Forum Mettâ

[Johndarta]

Bonjour,

Cela fait près d'un an que je pratique le bouddhisme au quotidien, on pourrait presque dire que je suis bouddhiste.
Toutefois, il me semble important voire nécessaire d'avoir un maître bouddhiste pour être guider sur le chemin. Malheureusement, en France, il est difficile de pouvoir entrer en contact avec un maître.

Je souhaite sincèrement progresser dans le bouddhisme mais je souhaite également conserver mon emploi et ma vie de famille. Alors est-ce quelqu'un aurait une idée pour pouvoir allier le bouddhisme et le reste ? Et par là même, se rapprocher d'un maître. Quitte à communiquer avec lui par internet.

Merci d'avance pour vos suggestions !

[sayalay]

Bonsoir Johndarta


C'est excellent que vos pas vous ont mené vers le Dhamma.
Je m'en réjouis.
Le Dhamma est si sublime et profond. Il existe, est accessible et ne demande qu'à être réalisé. C'est possible. Il suffit de pratiquer...
Il y a beaucoup de souffrance dans le monde, en nous.
Mais la joie, le bonheur, la paix sont possibles en nous... pourquoi s'en priver. Le chemin de la libération existe... il suffit de le parcourir... mais il peut se révéler très sinueux, rocailleux, par moment très abrupt... selon la maturité de nos parami.

[sayalay]

J'ai pu expérimenté cela, quand j'étais laïque.

Juste quelques mois après que j'ai enfin trouvé ma voie dans la pratique et développé la confiance, le seul maître de méditation que je connaissais à l'époque, le Vénérable U Vijaya décéda.
J'avais enfin trouvé la pratique qui me correspondait, le lieu, la communauté. J'étais prête à pratiquer... et voilà que le guide disparaissait...
J'ai continué cependant à aller au centre presque tous les WE et pendant les vacances, méditer un peu (pour la forme, car la pratique de la méditation n'en était qu'à ses débuts et les progrès quasi-inexsitants). Comme les conditions ne se prêtaient pas à la pratique intensive formelle (pas de maître, pas de période de retraite), je me suis mise à faire par ailleurs tout ce que je pouvais qui pouvait aider le centre et apporter le bien-être pour les personnes agées qui s'en occupaient (apporter des courses, récurrer les toilettes, passer la serpillère ect...).
Et à la fin de la journée, après la dédication des mérites, je faisais une sorte de prière ou aspiration personnelle. Je me connectais à mes aspirations les plus sincères, souhaitant du profond de mon coeur rencontrer un maître qui puisse me guider vers la libération...
Et quelques temps plus tard, comme par hasard, ce dernier croisa mon chemin...
A cette époque, je fis ce souhait assez naturellement ou plutôt automatiquement, sans avoir vraiment conscience des tenants et aboutissants, sans comprendre réellement comment fonctionnait l'esprit et la loi du kamma.
En fait, c'est une pratique que les êtres vertueux et nobles ont l'habitude de faire.... et cela marche...

Bon courage à tous
avec metta

[Johndarta]

Bonsoir Sayalay,

je te remercie pour cette réponse qui apporte une nouvelle approche au bouddhisme. Maintenant que tu en parles, il devient presque évident que les choses doivent se mériter en quelques sortes.

Il me semble être une chance de pouvoir rencontrer un maître mais en même temps est-ce compatible avec une vie de laïc ?

En tout cas, j'essaierai de développer mes parami car, pour moi, ce serait déjà le début du bonheur de pouvoir simplement échanger quelques mots avec un maître qui incarne en lui-même ce que je connais simplement au travers des lectures, toutes les valeurs du bouddhisme mises en lumière en une seule personne.

Encore merci pour ces précieux conseils.