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Le Samana Gotama

 
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tirru...



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MessagePosté le: Sam 17 Mar, 2007 12:36    Sujet du message: Le Samana Gotama Répondre en citant

Pour comprendre Bouddha, l'homme, il est utile de le situer dans le contexte sociaux religieux de son époque. Ce texte extrait du livre de Shumann, "le bouddha historique" nous plonge dans cette époque riche et mouvementé qui a été determinante dans les choix "religieux" du jeune Siddhata. A ce titre saviez-vous que le samana Gotama a été le fer de lance du mouvement religieux réformateur, celui des moines itinérants, les samanas ?

Citation:
Pour comprendre les Veda, il faut remonter mille ans avant l'arrivée de Bouddha.
L'enthousiasme divinatoire qui, mille ans plus tôt, permis aux voyants indo-aryens d'entendre la sagesse (Veda) des dieux dans leur propre coeur et de traduire ce qu'ils avaient entendu (sruti) en hymnes; la fierté littéraire avec laquelle ils avaient rassemblé leurs hymnes pour former les Védas, la "science sacrée" et les chanter en rythmes solennels aux sacrifices - tout cela avait disparu. Les hymnes étaient encore chantés aux sacrifices comme avant, mais au temps de Gotama ils étaient surtout considérés comme des incantations magiques opérant mécaniquement. Les sacrifices étaient devenus de plus en plus compliqués et longs, et les offrandes sacrificielles et les droits à payer aux prêtres de plus en plus chers. La prolifération des bonnes oeuvres systématiques avait presque étouffé la dimension sacrée de la religion.

Le développement, depuis les cultes inspirés des premiers temps jusqu'à la religion sacrificielle ritualisée du VI e siècle, apparaît dans ses grandes lignes dans les textes. En dehors des 1 028 hymnes du Rigveda, le plus ancien document de la culture indienne (environ 1500 av.J.-C), nous connaissons le Yajurveda, le Samaveda et l'Atharvaveda tradivement canonisés, ainsi que la prose des Brahmanas (environ 1000 av.J.-C). LEs Upanishad respirent l'esprit d'un renouveau spirituel et peuvent déjà s'intégrer au mouvement pour l'indépendance religieuse par lequel Siddhatta Gotama, le futur Bouddha, devait être attiré.

Des les premiers temps védiques le sacrifice avait été compris comme un banquet ritualisé des dieux... Invisibles aux yeux profanes les dieux visitaient le sacrificateur, descendant à ciel ouvert sur le siège sacrificiel pareil à un autel. Ils les divertissaient solennellement avec de la nourriture et de la boisson soma et ils montraient leur gratitude par des sacrifices en retour, tels que faire se lever le soleil chaque jour, envoyer la pluie et assurer la victoire et ne bien-être, garantir le succès du sacrificateur, progéniture, troupeaux abondants et longue vie et force. Ces sacrifices divins en retour n'étaient prodigués qu'à la condition qu'aucune erreur ne fût commise dans l'invocation et le divertissement des "radieux".
Ce n'est que cette peur d'une erreur dans le rituel qui conduisit à un changement fondamental d'attitude envers le sacrifice. Car si ce n'était plus l'intention du sacrificateur, mais l'observation des formes correctes qui était d'une importance décisive, il était conseillé au maître du sacrifice de confier le régal des dieux à un expert. Les hommes qui, sur la base de leur maîtrise des formalités et de leur connaissance des paroles magiques (brahman), se chargeait d'exécuter les sacrifices sur commande, et qui, dans le cours du temps, vinrent à être considérés comme des techniciens du sacrifice et des experts du culte, recevaient la désignation, d'abord comme terme professionnel, plus tard comme titre de caste, de brahmanes (Brahmana). Et du fait que les gens croyaient que le brahmane célébrant pouvait causer dommage à son employeur en mésusant du rituel ou en déformant les hymnes, quiconque voulait un sacrifice prenait garde à mettre le brahmane attitré de bonne humeur en lui promettant un bon salaire et en lui offrant un somptueux repas.
Lorsque les pratiques du cultes devinrent plus compliquées, les brahmanes devinrent très arrogants, non seulement envers les sacrificateurs mais aussi envers les dieux. Des sentences telles que "les dieux dépendent du sacrifice" (SBr 14,6,8,9) sont fréquents dans les textes brahmaniques, l'idée que les dieux dépendent de la capacité du brahmane et qu'ils ne pourraient rein faire sans la force qu'ils reçoivent du sacrifice, traverse toute les littérature brahmanique.

Le mouvement religieux de libération

Dans une nation aussi profondément religieuse que l'Inde et aussi avide d'expérience spirituelle, une réaction contre le culte sacrificiel des brahmanes védiques dans sa forme dégénérescente et mécanique était inévitable. Elle commença au VVII e siècle av.J.-C), initié par mi la jeunesse et, au VI siècle, se développa en un mouvement spirituel puissant. Ce ne fut pas une révolution parce qu'il demeurait tolérant, ne s'opposant à la religion sacrificielle qu'à travers des débats publics. C'était un mouvement spirituel désorganisé, qui laissant de côté la religion établie et, en quête de buts spirituels nouveaux, empruntait d'autres sentiers. Certains tournèrent en de fax sentiers qui ne menèrent nulle part, d'autres conduisirent à des hauteurs jamais atteintes jusque-là. Au VI e siècle, l'esprit indien toucha à hauteurs spirituels et religieuses encore vivantes aujourd'hui.

La diversité des groupes émancipés peut être réduite à quatre types de personnes cherchant le salut :

(1) les Aupanisada
(2) les matérialistes,
(3) les mortificateurs,
(4) les religieux itinérants, Gotama entra en relation avec chacun d'eux pour une plus ou moins longue période, et chaque groupe contribua à quelque chose, que ce soit même négativement, dans sa doctrine...

Les religieux itinérants étaient plus nombreux que les trois premiers et se subdivisés en quatre groupes :

Les sources bouddhiques parlent d'eux comme parribbajaka ou comme samana, c'est à dire "vagabond". Las paribbajaka étaient des religieux itinérants d'origine brahmanique, que leur pratique fût orthodoxe ou non, tandis que le terme samana était réservé à ceux des autres castes qui suivaient des hétérodoxes. Vers la fin de sa vie Bouddha tenta de l'imiter le mot samana aux religieux itinérants dont la doctrine incluait l'Octuple sentier (DN 16, 5, 27), en d'autres termes de ne pas l'appliquer qu'aux bikkhus de sa discipline (vinaya).

Il est difficile aujourd'hui de comprendre ce qui rendit si attractive la vie sans demeure au peuple de l'Inde ancienne et fit de la vie du religieux itinérant un si important mouvement. On doit réaliser que vers 600 av.J.-C., dans la société agraire de l'Inde du Nord, avec sa religion sacrificielle polythéiste, un mouvement émergea qui cherchait à se frayer un chemin en dehors de la charpente étroite du ritualisme et du groupe social. Une psychose de quête de liberté et du savoir, un besoin urgent de maturité spirituelle avait saisi les hommes et incité des milliers d'entre eux, de toutes castes, à abandonner leur emploi, à confier le soin de la grande famille à leurs femmes et à leurs enfants, et à quitter leur hutte bambou, leur village ou leur ville, afin d'adopter une vie errante de célibat monastique dans l'espoir d'atteindre la sagesse libératrice.

Ces débats philosophiques ont dû produire une profonde impression sur le jeune Siddhata Gotama. Il ressentait l'aspiration puissante du mouvement antivédique et la forte tentation de rejoindre les samana. Il formula plus tard ce sentiment plusieurs fois : "La vie de famille, ce lieu d'impuretés, est étroite - la vie samana est le grand air libre."
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