Forum Mettâ

[bica]

Ou trouver un instructeur ( un guide ou un Maitre, je ne connais pas le mot excate ) pour avancer dans la pratique de vipassana?

Il y a quelques mois à peine, apres avoir lu un livre sur le boudhisme et la méditation au quotidien j'ai eu comme une sorte de révélation.
Toute ma vie j'ai été ( et je suis encore : agitée, ennervée, insatisfaite ..) j'ai toujours été esclave de mes désirs. je n'ai pas d'enfant ni de mari mais j'ai toujours eu beaucoup d'amants, j'ai une profession libérale, mais finalement je n'ai jamais été vraiment satisfaite de cette vie d'excès voire de débauche durant une certaine période. je pensais être une femme libèrée mais pas heureuse, bref je me suis égarée pendant 38 ans.... Aujourd'hui j'ai envie de vivre différemment, je voudrais trouver le chemin de boudhha mais j'ai peur que ce soit encore plus difficile avec un passé comme le mien..
Certes je n'ai pas volé, ni tué , ni fait de mal volontairement à mon prochain, j'ai toujours respecté la vie que ce soit celle des hommes et des animaux ( je suis incapable de tuer même une araignée )

Depuis cette lecture , j'ai compris que je faisais fausse route, mais ça je le savais avant, mais je ne savais pas quel chemin prendre, depuis j'essaye de ne plus me mettre en colère, de pratiquer la bienveillance, de méditer le plus souvent possible ( en position assise, en marchant, en mangeant , dés que je peux ; à tel point que je n'aspire plus qu'à une seule chose : méditer . Mon problème principal dans la vie de tous les jours étant la nervosité j'essaye d'observer comment cette agitation débute et comment elle prend fin, j'essaye par la méditation notamment de me calmer en espèrant un jour être une femme différente.

mais je me sens parfois seule et surtout j'ai peur de ne pas être sur la bonne voie, comment savoir si ma pratique est bonne, si je suis dans la bonne direction.
Biensur j'ai lu beaucoup de livre et de textes écrit par des vénérables, sur comment pratiquer la méditation vipassana, mais j'ai besoin d'être guidé.
J'ai donc décidé de suivre dans un premier temps les séminaires du jeudi au forum 104 à Paris rue de Vaugirard ( il y a une conférence, une méditation guidée puis une méditation en silence ) Malheureusement je dois subir une intervention chirurgicale importante bientôt et j'ai peur que la gène et la douleur apres l'opération me ralentisse dans ma pratique si je reste seule.
Ma question est donc la suivante : où trouver un instructeur pour poursuivre ma pratique de vipassana. Les retraites sont elles ouvertes aux femmes comme aux hommes ?
Je ne pense pas que continuer de méditer seule, même si j'essaye de le faire dans ma vie de tous les jours et le plus souvent possible, en essayant de suivre les instructions et conseils que j'ai pu lire, me conduira bien loin.

J'ai peur de me perdre en route , de faire fausse route et surtout de ne plus avancer voir de reculer, en étant seule comment savoir si on est sur la bonne route...

[Pieru]

Bonjour Bica,

L'essentiel dans tout cela , c'est bien la motivation et le souhait -réaliste- de se libérer complètement, de sortir de ce cycle douloureux.
Il y a deux façons de faire : Il y a l'entrainement quotidien, qui permet un certain bien être, et il y a l'entrainement intensif qui permet cette libération.

Si nibbâna est le sommet de la montagne, il vaut mieux, avant de se lancer, savoir grimper correctement, être bien équipé, et avoir à ses côté un bon guide. L'entrainement quotidien n'apporte que des bénéfices relatifs, car cela revient à grimper de petites collines, sur de courtes périodes. Rien n'a voir avec l'Himalaya!
C'est à dire qu'une fois que vous êtes prête, il faut se lancer, et cela tant qu'à faire, une bonne fois pour toute jusqu'au sommet, ou au moins jusqu'au premier col.

Plus concrètement, des retraites sont organisées toute l'année, certaines sont prévues cet été avec le vénérable Dhamma sâmi je crois. Il vous est possible de trouver un centre qui vous propose un week-end ou une semaine. Ceci est biensûr ouvert aux hommes comme aux femmes. Sachez que traditionnellement vous êtes reçue gratuitement et que dâna -le don- est bienvenue, cependant en France on vous demande parfois une participation.


Quelques liens:

http://www.dhammagroupbrussels.be/

http://www.vipassana.fr/index.html

http://www.bouddhisme-universite.org/actualites/agenda/pratiques.htm

http://www.dhamma.org/en/schedules/schmahi.shtml

http://mhd-abt.club.fr/vivekarama/activites.htm
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"Qui connait la nature connait le Dhamma".

[bica]

merci pour ces liens, je vais faire le pas et m'inscrire pour une retraite de quelques jours pour commencer.
Au début ce n'est pas facile d'allier vie professionnel et retraite mais ma motivation est réelle mais j'ai peur d'aller trop vite parfois.

[Laurent]

Et l'idéal cependant reste par la suite la Birmanie me semble t il si on cherche a avoir un instructeur sur une durée plus longue et régulière.
Vous trouverez des infos sur les centres en Birmanie sur le site du vénérable Dhamma sami http://dhammadana.org

avec metta
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http://sagessedelaforet.xooit.com

[bica]

les centres en Birmanie sont ils ouverts aux femmes ?

[Pieru]

Oui, ils le sont.

Cette alternative est bien sûr l'idéal, car c'est bien là-bas que vous trouverez les meilleurs instructeurs en matière de vipassana.
Les centres sont en plus en mesure de vous accueillir autant qu'il vous semble bon de rester, ce qui n'est pas négligeable.
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"Qui connait la nature connait le Dhamma".

[bica]

merci , cela me tente vraiment, mais je pense faire une retraite de 8 jours à 10 jours dans un centre en France avant de faire le grand pas pour la Birmanie.
Je viens d'ailleurs de regarder le reportage sur la Birmanie sur FR3 et cela me donne vraiment envie de me rendre dans ce pays.

Lorsque j'avais 25 ans , j'ai passé 1 an en Asie , je ne me sentirais donc pas trop dépaysé car il me semble que le rythme est le même qu'en Inde
( Je suis restée deux mois à Benares) et au Népal.
En même temps si j'ai bien compris on ne sort pas vraiment du monastère dans lequel on effectue sa retraite ?

[Pieru]

[bica]

[Pieru]

Et bien, la différence, qui n'est pas moindre, c'est qu'en France il n'y pas de monastère (theravada) pour vous accueillir.

Une 2eme différence -par rapport aux lieux en France- est la qualité des enseignants dans les pays comme le Myanmar ou la Thailande.

Si les conditions de retraite étaient les mêmes dans un monastère en France, alors autant rester en France.
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"Qui connait la nature connait le Dhamma".