cgigi2 Modérateur
 
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				 Posté le: Lun 16 Jan, 2012 7:51    Sujet du message: Marana Sati | 
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				Le Dhamma de la Forêt
 
 
 
Marana Sati
 
Méditation sur la mort
 
Extrait du Bhavana Vandana (“The Book of Devotion”)
 
Traduit du pali vers l’anglais par Henepola Gunaratana Mahathera
 
 
 
Traduit par Hervé Panchaud
 
http://www.dhammadelaforet.org/
 
 
 
 
 
 
Le quotidien des moines et des nonnes est jalonné par la récitation des vandana (hommages ou dévotions). Ceux-ci sont autant d’occasions de se remémorer les enseignements de l’Eveillé.
 
 
Parmi ces vandana récités quotidiennement on trouve les quatre méditations protectrices : Buddhanussati, la méditation sur les qualités du Bouddha, Metta Bhavana, la méditation sur l’amour bienveillant, Asuba Bhavana, la méditation sur les parties du corps et Marana Sati, la méditation sur la mort.
 
 
 
 
 
Comme une flamme soufflée par le vent
 
Cette énergie de vie va vers la destruction ;
 
Nous sachant semblables à toute chose,
 
Il convient de développer l’attention à la mort.
 
 
 
Comme sont morts les gens qui ont obtenu
 
De grands succès en ce monde,
 
Aussi sûrement dois-je mourir.
 
La mort ne m’épargnera pas.
 
 
 
Toujours la mort chemine
 
De concert avec la naissance,
 
Attendant une occasion
 
Comme l’attend un assassin pour tuer.
 
 
 
Sans jamais s’arrêter,
 
Allant toujours de l’avant,
 
La vie se précipite vers sa fin
 
Comme l’aurore vers le crépuscule.
 
 
 
Comme l’éclair, une bulle, des gouttes de rosée
 
Ou un cours d’eau, la vie disparaît ;
 
La mort nous poursuit comme le meurtrier sa victime
 
Intraitable, impossible à retenir.
 
 
 
La mort ravit les Grands au sommet de la gloire,
 
De la force, du mérite, du pouvoir, et de la sagesse,
 
Et même les deux sortes de Conquérants ;
 
Que dire alors d’un être tel que moi ?
 
 
 
Privé du souffle de la vie
 
Ou à cause d’un accident intérieur ou extérieur,
 
Moi qui meurs d’instant en instant,
 
Je peux mourir en un battement de cils.
 
 
 
La vie des mortels est imprévisible,
 
Sa durée ne peut être connue par avance ;
 
Elle est difficile, pleine d’obstacles
 
Et toujours liée à la souffrance.
 
 
 
Aucune possibilité pour les mortels
 
D’échapper à la mort ;
 
Ayant atteint un grand âge, ils meurent
 
Car telle est la nature des êtres vivants.
 
 
 
De même que le fruit, quand il est mûr,
 
Doit se détacher et tomber,
 
Tous les êtres vivent en permanence
 
Dans la peur de leur mort à venir.
 
 
 
Comme les jarres de terre du potier
 
Qui finissent toutes par se briser,
 
Ainsi la vie des mortels
 
Doit-elle un jour prendre fin.
 
 
 
Les jeunes comme les vieillards,
 
Les insensés comme les sages,
 
Tous doivent se soumettre à l’emprise de la mort ;
 
Tous finissent par mourir.
 
 
 
Toute chose conditionnée est impermanente,
 
Elle apparaît puis disparaît ;
 
Etant apparue, elle doit cesser.
 
Heureux le moment de sa disparition.
 
 
 
Avant longtemps ce corps ne sera plus
 
Qu’un cadavre abandonné dans la terre
 
Privé de toute conscience
 
Telle une souche de bois inutile.
 
 
 
Sans être invité, il est venu,
 
Sans prévenir, il s’en va,
 
Ce corps s’en est allé comme il est venu,
 
Alors pourquoi se lamenter ?
 
avec metta
 
gigi
 
  _________________ Que tous soient en liaison
 
Avec les Bouddhas des Trois Temps
 
Passés, Présents et Futurs,
 
Ici et Maintenant. | 
			 
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