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Abhidhamma : Introduction
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viriya
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MessagePosté le: Lun 16 Oct, 2006 18:21    Sujet du message: Abhidhamma : Introduction Répondre en citant

pour compléter le sujet initié par Sébastien Billard, je propose cette introduction de l'Abidhamma:


    Abhidhamma

    Origine de l’enseignement

    Dans les écritures, on lit que dans la 4ème semaine après son éveil, le Bouddha était toujours dans les environs de l'arbre de bodhi et il était assis dans une "maison de joyaux" tournée vers le nord-ouest. Cette "maison de joyaux" n'était pas vraiment faite de pierres précieuses, mais était l'endroit où il contempla les sept livres de l'abhidhamma pitaka. Il contempla leur contenu tour à tour en commençant par le livre qui s'appelle dhammasanghani mais pendant ce temps-là son corps ne rayonnait pas. Cependant, lorsqu'il arriva au 7ème livre, le patthâna, et qu'il commença à contempler les vingt-quatre conditions universelles, l'enseignement était à la hauteur de son intelligence et de son omniscience. Comme le grand poisson Timiratipingala n'a assez de place pour nager seulement dans les quatre grands océans de la même façon l'omniscience du Bouddha n'a vraiment trouvé de place pour se développer que dans l'enseignement du patthâna. Pendant qu'il contemplait cet enseignement très profond, le corps du Bouddha émit des rayons de six couleurs différentes : indigo, doré, rouge, blanc, marron et éblouissant.

    Dans le Théravada on pense que c'est le Bouddha lui-même qui a enseigné les sept livres de l'abhidhamma mais dans d'autres écoles du Bouddhisme on pense que c'est l'oeuvre de ses élèves. Les commentaires du pali disent que le Bouddha a plutôt enseigné l'abhidhamma à des dieux de la sphère de Tavatimsa et non pas dans le monde humain à des disciples humains. Selon cette tradition, juste avant sa 7ème retraite annuelle, il fit une ascension au paradis de Tavatimsa et s'assit sur une pierre au pied d'un arbre pendant trois mois pendant lesquels il enseigna aux dieux qui s'étaient assemblés des 10.000 systèmes solaires. La personne principale à qui il s'adressait c'était celui qui avait pris renaissances en tant que deva mais qui avait été sa mère auparavant.

    La raison pour laquelle le Bouddha a enseigné l'abhidhamma dans le monde des devas plus tôt que dans le monde humain est qu'il voulait donner un enseignement complet et pour ce faire il fallait enseigner du début à la fin en une seule fois. Mais comme l'exposition complète de l'abhidhamma prend trois mois, seuls les devas et les brahmas étaient capables de l'écouter sans interruption, car seuls sont capables de maintenir une posture pendant une période de temps aussi longue. Cependant, tous les jours, pour maintenir son corps en bonne santé, le Bouddha descendait dans le monde humain pour aller quêter sa nourriture dans la région d'Uttarakuru. Après cela, il allait près du lac Anottatta pour manger son déjeuner. Le vénérable Sariputta rencontrait le Bouddha à cet endroit et celui-ci lui enseignait un résumé de ce qu'il avait prêché ce jour là dans le monde des devas. Le vénérable Sariputta à son tour transmit cet enseignement à 500 de ses élèves et c'est ainsi que les textes de l'abhidhamma pitaka furent établis.

    Les sept livres

    Dans l'enseignement de l'abhidhamma, il y a sept livres dont le premier s'appelle dhammasanghani. C'est une énumération des réalités ultimes.
    Le deuxième livre s'appelle vibhanga, le livre de l'analyse et contient une analyse détaillée des aggrégats, des sphères des sens, des éléments, des vérité etc..
    Le troisième livre, le dhâtukatha, est à propos des éléments. Il contient des discussions sur tous les phénomènes naturels décrits dans le livre précédent.
    Le 4ème livre, puggala paññatti, traite des concepts des individus, c'est-à-dire qu'il décrit les différents caractères des personnes et les différents comportements.
    Le 5ème livre, le kathavatthu, contient des controverses et est une polémique qu'on attribue à un élève du Bouddha. Il s'agit d'une discussion à propos des opinions hétérodoxes des différentes écoles Bouddhistes.
    Le 6ème livre, le yamaka, définit précisément l'usage des termes techniques et est formulé sous forme de questions.
    Le 7ème livre, le patthâna, le livre des relations conditionnées, est probablement le plus volumineux de l'abhidhamma pitaka car il comprend 2500 pages. Ce livre décrit les relations qu'entretiennent entre elles toutes les unités décrites dans les livres précédents. Il est hautement abstrait et difficilement compréhensible pour un homme du commun. Néanmoins on peut dire qu'il est un monument de la pensée humaine, étonnant dans son amplitude de compréhension, sa consistance rigoureuse et son attention du détail.

    Le Tipitaka

    L'enseignement de l'abhidhamma fait partie des écritures Bouddhiques qu'on appelle le Tipitaka. Ce mot signifie : les trois corbeilles. Il désigne l'ensemble des écritures qu'on appelle aussi le canon Bouddhique. Ce canon a été rédigé lors des trois grands conciles qui se sont tenus en Inde après la mort du Bouddha.
    Le premier concile à Rajagaha s'était réuni trois mois après la mort du Bouddha. Il était composé de 500 moines, tous illuminés.
    Le 2ème concile s'est tenu à Vesali, une centaine d'années plus tard.
    Le 3ème était à Pataliputta deux cent ans plus tard. Les écritures rédigées lors de ces conciles étaient préservés dans un langage de l'Inde qu'on appelle aujourd'hui le pâli.
    La première partie du canon s'appelle vinaya pitaka et contient les règles de conduite pour les moines et les nonnes. Celui-ci contient 21.000 unités d'enseignement.
    La deuxième partie s'appelle sutta pitaka et réunit tous les discours du Bouddha qu'il a tenu à des occasions diverses pendant ses quarante-cinq années d'enseignement. Ce genre d'enseignement était adapté au caractère de l'interlocuteur et à la situation individuelle. Il n'aborde pas tous les sujets de façon complète et il contient 21.000 unités d'enseignement.
    La troisième partie des écritures s'appelle abhidhamma pitaka, c'est-à-dire la doctrine supérieure ou spéciale. L’abhiddhamma contient 42.000 unités d'enseignement et est présenté de manière abstraite et systématique.

    Les particularités de l'abhidhamma

    Dans l'abhidhamma il existe ce qu'on appelle une mâtika c'est-à-dire une liste des catégories qui sont ensuite développés dans les livres suivants en 122 modes de classification par couplets ou par groupes de 3. Une autre caractéristique de l'abhidhamma est qu'on y définit les termes techniques employés dans l'enseignement en produisant une longue liste de synonymes de ce terme. Par exemple le facteur du désir est décrit comme la tache du désir sensuel, la tache de l'attachement à l'existence, le nœud de la convoitise, l'attachement au plaisir sensuel, et l'obstacle du désir sensuel etc..

    Dans l’abhidhamma, la conscience est analysé en unités et tous les instants de l'esprits sont décrits. Dans le dernier livre, il y a une description des relations conditionnée qu'ont tous les phénomènes entre eux. C'est-à-dire que d'abord les unités sont analysées, disséquées et ensuite on montre leurs relations les unes entre les autres.

    L’abhidhammattha sangaha

    Les textes de l’abhidhamma sont très volumineux et complexes et donc difficile à étudier. C'est pourquoi, à une certaine étape de l'évolution de la pensée Bouddhiste, il y a eu un besoin de rédiger des résumés de ces sept livres pour pouvoir donner une idée générale des thèmes qui y sont abordés aux étudiants. Pour répondre à ce besoin, différents auteurs ont rédigé des manuels sur l’abhidhamma dès le 5eme siècle et jusqu'au 12eme. Il y en a neuf principaux

      Abhidhammattha Sangaha, de Acariya Anuruddha;

      Namarupa-pariccheda, du même auteur;

      Paramattha-vinicchaya, du même auteur;

      Abhidhammavatara, de Acariya Buddhadatta (un contemporain de Buddhaghosa);

      Ruparupa-vibhaga, du même auteur; Sacca-sankhepa, de Bhadanta Dhammapala;

      Moha-vicchedani, de Bhadanta Kassapa;

      Khema-pakarana, de Bhadanta Khema; Namacara-dipaka, de Bhadanta Saddhamma Jotipala (Birmanie).

    Parmi ceux-ci, l'oeuvre dominante depuis le XIIe siècle jusqu'à nos jours pour les études de l’abhidhamma est le premier livre intitulé "abhidhammattha sangaha ". Le titre signifie " le résumé des choses contenues dans l'abhidhamma ". C'est un livre populaire, peut-être parce qu'il est en même temps succinct et complet. En 160 pages environ tous les termes essentiels de l'abhidhamma sont résumés avec soin. Cependant, si on le lit seul, on peut à peine le comprendre et il est nécessaire de l'étudier avec un enseignant qualifié ou de consulter un guide qui explique les termes. C'est pourquoi, dans les études d’abhidhamma, l'abhidhammattha sangaha est toujours abordé en premier. Dans les monastères Bouddhistes, surtout en Birmanie, les novices et les jeunes moines doivent apprendre ce livre par cœur avant d'avoir le droit d'étudier les livres canoniques de l'abhidhamma pitaka et ses commentaires. Dans l'introduction de l'abhidhammattha sangaha, l'auteur Acariya Anuruddha dit qu'il a écrit ce manuel dans le monastère de Mulasoma au Sri-Lanka. Il contient neuf chapitres : citta, cetasika, pakinnakâ, vîthi, vîthimutta, rûpa, samuccayâ, patthâna et kammatthâna.


    Les neuf chapitres (de l'abhidhammattha sangaha)

    L’auteur commence par énumérer les réalités ultimes : la conscience, les facteurs mentaux, la matière et le nibbana. Le premier chapitre traite des instants de conscience et les classe en 89 ou 121 catégories. Le deuxième chapitre énumère les cinquante-deux facteurs mentaux qui sont divisés en quatre classes : les universels, les occasionnels, les malsains et les sains. Ensuite, la combinaison entre les facteurs mentaux et les instants de conscience est analysée. Le troisième chapitre classe les types de conscience en six catégories : les racines, le ressenti, la fonction, les portes, les objets et les bases. Les deux chapitres suivants décrivent les dynamiques des instants de conscience. Le 4ème chapitre décrit les processus de pensée et le 5ème décrit l'activité de l'esprit en dehors des processus de pensée et inclut la cosmologie Bouddhiste traditionnelle. Le 6ème chapitre est consacré à la matière. D'abord les différents types de matière sont énumérées puis ils sont classés selon leur origine et leur manifestation dans les différents mondes. Ce chapitre se termine par un exposé succinct sur le nibbâna. Dans le 7ème chapitre, l'auteur énumère une variété de catégories comme par exemple le résumé des souillures mentales, le résumé des facteurs de l'éveil etc.. Dans le chapitre 8, il y a une introduction à l'interdépendance de tous les phénomènes physiques et mentaux et une présentation de la chaîne de la production conditionnée. Le 9ème et dernier chapitre de l'abhidhammattha sangaha traite de la pratique Bouddhiste. Il décrit toutes les méthodes de méditation, aussi bien pour la concentration que pour la claire vision profonde. Il y a aussi une description des êtres illuminés et des différents stades de l'éveil.

    Traduite (par Nonne Indavati) de : A Comprehensive Manual of Abhidhamma The AbhidhammatthaSangaha de Acariya Anuruddha (Introduction) par Bhikkhu Bodhi, Editeur Général



Extrait de

http://www.centrebouddhique.net/contenu/sambodhi/Abhidhamma.htm

je vous invite à lire la suite de cette introduction sur le paramatha et pannati à l'adresse ci dessus.

_________________
avec metta
viriya
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cgigi2
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MessagePosté le: Lun 16 Oct, 2006 22:55    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Viriya pour cet exposé, j'ai noté dans le lien que tu as laisser, au sujet de nibbana :
Citation:


le nibbana est la fin des renaissances

le nibbaana est propre au bouddhisme. Il a été redécouvert par le Bouddha et on n’en parle pas dans d’autres

religions, bien qu’il s’agisse d’une entité réelle. Le nibbana n’est pas simplement le vide ou la vacuité.


Nibbana aurait été redécouvert, cela sous-entend évidemment que nibbana est toujour là, et quand ont dit qu'il a été redécouvert, alors avant Gotama Bouddha, qui l'aurait découvert, et que signifie une entitée réelle pour nibbana?? et quand ont dit le nibbana est propre au Bouddhisme Shocked pas si sûr :o

avec metta
gigi

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sebastien billard



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MessagePosté le: Lun 16 Oct, 2006 23:44    Sujet du message: Répondre en citant

Quand on dit que le Bouddha a redécouvert nibbana, c'est de la redécouverte de la méthode qu'on parle, et non de la découverte d'un endroit qui s'appellerait nibbana Wink Même nibbana est sans soi, sans substance.

Nibbana est bien propre au bouddhisme, quel autre système propose nibbana (l'extinction) comme finalité ? Pas les religion théistes, pas l'hindouisme...
_________________
Sébastien
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cgigi2
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MessagePosté le: Mar 17 Oct, 2006 3:57    Sujet du message: Répondre en citant

Ce que je veux dire sébastien, c'est qu'ils existent certainement des yogains, qui ont atteinds nibbana sans pour autant êtres Bouddhistes,

je sais bien que nibbana n'a rien à voir avec le soi, Razz

il n'est propre à rien du tout, ont ne peut le classifier comme ça, nibbana n'appartient à personne, et surtout à aucune institution,
ce n'est que mon humble opinion :)

avec metta
gigi
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viriya
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MessagePosté le: Mar 17 Oct, 2006 22:48    Sujet du message: Répondre en citant

cgigi2 a écrit:
Nibbana aurait été redécouvert, cela sous-entend évidemment que nibbana est toujour là, et quand ont dit qu'il a été redécouvert, alors avant Gotama Bouddha, qui l'aurait découvert, et que signifie une entitée réelle pour nibbana?? et quand ont dit le nibbana est propre au Bouddhisme Shocked pas si sûr :o


évidemment Nibbana est toujours là, c'est la cessation de Dukkha : c'est la 3ème Noble Vérité. c'est la signification de "entité réelle pour Nibbana". Il n'y a pas QUI l'a découvert avant et après. Par contre c'est le chemin qui est redécouvert comme t'as répondu Sébastien.

Le Nibbana est propre au Bouddhisme dans le sens où seul le SammaSambuddha Gotama l'a clairement énoncé comme étant la Vérité et a montré le chemin menant à Nibbana.

Il existe des yogis qui subitement atteignent Nibbana, mais ils ne savent pas comment, pourquoi, par quel chemin, pour pouvoir guider les autres êtres d'accomplir la même chose que eux. C'est pourquoi ils sont appelés Pacceka Buddhas (Bouddha Solitaire)

Sans enseignement d'un SammaSambuddha, le chemin menant à Nibbana est comparé à un chemin dans la jungle qui est abandonné, envahi par la végétation où l'on ne trouve aucune trace. C'est donc très difficile à atteindre le Nibbana sans une indication adéquate.

Seul un Bouddha Omniscient - SammaSamBuddha - a la capacité de rendre ce chemin accessible aux grands nombres par son enseignement en "redécouvrant" la Voie, la rendant praticable. Mais au fil du temps, il y en aura de moins en moins d'êtres capable de comprendre son enseignement pour maintenir ce chemin en le foulant. Et finalement le chemin sera complètement recouvert de végétation, inaccessible, jusqu'à la venue d'un autre SammaSambuddha qui le redécouvre.

Ceux qui suivent cet enseignement et qui ont atteint le Nibbana s'appellent Savaka Buddha (auditeur ayant atteint l'éveil après avoir entendu l'enseignement d'un Samma Sambuddha).

Nous sommes à plus de la moitié de la durée du BuddhaSasana (enseignement du Bouddha). Donc le chemin est encore accessible, si nous le pratiquons ardemment, c'est sûr que le Nibbana ne sera pas loin. ..
_________________
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viriya


Dernière édition par viriya le Jeu 19 Oct, 2006 21:47; édité 1 fois
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cgigi2
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MessagePosté le: Mer 18 Oct, 2006 3:56    Sujet du message: Répondre en citant

Merci de tout Coeur Sébastien et Viriya pour cette attention bienveillante, cela me remplit de joie au plus profond de mon être, et dites-vous bien que cela vous sera rendu au centuple, le plus grand Enseignement qui ressort de vos mots, c'est L'Amour Bienveillant qui me parvient au delà des textes, et ces ce qui fait toute la richesse de ce forum,
Je tiens à rendre Grâce à tous les nobles êtres qui participent activement ou en tant que lecteurs à ce forum :)

avec mettacinetta à tous
Ici et Maintenant dans le courant des plus Grands
gigi


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fifi



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Messages: 173

MessagePosté le: Dim 01 Mai, 2011 22:41    Sujet du message: Re: Abhidhamma : Introduction Répondre en citant

viriya a écrit:
pour compléter le sujet initié par Sébastien Billard, je propose cette introduction de l'Abidhamma:


    Abhidhamma

    Origine de l’enseignement

    Dans les écritures, on lit que dans la 4ème semaine après son éveil, le Bouddha était toujours dans les environs de l'arbre de bodhi et il était assis dans une "maison de joyaux" tournée vers le nord-ouest. Cette "maison de joyaux" n'était pas vraiment faite de pierres précieuses, mais était l'endroit où il contempla les sept livres de l'abhidhamma pitaka. Il contempla leur contenu tour à tour en commençant par le livre qui s'appelle dhammasanghani mais pendant ce temps-là son corps ne rayonnait pas. Cependant, lorsqu'il arriva au 7ème livre, le patthâna, et qu'il commença à contempler les vingt-quatre conditions universelles, l'enseignement était à la hauteur de son intelligence et de son omniscience. Comme le grand poisson Timiratipingala n'a assez de place pour nager seulement dans les quatre grands océans de la même façon l'omniscience du Bouddha n'a vraiment trouvé de place pour se développer que dans l'enseignement du patthâna. Pendant qu'il contemplait cet enseignement très profond, le corps du Bouddha émit des rayons de six couleurs différentes : indigo, doré, rouge, blanc, marron et éblouissant.

    Dans le Théravada on pense que c'est le Bouddha lui-même qui a enseigné les sept livres de l'abhidhamma mais dans d'autres écoles du Bouddhisme on pense que c'est l'oeuvre de ses élèves. Les commentaires du pali disent que le Bouddha a plutôt enseigné l'abhidhamma à des dieux de la sphère de Tavatimsa et non pas dans le monde humain à des disciples humains. Selon cette tradition, juste avant sa 7ème retraite annuelle, il fit une ascension au paradis de Tavatimsa et s'assit sur une pierre au pied d'un arbre pendant trois mois pendant lesquels il enseigna aux dieux qui s'étaient assemblés des 10.000 systèmes solaires. La personne principale à qui il s'adressait c'était celui qui avait pris renaissances en tant que deva mais qui avait été sa mère auparavant.

    La raison pour laquelle le Bouddha a enseigné l'abhidhamma dans le monde des devas plus tôt que dans le monde humain est qu'il voulait donner un enseignement complet et pour ce faire il fallait enseigner du début à la fin en une seule fois. Mais comme l'exposition complète de l'abhidhamma prend trois mois, seuls les devas et les brahmas étaient capables de l'écouter sans interruption, car seuls sont capables de maintenir une posture pendant une période de temps aussi longue. Cependant, tous les jours, pour maintenir son corps en bonne santé, le Bouddha descendait dans le monde humain pour aller quêter sa nourriture dans la région d'Uttarakuru. Après cela, il allait près du lac Anottatta pour manger son déjeuner. Le vénérable Sariputta rencontrait le Bouddha à cet endroit et celui-ci lui enseignait un résumé de ce qu'il avait prêché ce jour là dans le monde des devas. Le vénérable Sariputta à son tour transmit cet enseignement à 500 de ses élèves et c'est ainsi que les textes de l'abhidhamma pitaka furent établis.

    Les sept livres

    Dans l'enseignement de l'abhidhamma, il y a sept livres dont le premier s'appelle dhammasanghani. C'est une énumération des réalités ultimes.
    Le deuxième livre s'appelle vibhanga, le livre de l'analyse et contient une analyse détaillée des aggrégats, des sphères des sens, des éléments, des vérité etc..
    Le troisième livre, le dhâtukatha, est à propos des éléments. Il contient des discussions sur tous les phénomènes naturels décrits dans le livre précédent.
    Le 4ème livre, puggala paññatti, traite des concepts des individus, c'est-à-dire qu'il décrit les différents caractères des personnes et les différents comportements.
    Le 5ème livre, le kathavatthu, contient des controverses et est une polémique qu'on attribue à un élève du Bouddha. Il s'agit d'une discussion à propos des opinions hétérodoxes des différentes écoles Bouddhistes.
    Le 6ème livre, le yamaka, définit précisément l'usage des termes techniques et est formulé sous forme de questions.
    Le 7ème livre, le patthâna, le livre des relations conditionnées, est probablement le plus volumineux de l'abhidhamma pitaka car il comprend 2500 pages. Ce livre décrit les relations qu'entretiennent entre elles toutes les unités décrites dans les livres précédents. Il est hautement abstrait et difficilement compréhensible pour un homme du commun. Néanmoins on peut dire qu'il est un monument de la pensée humaine, étonnant dans son amplitude de compréhension, sa consistance rigoureuse et son attention du détail.

    Le Tipitaka

    L'enseignement de l'abhidhamma fait partie des écritures Bouddhiques qu'on appelle le Tipitaka. Ce mot signifie : les trois corbeilles. Il désigne l'ensemble des écritures qu'on appelle aussi le canon Bouddhique. Ce canon a été rédigé lors des trois grands conciles qui se sont tenus en Inde après la mort du Bouddha.
    Le premier concile à Rajagaha s'était réuni trois mois après la mort du Bouddha. Il était composé de 500 moines, tous illuminés.
    Le 2ème concile s'est tenu à Vesali, une centaine d'années plus tard.
    Le 3ème était à Pataliputta deux cent ans plus tard. Les écritures rédigées lors de ces conciles étaient préservés dans un langage de l'Inde qu'on appelle aujourd'hui le pâli.
    La première partie du canon s'appelle vinaya pitaka et contient les règles de conduite pour les moines et les nonnes. Celui-ci contient 21.000 unités d'enseignement.
    La deuxième partie s'appelle sutta pitaka et réunit tous les discours du Bouddha qu'il a tenu à des occasions diverses pendant ses quarante-cinq années d'enseignement. Ce genre d'enseignement était adapté au caractère de l'interlocuteur et à la situation individuelle. Il n'aborde pas tous les sujets de façon complète et il contient 21.000 unités d'enseignement.
    La troisième partie des écritures s'appelle abhidhamma pitaka, c'est-à-dire la doctrine supérieure ou spéciale. L’abhiddhamma contient 42.000 unités d'enseignement et est présenté de manière abstraite et systématique.

    Les particularités de l'abhidhamma

    Dans l'abhidhamma il existe ce qu'on appelle une mâtika c'est-à-dire une liste des catégories qui sont ensuite développés dans les livres suivants en 122 modes de classification par couplets ou par groupes de 3. Une autre caractéristique de l'abhidhamma est qu'on y définit les termes techniques employés dans l'enseignement en produisant une longue liste de synonymes de ce terme. Par exemple le facteur du désir est décrit comme la tache du désir sensuel, la tache de l'attachement à l'existence, le nœud de la convoitise, l'attachement au plaisir sensuel, et l'obstacle du désir sensuel etc..

    Dans l’abhidhamma, la conscience est analysé en unités et tous les instants de l'esprits sont décrits. Dans le dernier livre, il y a une description des relations conditionnée qu'ont tous les phénomènes entre eux. C'est-à-dire que d'abord les unités sont analysées, disséquées et ensuite on montre leurs relations les unes entre les autres.

    L’abhidhammattha sangaha

    Les textes de l’abhidhamma sont très volumineux et complexes et donc difficile à étudier. C'est pourquoi, à une certaine étape de l'évolution de la pensée Bouddhiste, il y a eu un besoin de rédiger des résumés de ces sept livres pour pouvoir donner une idée générale des thèmes qui y sont abordés aux étudiants. Pour répondre à ce besoin, différents auteurs ont rédigé des manuels sur l’abhidhamma dès le 5eme siècle et jusqu'au 12eme. Il y en a neuf principaux

      Abhidhammattha Sangaha, de Acariya Anuruddha;

      Namarupa-pariccheda, du même auteur;

      Paramattha-vinicchaya, du même auteur;

      Abhidhammavatara, de Acariya Buddhadatta (un contemporain de Buddhaghosa);

      Ruparupa-vibhaga, du même auteur; Sacca-sankhepa, de Bhadanta Dhammapala;

      Moha-vicchedani, de Bhadanta Kassapa;

      Khema-pakarana, de Bhadanta Khema; Namacara-dipaka, de Bhadanta Saddhamma Jotipala (Birmanie).

    Parmi ceux-ci, l'oeuvre dominante depuis le XIIe siècle jusqu'à nos jours pour les études de l’abhidhamma est le premier livre intitulé "abhidhammattha sangaha ". Le titre signifie " le résumé des choses contenues dans l'abhidhamma ". C'est un livre populaire, peut-être parce qu'il est en même temps succinct et complet. En 160 pages environ tous les termes essentiels de l'abhidhamma sont résumés avec soin. Cependant, si on le lit seul, on peut à peine le comprendre et il est nécessaire de l'étudier avec un enseignant qualifié ou de consulter un guide qui explique les termes. C'est pourquoi, dans les études d’abhidhamma, l'abhidhammattha sangaha est toujours abordé en premier. Dans les monastères Bouddhistes, surtout en Birmanie, les novices et les jeunes moines doivent apprendre ce livre par cœur avant d'avoir le droit d'étudier les livres canoniques de l'abhidhamma pitaka et ses commentaires. Dans l'introduction de l'abhidhammattha sangaha, l'auteur Acariya Anuruddha dit qu'il a écrit ce manuel dans le monastère de Mulasoma au Sri-Lanka. Il contient neuf chapitres : citta, cetasika, pakinnakâ, vîthi, vîthimutta, rûpa, samuccayâ, patthâna et kammatthâna.


    Les neuf chapitres (de l'abhidhammattha sangaha)

    L’auteur commence par énumérer les réalités ultimes : la conscience, les facteurs mentaux, la matière et le nibbana. Le premier chapitre traite des instants de conscience et les classe en 89 ou 121 catégories. Le deuxième chapitre énumère les cinquante-deux facteurs mentaux qui sont divisés en quatre classes : les universels, les occasionnels, les malsains et les sains. Ensuite, la combinaison entre les facteurs mentaux et les instants de conscience est analysée. Le troisième chapitre classe les types de conscience en six catégories : les racines, le ressenti, la fonction, les portes, les objets et les bases. Les deux chapitres suivants décrivent les dynamiques des instants de conscience. Le 4ème chapitre décrit les processus de pensée et le 5ème décrit l'activité de l'esprit en dehors des processus de pensée et inclut la cosmologie Bouddhiste traditionnelle. Le 6ème chapitre est consacré à la matière. D'abord les différents types de matière sont énumérées puis ils sont classés selon leur origine et leur manifestation dans les différents mondes. Ce chapitre se termine par un exposé succinct sur le nibbâna. Dans le 7ème chapitre, l'auteur énumère une variété de catégories comme par exemple le résumé des souillures mentales, le résumé des facteurs de l'éveil etc.. Dans le chapitre 8, il y a une introduction à l'interdépendance de tous les phénomènes physiques et mentaux et une présentation de la chaîne de la production conditionnée. Le 9ème et dernier chapitre de l'abhidhammattha sangaha traite de la pratique Bouddhiste. Il décrit toutes les méthodes de méditation, aussi bien pour la concentration que pour la claire vision profonde. Il y a aussi une description des êtres illuminés et des différents stades de l'éveil.

    Traduite (par Nonne Indavati) de : A Comprehensive Manual of Abhidhamma The AbhidhammatthaSangaha de Acariya Anuruddha (Introduction) par Bhikkhu Bodhi, Editeur Général



Extrait de

http://www.centrebouddhique.net/contenu/sambodhi/Abhidhamma.htm

je vous invite à lire la suite de cette introduction sur le paramatha et pannati à l'adresse ci dessus.


Viriya,

Le lien s'est crashé, est-ce que tu penses qu'il a changé d'adresse ( j'aimerais imprimer le texte intégral )

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Adrien



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MessagePosté le: Dim 01 Mai, 2011 23:43    Sujet du message: Répondre en citant

Non, je pense que ça a disparu du net. Cependant, je l'avais lu directement sur sa source lorsqu'elle était encore disponible, et il me semble que le texte est complet (c'est une traduction d'un extrait de l'introduction de "A Comprehensive Manual Of Abhidhamma: The Abhidhammattha Sangaha", de Bhikkhu Bodhi).

Donc si tu veux en lire plus, je crois que ça sera en anglais.
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viriya
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MessagePosté le: Dim 01 Mai, 2011 23:52    Sujet du message: Répondre en citant

oui c'est l'introduction , mais dans l'article d'origine il y a plus d'explications

le site a été retravaillé et l'article est inclus dans le journal Sambodhi du Centre Bouddhique International qu'on retrouve là

http://www.centrebouddhique.net/component/option,com_wrapper/Itemid,58/

à télécharger le "Journal Sambodhi 2000.pdf" page 47.

Les autres journaux de 2001 à 2009 sont pleins de ressources intéressantes...


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MessagePosté le: Lun 02 Mai, 2011 4:04    Sujet du message: Répondre en citant

en cette nouvelle lune c'est un bon moment pour écouter Smile

http://www.centrebouddhique.net/component/option,com_wrapper/Itemid,55/


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fifi



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MessagePosté le: Lun 02 Mai, 2011 14:39    Sujet du message: Répondre en citant

viriya a écrit:
oui c'est l'introduction , mais dans l'article d'origine il y a plus d'explications

le site a été retravaillé et l'article est inclus dans le journal Sambodhi du Centre Bouddhique International qu'on retrouve là

http://www.centrebouddhique.net/component/option,com_wrapper/Itemid,58/

à télécharger le "Journal Sambodhi 2000.pdf" page 47.

Les autres journaux de 2001 à 2009 sont pleins de ressources intéressantes...


meilleurs souhaits


J'ai envie de citer un passe pour le partager avec vous :
Citation:

Les particularités de l'abhidharma
Dans l'abhidharma, il existe ce qu'on appelle une MATIKA, c'est-à-dire une liste de catégories qui sont ensuite développées dans les livres suivants en 122 modes de classification par couplets ou par groupes de 3. Une autre caractéristique de l'abhidharma est qu'on y défini des termes. par exemple, le facteur du désir est décrit comme la tâche de désir sensuel, la tâche de l'attachement à l'existence, le nœud de la convoitise, l'attachement au plaisir sensuel et l'obstacle du désir sensuel etc.
Dans l'abhidharma, la conscience est analysée en unités et tous les instants de l'esprit sont décrits. Dans le dernier livre, il y a une description des relations conditionnées qu'ont tous les phénomènes entre eux. C'est-à-dire que les unités sont analysées, disséquées et ensuite on montre leurs relations les unes antre les autres.



Si j'ai bien tout compris, les textes de l'abhidharma ont pour but d'éclairer certains points de l'enseignement du Bouddha et devraient nous permettre de mieux comprendre certaines théories complexes comme la co-production conditionnée, anatta, le kamma, c'est bien ça ?

Est-ce que la plupart des textes sont disponibles en français ? A quel moment de la pratique est-il conseillé de les aborder ?
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viriya
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MessagePosté le: Lun 02 Mai, 2011 23:04    Sujet du message: Répondre en citant

fifi a écrit:
Si j'ai bien tout compris, les textes de l'abhidharma ont pour but d'éclairer certains points de l'enseignement du Bouddha et devraient nous permettre de mieux comprendre certaines théories complexes comme la co-production conditionnée, anatta, le kamma, c'est bien ça ?


Tout à fait, l'Abhidhamma évoque les dhammas ultimes qui sont les cittas (unités de conscience), les cetasikas (facteurs mentaux concomitants), les rupas (matières) et le Nibanna. Contrairement au sutta, où il y a encore par convention des personnes, avec de tels noms, appartenant à tel clan ou telle caste...., l'Abhidhamma voit au point de vue ultime, la composition des éléments qui rassemblés donnent l'illusion d'une personne.

On y étudie la vue statique de différentiation du plus global au plus subtil, la place & signification de chaque élément, chaque unité de conscience est de quel type du point de vue éthique, avec quelle sensation, et accompagnée de quels facteurs mentaux concomitants.

Puis on étudie la vue dynamique sur le processus mental menant à l'explication de la co-production conditionnée. Puis l'explication des 24 relations causales (c'est l'aspect très profond, sublime du Dhamma), ...

Tout ceci pour que le yogi voir clairement le caractère anatta du fonctionnement de ce qu'on appelle un être.

L'Abhidhamma fournit la clé pour comprendre les suttas.
D'ailleurs le fameux traité VissudhiMagga s'appuient beaucoup sur l'Abhidhamma. Si tu veux, tu peux y lire pour avoir un avant goût de l'Abhidhamma. Il existe une traduction en français (dommage que le traducteur choisit des traductions inhabituelles sans mettre le mot pali à côté, ça déroute un peu quand on veut comparer avec les suttas des autres traducteurs, on se sent confiné, restreint dans l'espace conventionnel du traducteur...)

Citation:
Est-ce que la plupart des textes sont disponibles en français ? A quel moment de la pratique est-il conseillé de les aborder ?


Pour l'Abhidhamma, malheureusement il y a très peu de traductions françaises. Mais il y a beaucoup de traductions en anglais.

La méditation Vipassana utilise aussi des terminologies abhidhammiques. C'est pour ça qu'il vaut mieux étudier l'Abhidhamma dès que possible en parallèle à la pratique Vipassana car tout ce que décrit l'Abhidhamma est directement plus ou moins observable en soi (au début c'est le grossier puis petit à petit le discernement devient de plus en plus subtil).


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fifi



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MessagePosté le: Mar 03 Mai, 2011 13:47    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Viriya,

Tout d'abord merci pour toutes ces explications. J'étais très loin de savoir que ces textes étaient aussi importants et finalement assez simples d'accès pour certains, peut-être même plus que les Sutta. En tout cas, il m'était important de savoir comment les aborder avant de m'y plonger. Puisque je suis en train d'étudier le module sur le Théravada ( cours UBE), je vais essayer d'approfondir tout ça et demander quels textes je pourrais lire pour débuter ( à moins que tu es toi aussi une petite idée Wink )

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viriya
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MessagePosté le: Mar 03 Mai, 2011 22:03    Sujet du message: Répondre en citant


Bonsoir fifi
C'est très difficile d'aborder l'Abhidhamma tout seul. Si l'UBE propose un module d'Abhidhamma, alors chapeau, je t'encourage à inscrire sans hésitation. Car il faut avoir une certaine chance, beaucoup de chance même, et beaucoup d'affinité pour être au contact avec l'Abhidhamma car c'est le Dhamma Sublime qui exprime la quintessence de la Sagesse d'un SammaSambuddha (Le Bouddha Parfait).

Cependant, il faut quand même une dose de patience, de persévérance pour dépasser le premier stade des définitions, en fait elles ne sont pas nombreuses. La bonne vieille méthode de recopier, de réécrire permetrait que ça entre petit à petit.
Comme quand un enfant apprend à parler, il commence à identifier l'alphabet, il redessine, il repasse les lettres, puis il commence à les assembler pour former un mot, petit à petit il comprend la signification des mots. Tout à coup il sait former une phrase, puis le situer dans l'espace temps. Au bout d'un certain temps, tout à coup il sait exprimer une idée, une conception abstraite....

Ici c'est pareil, on identifie les éléments, puis on les assemble, puis on les situe dans l'espace-temps, puis on voir les lois qui régissent l'enchainement, les relations, etc...
Ce processus commence avec quelques choses de grossier, facile à voir en soi même. C'est un processus en spirale, à chaque fois qu'on affine la vision, on revient au départ avec un niveau plus subtil, reprendre au début et redérouler ce processus d'observation, de contemplation. Il faut avoir en tête qu'on étudie les éléments sublimes réels de son être. La méditation Vipassana concerne justement ces éléments sublimes.

En fait l'effort à fournir est quand même moins dur que les études de médecine ! on peut faire un parallèle avec la médecine qui étudie ce qui compose son corps avec les différents éléments, les appellations, le fonctionnement....

Donc faut il pratiquer Vipassana avant ou étudier l'Abhidhamma avant ? en fait on s'en fout de l'ordre, dès qu'une occasion se présente, saisit là tout de suite. Rien ne se perd, la Voie est une Voie d'accumulation de "paramis" qui se complétent les uns les autres.

Le classique début est ce qui est dit à l'introduction:

    "l'oeuvre dominante depuis le XIIe siècle jusqu'à nos jours pour les études de l’abhidhamma est le premier livre intitulé "abhidhammattha sangaha " (de Anuruddhācariya). Le titre signifie " le résumé des choses contenues dans l'abhidhamma ". C'est un livre populaire, peut-être parce qu'il est en même temps succinct et complet. En 160 pages environ tous les termes essentiels de l'abhidhamma sont résumés avec soin. Cependant, si on le lit seul, on peut à peine le comprendre et il est nécessaire de l'étudier avec un enseignant qualifié ou de consulter un guide qui explique les termes. C'est pourquoi, dans les études d’abhidhamma, l'abhidhammattha sangaha est toujours abordé en premier."

livre que tu peux trouver une traduction anglaise du ven Narada Maha Thera ici : http://www.buddhanet.net/pdf_file/abhidhamma.pdf
plus tard Bikkhu Boddhi a enrichi cette traduction de ses notes.
Mais la base est déjà là.

Il ya aussi un petit résumé là :
pour rûpa http://bouddhismekhmer.free.fr/questions.htm#particule
pour nâma http://bouddhismekhmer.free.fr/questions.htm#consciences


Bon courage

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MessagePosté le: Mer 04 Mai, 2011 8:36    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
C'est très difficile d'aborder l'Abhidhamma tout seul. Si l'UBE propose un module d'Abhidhamma, alors chapeau, je t'encourage à inscrire sans hésitation.


Non, il n'y a pas de module sur l'abhidharma, pour l'instant je suis en train de lire tranquillement celui sur le Théravada, tout ce qui concerne l'histoire de la formation de cette école me barbe un peu Embarassed J'aurais préférer prendre du temps sur autre chose comme l'abhidharma parce que je n'ai pas l'impression qu'on en parle beaucoup, ou alors je suis passée de dessus dans les modules précédents. Je voudrais profiter d'avoir de bons profs pour nous aider pour savoir si je ne peux pas avoir des informations complémentaires sur le sujet en plus des cours. Peut-être que c'est abordé dans les cahiers bouddhiques, je n'ai pas encore regardé.


Citation:
Cependant, il faut quand même une dose de patience, de persévérance pour dépasser le premier stade des définitions, en fait elles ne sont pas nombreuses. La bonne vieille méthode de recopier, de réécrire permetrait que ça entre petit à petit.


Je procède également comme ça, je trouve aussi que ça fonctionne très bien. Toutefois, je prendrais le temps de m'y consacrer quand j'aurais terminé les cours et que j'aurais fait un dernier point sur ma pratique.

J'avais pour idée d'acheter le dictionnaire en pali de Michel-Henry DUFOUR avant de m'y mettre.

Par contre, je connais très mal l'anglais. Je risque de faire des erreurs importantes de traduction, il vaut mieux que je lise en français.

(Je n'ai pas encore regardé les deux derniers liens, je repasserai plus tard) Very Happy
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