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Forum Mettâ Bouddhisme originel
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viriya Web

Inscrit le: 27 Juil 2006 Messages: 601 Localisation: idf
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Posté le: Mer 16 Aoû, 2006 18:33 Sujet du message: Phagguna Sutta (sur le PaticcaSamupadda et Anatta...) |
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pour changer un peu, on va parler de la nourriture (pas terrestre mais bouddhiste )
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Phagguna Sutta (Samyutta Nikaya 12.12) - les nutriments
Traduction à partir des textes en anglais de Thanissaro Bikkhu et de Nyanaponika (toutes remarques sont les bienvenues).
http://www.accesstoinsight.org/tipitaka/sn/sn12/sn12.012.than.html
Demeurant à Savatthi, "Moines, il y a quatre nutriments qui contribuent au maintien des êtres en vie ou qui fourniront le support aux êtres à renaitre. Quels sont les quatres ?
un est le nutriment des aliments grossiers ou fins, deux est le nutriment du contact, trois est le nutriment de l'intention volitionnelle, quatre est le nutriment de la conscience. Ce sont quatre nutriments qui contribuent au maintien des êtres en vie ou qui fourniront le support aux êtres à renaitre.
Après ces paroles, le Ven Moliya Phagguna adressa au Bienheureux en ces mots :
"Seigneur, Qui se nourrit du nutriment de la conscience ? "
"La question n'est pas correcte" disait le Bienheureux "Je n'ai pas dit "Il se nourrit". Si je disais cela, alors la question "Qui se nourrit" serait correcte. Mais comme je n'ai pas dit cela, la question correcte est "Le nutriment de la conscience est pour quoi ?" et la réponse correcte est "le nutriment de la conscience est la condition pour la future renaissance d'une existence. Quand cela existe, alors les six bases apparaissent aussi. Et conditionné par les six bases, apparait le contact.
"Seigneur, Qui a le contact ?"
"La question n'est pas correcte" disait le Bienheureux "Je n'ai pas dit "Il a le contact". Si je disais cela, alors la question "Qui a le contact" serait correcte. Mais comme je n'ai pas dit cela, la question correcte est "Quelle est la condition du contact ?" et la réponse correcte est "les six bases sont la condition du contact, et le contact est la condition de la sensation".
"Seigneur, Qui a la sensation?"
"La question n'est pas correcte" disait le Bienheureux "Je n'ai pas dit "Il a la sensation". Si je disais cela, alors la question "Qui a la sensation" serait correcte. Mais comme je n'ai pas dit cela, la question correcte est "Quelle est la condition de la sensation?" et la réponse correcte est "le contact est la condition de la sensation, et la sensation est la condition de la soif (avidité)".
"Seigneur, Qui a soif ?"
"La question n'est pas correcte" disait le Bienheureux "Je n'ai pas dit "Il a Soif". Si je disais cela, alors la question "Qui a Soif" serait correcte. Mais comme je n'ai pas dit cela, la question correcte serait "Quelle est la condition de la Soif?" et la réponse correcte est "la sensation est la condition de la Soif, et la Soif est la condition de l'appropriation".
"Seigneur, Qui s'approprie ?"
"La question n'est pas correcte" disait le Bienheureux "Je n'ai pas dit "Il s'approprie". Si je disais cela, alors la question "Qui s'approprie" serait correcte. Mais comme je n'ai pas dit cela, la question correcte est "Quelle est la condition de l'appropriation?" et la réponse correcte est "l'avidité est la condition de l'appropriation, et l'appropriation est la condition du processus du devenir". Tel est l'origine de tout ce monceau de souffrances.
C'est par l'extinction complète, la cessation complète de ces six bases que le contact cesse. Par la cessation du contact, la sensation cesse. Par la cessation de la sensation, l'avidité cesse. Par la cessation de l'avidité, le processus du devenir cesse. Par la cessation du processus du devenir, cesse la naissance. Par la cessation de la naissance, cessent la viellesse,la maladie, la tristesse, les lamentations, la souffrance, la détresse et le désespoir. Telle est la cessation de tout ce monceau de souffrances.
Ce sutta est intéressant puisque le Bouddha aborde le Paticca Samupadda et en même introduit la notion de Anatta. Ce qui est subtile, est que le Bouddha n'infirme pas Qui, pas seulement recadrer la question et nous suggère de méditer sur le Paticca Samupadda dans le sens de l'apparition et le sens de la cessation. Si on se maintient dans ses observations, il n'y aura plus de "Qui", et si on arrive à la cessation complète, on est aussi libéré, et la question de "Qui" disparait aussi. Il est à noter que "j'ai un Soi" et "je n'ai pas de Soi" sont tous les 2 considérées comme des vues fausses. _________________ avec metta
viriya |
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cgigi2 Invité
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Posté le: Mer 16 Aoû, 2006 21:07 Sujet du message: |
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Génial je pensais pas que ce sutta existait, ça me fait tout un effet, je ressens une grande vérité dans ce qui est dit mais je ne saurais expliquer pourquoi, en quelque part ça m'apparrait évident, et en même temps je le comprend pas tout à fait, je sais pas quoi dire c'est fou, j'imagine que je vais l'assimiler tranquillement, j'en reviens pas, merci
avec metta
gigi
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