu’au jhāna suivant, il aura disparu. Vous allez continuer à noter les différents phénomènes et vous passerez progressivement du stade de l’apparition et de la disparition au stade de la dissolution. A ce stade, le début et le milieu des phénomènes ne vous apparaissent plus très clairement. L'esprit ne voit plus que des dissolutions incessantes; à peine notés, les phénomènes disparaissent. Le méditant a souvent l’impression qu’il n’y a plus de corps, il n’y a que des phénomènes à l’état pur qui se dissolvent continuellement.
Il aura alors tendance à être distrait et irrité, non seulement parce qu’il y a absence de confort mais aussi à cause du désarroi que provoque cette rapide disparition des phénomènes. L’objet a disparu avant même que vous ayez pu le noter et vous vous retrouvez face à un espace vide. Et c’est la même chose avec le phénomène suivant.
Les concepts deviennent indistincts. Jusqu’à présent le yogi voyait clairement les phénomènes et le facteur mental de la perception, ou reconnaissance, était mêlé à l’expérience. Il (ou elle) était donc capable de voir à la fois la réalité ultime non conceptuelle et la réalité conventionnelle du concept, de la forme : un corps, un bras, une jambe, une tête, un abdomen, etc… Au stade de la dissolution, les concepts disparaissent. Il se peut même que vous ne soyez pas capables de localiser le phénomène ; vous ne voyez qu’une disparition.
Vous pourriez alors vous lamenter, « Que s’est-il passé ? Ça allait si bien et voilà que maintenant tout s’est dégradé. Je perds le contrôle de la pratique. Je n’arrive plus à noter quoi que ce soit. ». L’auto-critique et le mécontentement emplissent votre esprit. Visiblement il n’y a pas de confort.
Il est possible d’apprendre à se sentir à l’aise dans ce nouvel espace. Vous pouvez tout simplement vous détendre et observer le flux ininterrompu des phénomènes. Ce stade est appelé « la vision pénétrante de la dissolution des phénomènes ». Il a une qualité intéressante : il n’y a plus de confort, plus de bonheur ni au niveau du corps ni au niveau de l’esprit ; mais il n’y a pas non plus réel inconfort : le corps ne souffre pas; quant à l’esprit, il est plus ou moins neutre.


Le quatrième jhana et plus loin... Nibbana

Citation:
Apparition du Quatrième Jhāna de Vipassanā

Avec l’approfondissement de la connaissance des apparitions et des disparitions des phénomènes, la joie du second jhāna avait cédé la place au confort du troisième jhāna. Le plaisir et la joie exubérante avait été remplacés par un sentiment plus doux et plus subtil de confort et de paix. Lorsque au stade de la dissolution ce confort lui-même disparaît, l’esprit n’en est pas contrarié. Le troisième jhāna s’estompe pour être relayé par le quatrième caractérisé par les facteurs jhāniques de l’équanimité et de la fixité de l’esprit.


Vision Pénétrante de l’Équanimité par Rapport aux Formations

Lorsque l’esprit n’est ni content ni mécontent, ni à l’aise ni mal à l’aise, upekkhā , l’équanimité se manifeste. Upekkhā détient la forte capacité à maintenir l’esprit en équilibre. C’est cet aspect particulier qui lui vaut le titre de tatra majjhattatā. Dans cette atmosphère d’équanimité, l’attention peut devenir parfaitement pure, pénétrante et aiguisée. Les phénomènes peuvent êtres perçus avec une clarté incroyable, de façon ininterrompue et à des niveaux plus subtils sous forme de particules ou de vibrations très fines. En fait, tatra majjhattatā accompagne les jhānas depuis le début. Mais au premier, au deuxième et au troisième jhāna, elle est recouverte par des qualités plus extérieures tout comme la lueur de la lune qui est évincée par celle du soleil.


Les Quatre Vipassanā Jhānas en Résumé

Au premier jhāna l’équilibre est très sous-développé. Les facteurs prédominants sont vitakka et vicāra, l’application et la friction, encore appelées « application initiale » et « application soutenue ». Comme il a été expliqué plus haut, les types de vitakka et de vicāra qui appartiennent au premier jhāna comportent souvent une bonne part de pensées discursives.
Au second jhāna les courants et frissons de joie recouvrent l’équanimité. Vient ensuite le troisième jhāna avec le bonheur et le confort extrêmes, ce qui ne laisse aucune place à l’équilibre. Lorsque le confort s’évapore et que la sensation qui n’est ni plaisante ni déplaisante se manifeste, l’équilibre a une chance d’apparaître. C’est exactement ce qui se passe lorsque à la faveur du crépuscule, la lumière lunaire répand sa splendeur partout dans le ciel.
Après la connaissance de la dissolution, viennent successivement la connaissance de la peur, la connaissance du dégoût et la connaissance du désir de libération. L’équanimité ne sera très évidente qu’au stade de connaissance appelé « équanimité par rapport aux formations ».
C’est un niveau très profond de la pratique ; tout devient très facile. L’attention est si vive à ce stade qu’elle est capable d’attraper les objets avant que l’esprit ne soit perturbé par les notions d’agréable ou de désagréable. Ni l’attachement ni l’aversion ne peuvent se manifester. Les phénomènes qui d’habitude sont perçus comme très désagréables perdent toute leur influence, de même que ceux qui sont excitants et enthousiasmants. Comme ceci s’applique aux six sortes d’objets sensoriels, on parle de « l’équanimité aux six membres ».
Ce stade de la pratique est également caractérisé par une grande subtilité au niveau de l’attention. Le processus de soulèvement et d’abaissement devient une vibration. Il éclate en particules et peut même finalement disparaître. Si cela se produit, vous devriez essayer de porter votre attention sur la posture assise de façon générale en y ajoutant peut-être quelques points de contact comme les fesses ou les genoux. Ces objets eux-mêmes peuvent finir par disparaître ; il n’y a alors plus aucune perception du corps. Les maladies et les douleurs disparaissent également car il n’y plus aucun phénomène physique qui puisse être perçu, aucune démangeaison à gratter. La seule chose qui reste c’est la conscience qui note qu’il n’y a plus aucun phénomène physique. Lorsque cela se produit c’est cette conscience elle-même qui doit être prise comme objet d’attention. Vous notez alors « être conscient, être conscient ». Cette conscience elle-même peut parfois se mettre à clignoter. Et pourtant il y a en même temps une grande clarté dans l’esprit qui est extrêmement subtil.
On dit que cet état de parfait équilibre mental est celui de l’arahant qui reste inébranlable quel que soit l’objet qui se manifeste dans son champ de conscience. Mais vous n’êtes pas encore devenu un arahant même si vous avez atteint ce stade de la pratique. Vous ne faites qu’expérimenter pendant un moment particulier d’attention, l’état d’esprit de l’arahant.
Chacun des quatre Vipassanā jhāna est caractérisé par un type de bonheur particulier. Dans le premier Vipassanā jhāna, on expérimente la joie de la réclusion. Les empêchements sont maintenus à distance, l’esprit en est éloigné, il est isolé.
Dans le second jhāna, on expérimente le bonheur de la concentration : joie et confort, résultats naturels d’un puissant samādhi. En renonçant à cette joie, on fait apparaître le bonheur du troisième jhāna, tout simplement appelé « bonheur du confort ».
Finalement, dans le quatrième jhāna, on expérimente le bonheur de la sagesse.
Bien sûr, c’est ce quatrième type qui est le meilleur. Comme les trois premiers, il est connecté au plan des phénomènes conditionnés. Ce n’est que lorsque le yogi aura transcendé ce plan qu’il (ou elle) pourra expérimenter le bonheur ultime, le bonheur de la paix véritable. On l’appelle santisukha en pali. Il se manifeste avec l’arrêt complet de tous les objets de méditation ainsi que de tous les phénomènes physiques et mentaux, y compris la conscience attentive elle-même.
J’espère que vous pourrez goûter à ces quatre types de bonheur, résultat des jhānas de Vipassanā et que vous pourrez également goûter au bonheur suprême, le bonheur de Nibbāna.


Puissent les espérances du Vén. U_Pandita se réaliser dans cette vie même.

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Alain Bernay



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MessagePosté le: Lun 14 Mai, 2007 11:06    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne vois pas de differences significatives entre la description des Vipassana Jhanas et des Samatha Jhanas en particulier les facteurs de Jhanas.

A ma connaissance la separation entre Jhanas Vipassana et Samatha vient de la tradition Birmane; je ne l'ai pas rencontre dans la tradition Thai en particulier chez Ajahn Chah a laqu'elle apparteint Ajahn Brahm. Je ne pense pas non plus qu'elle existe dans la tradition du Sri Lanka. Mais j'aimerais bien etre detrompe par des references. Merci d'avance.
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