Forum Mettâ

[Earl]

Car c'est avec la vie que la souffrance s'installe au sein de l'univers.

[Adrien]

Qu'est-ce que tu appelles "retrait total de la vie" ? Par quels actes cela se traduirait-il ?

[Earl]

Salut ! C'est la première fois que je répond sur ce forum, donc je ne suis pas sûr de la forme que va prendre ma réponse à ma propre question !

Je faisais référence, dans ma question, à l'arrêt du cycle des réincarnations. Dans l'idéal, plus personne ne se réincarnera, donc plus de biosphère.
A+

[Adrien]

Effectivement, la fin de la souffrance s'obtient lorsqu'on a réussi à mettre fin à l'ignorance, au désir et à l'aversion, et dans ce cas, on a mis fin à toute renaissance.

Pour que tous les êtres mettent fin aux renaissances, il faut que chacun d'entre-eux ait pratiqué le noble octuple sentier jusqu'à son accomplissement. Mais il est préférable de se concentrer sur la réalité des choses : ce qui est possible ici et maintenant, et ce qu'on peut faire ici et maintenant.

Tu remarqueras qu'on préfère utiliser le terme renaissance plutôt que le terme réincarnation, car dans le bouddhisme il n'y a pas d'âme immuable qui "se baladerait" de corps en corps. Pour plus d'informations, tu peux jeter un coup d'oeil à ce sujet :
http://forumetta.free.fr/viewtopic.php?t=977&postdays=0&postorder=asc&start=0

[Chaosophe]

La question est ambigue : tout dépend de ce qu'on appelle vie. L'idéal étant de ne plus renaître, en ce sens il s'agit de ne plus "vivre". Mais un éveillé, après son parinibbâna, n'est ni "mort" ni "vivant" : il échappe à ces catégories. Certes, il arrive un moment où il "meurt", ce que tout le monde constate autour de lui, mais "après" cette "mort", il ne plonge pas dans le néant (puisque le néant n'existe pas !). Il n'est ni mort ni vivant.
D'une façon plus générale, une objection majeure contre le bouddhisme tient à l'apparence de "renoncement à la vie" : il semble qu'il s'agisse de tarir toutes les fonctions vitales (manger peu, etc.). Mais les textes caractérisent les disciples par leur vitalité (notamment l'éclat de leur teint). Nul n'est aussi vivant qu'un éveillé (avant son parinibbâna).
A plusieurs occasions, le Bouddha condamne le suicide.
"Vigilance, c'est le chemin de l'immortalité" dit le Dhammapada. En fait, notre vie ordinaire n'est qu'une longue agonie, une forme de mort, une vie de mort-vivants. Mais mourir à cette vie là (mourir à nos croyances et nos souvenirs, "tuer l'ego") - c'est véritablement vivre.

[Axiste]

Bonjour,