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kayanupassana sampajanna

 
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cgigi2
Modérateur


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Messages: 793

MessagePosté le: Sam 01 Oct, 2011 23:23    Sujet du message: kayanupassana sampajanna Répondre en citant

le kāyānupassanā sampajañña

Aujourd'hui, nous allons tenter d'expliquer le kāyānupassanā sampajañña, exposé dans le mahā satipaṭṭhāna sutta, qui est la contemplation des phénomènes physiques et mentaux en pleine conscience, à l'aide de l'expérience personnelle.

L'élément essentiel du satipaṭṭhāna est l'attention (sati). Toutefois, il y a quatre divisions, quatre caractéristiques, et quatre méthodes de dissipation.

Les quatre divisions de l'attention sont :

1. kāyānupassanā satipaṭṭhāna : (Établissement de l'attention sur le corps)
2. vedanānupassanā satipaṭṭhāna : (Établissement de l'attention sur les sensations)
3. cittānupassanā satipaṭṭhāna : (Établissement de l'attention sur la conscience)
4. dhammānupassanā satipaṭṭhāna : (Établissement de l'attention sur les phénomènes physiques et mentaux)

En d'autres termes :

1. Le fait de noter attentivement les mouvements et la matière du corps est kāyānupassanā satipaṭṭhāna.
2. Le fait de noter attentivement les sensations agréables et les sensations désagréables est vedanānupassanā satipaṭṭhāna.
3. Le fait de noter attentivement les réflexions et les pensées est cittānupassanā satipaṭṭhāna.
4. Le fait de noter attentivement les phénomènes physiques et mentaux tel que les visions, les sons, les odeurs, les goûts et les touchers est dhammānupassanā satipaṭṭhāna.

Les quatre caractéristiques de la contemplation sont :

1. anicca, la caractéristique de la fugacité
2. dukkha, la caractéristique de la misère
3. anatta, la caractéristique de non-maîtrise
4. asubha, la caractéristique de la déplaisance

Les quatre méthodes de dissipation sont :

1. dissipation de nicca à l'aide de la caractéristique d'anicca
2. dissipation de sukha à l'aide de la caractéristique de dukkha
3. dissipation d'atta à l'aide de la caractéristique d'anatta
4. dissipation de subha à l'aide de la caractéristique d'asubha

Bouddha divise les kāyanupassanā en 14 parties :

1. ānāpāna pabba ; 2. iriyāpatha pabba ; 3. sampajañña pabba ; 4. paṭikūlamanasikāra pabba ; 5. dhātumanasikāra pabba ; 6. navasivathika pabba, qui se divise en 9 parties. Le total est donc de 14 parties.

1. ānāpāna pabba est la contemplation de l'air qui entre et qui sort.
2. iriyāpatha pabba est la contemplation des quatre postures : en marche, debout, assise, allongée.
3. sampajañña pabba est la contemplation de tous les phénomènes physiques et mentaux de sorte à les connaître clairement.
4. paṭikūlamanasikāra pabba est la contemplation sur les 32 parties du corps (les 32 koṭṭhāsa) : les cheveux, les poils, les ongles, les dents, la peau, la chair, les tendons, les os, la moelle, les reins, le cœur, le foie, les membranes, la rate, les poumons, les intestins, l'intestin grêle, la gorge, les excréments, le cerveau, la bile, le mucus, le pus, le sang, la sueur, la graisse dure, les larmes, la graisse fluide, la salive, la glaire, la synovie et l'urine.
5. dhātumanasikāra pabba est la contemplation sur les quatre éléments : l'élément terre, l'élément eau, l'élément feu et l'élément air.
6. navasivathika pabba est la contemplation sur les cadavres répugnants (ce pabba se divise en 9 sortes).

Ainsi, kāyanupassanā se divise en 14 parties.

Remarque : La méthode vipassanā du Vénérable Mahāsī Sayādaw se base essentiellement sur les parties 2 et 3.

L'enseignement d'aujourd'hui porte sur sampajañña pabba, la troisième partie. C'est-à-dire la contemplation de tous les phénomènes physiques et mentaux à l'aide d'une conscience claire.

Cela consiste à observer clairement, en profondeur, de façon à connaître chaque phénomène, tel qu'il apparaît réellement. Cette contemplation doit être appliquée sur tous les phénomènes, quelles que soient les activités. Il faut noter en marchant, en stationnant, en regardant devant soi, en regardant derrière soi, en s'asseyant, en courbant son corps, en étendant des membres, en mangeant, en buvant, en mâchant, en léchant, en déféquant, en urinant, en marchant, en étant debout, en étant assis, en étant allongé, en s'endormant, en se réveillant, en parlant, en demeurant silencieux, etc. Bouddha a expliqué en détail comment noter tous les mouvements du corps.

Lorsqu'un yogī effectue un mouvement en avant ou en arrière, il doit le noter très attentivement. Il ne doit jamais faire un seul geste sans le connaître avec pleine attention. Il doit toujours connaître avec précision le mouvement qu'il est en train de faire. Faisant ainsi, il note « avancer, avancer » lorsqu'il avance et « reculer, reculer » lorsqu'il recule, et ainsi de suite, pour chaque mouvement effectué. En regardant devant lui, il doit noter « regarder devant, regarder devant », en regardant de côté, il doit noter « regarder de côté, regarder de côté ». En pliant et en étendant le corps, il doit noter « plier, étendre ». Pendant les activités quotidiennes et les repas, il y a de nombreux mouvements. Il faut tous les noter, de manière détaillée.

Lorsque les moines mettent leur robe ou lorsque les yogī laïcs s'habillent, ils doivent le faire en notant attentivement tous les détails. Durant un déplacement, si une pièce vestimentaire nécessite d'être retirée ou remise correctement, il faut avant tout s'arrêter. Ce n'est qu'une fois immobilisé que la robe ou le vêtement doit être retiré ou remis, en notant soigneusement chaque mouvement effectué. Pendant les repas, le yogī doit noter tous les événements, s'efforçant de ne pas en manquer : le fait de s'asseoir à la table, de regarder sur la table, de saisir la cuillère, de préparer une cuillère ou une bouchée de nourriture, le fait d'apporter la cuillère ou la main à la bouche, le fait d'insérer de la nourriture dans la bouche, le fait de mâcher, d'avaler, de prendre connaissance d'un goût, etc. Le yogī doit noter en détail tous les phénomènes perçus durant le repas : « mâcher, mâcher », « avaler, avaler », etc.

Y compris quand le yogī fait ses besoins, il doit noter de façon à connaître tous les détails ; il n'y a absolument rien qui ne soit pas convenable de noter. Pendant les tâches hygiéniques, également, le yogī doit noter de façon à connaître tous les détails : en se douchant, en se frottant avec le savon, en se lavant la figure, en se brossant les dents, etc.

Quand la nuit arrive, le yogī doit noter, de façon à connaître tous les détails, chaque mouvement effectué en regagnant sa chambre, en ouvrant et en refermant la porte, en fermant le verrou, en déployant la moustiquaire, en s'allongeant sur le lit, etc. Une fois que les yeux sont fermés, le yogī doit noter le mouvement de l'abdomen, la posture allongée et le toucher entre le corps et le lit à un endroit où il est distinct : « monter, descendre, allongé, toucher ». Lorsque la note est bonne, il est possible que le yogī ne dorme pas. Dans ce cas, les yeux toujours fermés, il doit continuer de noter, jusqu'à ce qu'il s'endorme naturellement. S'il se réveille au milieu de la nuit, il doit également avoir le réflexe de noter le mouvement de l'abdomen, la posture et le toucher, ainsi que les mouvements qu'il pourrait être amené à faire.

Pendant le sommeil, la question de noter ne se pose pas, car la conscience n'est pas fonctionnelle. Il est impératif de reprendre le processus de noter dès l'instant du réveil. Le yogī doit donc noter l'ouverture des yeux, l'intention de se lever, les mouvements effectués en se levant, en pliant la moustiquaire, en pliant les couvertures, le nettoyage de la figure, etc. Il faut observer chaque mouvement et chaque phénomène de façon ininterrompue, clairement et en détail.

Un yogī doit limiter ses paroles au strict minimum nécessaire. S'il a quelque chose à dire, il doit les communiquer avec la plus grande attention possible.

Si un yogī note avec précision et attention, de façon à connaître avec justesse tout ce qu'il fait et tout ce qu'il perçoit tout au long de la journée, du premier instant de conscience au réveil le matin, jusqu'au dernier instant de conscience avant de s'endormir le soir, le sampajañña sera achevé.

Les quatre connaissances du sampajañña

1. sātthaka sampajañña
2. sappāya sampajañña
3. gocara sampajañña
4. asammoha sampajañña

1. La première est sātthaka sampajañña. Avant de faire ou de dire quoi que ce soit, il faut réfléchir pour considérer si cela est bénéfique ou pas. Si cela est bénéfique pour soi, cela est convenable. Si cela est sans bénéfice pour soi, mais bénéfique pour autrui, alors cela est convenable. Après avoir bien réfléchi, si cela est bénéfique pour soi, pour autrui ou pour les deux, cela est convenable. Si cela n'est bénéfique ni pour soi ni pour autrui, alors cela n'est pas convenable. De la même façon, si cela est bénéfique pour le présent, ou pour le futur, ou pour le présent et le futur, cela est convenable. Si cela n'est bénéfique ni pour le présent, ni pour le futur, alors cela n'est pas convenable.

Par exemple, le fait d'effectuer des dons ou des tâches diverses pour aider les autres dans leurs pratique ou étude du dhamma peut être une chose très bénéfique ; mais cela devient un obstacle au progrès pendant une retraite intensive de satipaṭṭhāna. Dans ce cas, cette même chose ne sera pas bénéfique. Pendant sa retraite intensive, le yogī doit mettre de côté tout projet – même pour le bien du dhamma – pour ne se consacrer qu'à ce qui est bénéfique dans le moment ; en l'occurrence, la contemplation des phénomènes.

2. La seconde est sappāya sampajañña. Si une chose est bénéfique, il faut y réfléchir afin de savoir s'il est convenable de la faire sur le moment. Après analyse, ce n'est que s'il est convenable d'effectuer cette chose sur le moment qu'elle devrait l'être. Sinon, il n'est pas convenable de l'effectuer.

Pareillement, une parole convenable ne devrait être dite qu'à un moment convenable. Si elle est dite au mauvais moment, une parole restera sans bénéfice.

Bouddha a exposé les six sortes de critères pour la formulation d'une parole :

1. juste, bénéfique et appréciable (pour autrui)
2. juste, bénéfique, mais non appréciable
3. juste, sans bénéfice, mais appréciable
4. juste, sans bénéfice et non appréciable
5. erronée, sans bénéfice, mais appréciable
6. erronée, sans bénéfice et non appréciable

Parmi ces six sortes de formulations de parole, les deux premières seulement sont correctes. Qu'une parole soit appréciée ou pas, il est toujours convenable de la dire, dans la mesure où elle est juste et bénéfique pour celui qui l'écoute et au moment où elle est dite. Par exemple, une même parole pourra être convenable dans une région donnée et inconvenable dans une autre région. Le fait de considérer la pertinence d'une parole est sappāya sampajañña.

Le sātthaka sampajañña et le sappāya sampajañña constituent un bienfait inestimable pour la voie de la libération. Ils permettent aussi de bénéficier d'un certain bonheur au sein même de l'existence présente. Concernant le samatha et la vipassanā, ils sont susceptibles de permettre un accomplissement rapide du samādhi (limpidité du mental) ou de pañña (sagesse).

3. La troisième est gocara sampajañña. En demeurant dans son propre domaine, il est possible de résister à l'ennemi. Le domaine du yogī est l'entraînement ininterrompu aux quatre satipaṭṭhāna, pour le développement des connaissances de vipassanā. Dès que le yogī sort de son domaine, il est susceptible d'être attaqué par les ennemis que sont lobha, dosa et moha. Le fait de se résoudre à contempler les perceptions des quatre satipaṭṭhāna sans relâche, sans interruption, est gocara sampajañña.

4. La quatrième est asammoha sampajañña. Il s'agit de la connaissance qui connaît directement, sans hésiter. Les personnes qui ne notent pas pensent : « JE marche, JE fais un pas, JE vois, etc. » Le yogī qui s'entraîne au satipaṭṭhāna développe la capacité à noter les phénomènes physiques et mentaux tels qu'ils sont en réalité. De ce fait, il perçoit que le mouvement du pas pendant la marche est rūpa et que la conscience qui connaît ce mouvement est nāma. Il perçoit aussi que l'intention de marcher est la cause et le fait de marcher l'effet. Ainsi, il parvient à connaître clairement et sans le moindre doute la loi naturelle des causes et effets.

Après cela, le yogī vient à connaître l'apparition et la dissolution des phénomènes. Ensuite, il vient à développer les connaissances d'anicca, dukkha et anatta ; c'est-à-dire les caractères éphémère, pénible et dépourvu de toute substance en soi des phénomènes. Ces connaissances de la réalité ne peuvent être développées qu'à l'aide du satipaṭṭhāna. Ce fait de noter à travers ces connaissances qui épargnent le yogī de toute hésitation est appelé asammoha sampajañña.

Quand le yogī met en application le satipaṭṭhāna à l'aide de ces quatre sampajañña, avec diligence, le samādhi se développe inévitablement et rapidement. Les connaissances de vipassanā sont alors progressivement réalisées, jusqu'aux plus hautes ; magga ñāṇa et phala ñāṇa.

Pour cette raison, chaque yogī devrait s'entraîner avec persévérance et effort au développement du satipaṭṭhāna, à l'aide des quatre sampajañña que Bouddha a enseignées. Ainsi, puisse chaque yogī parvenir le plus rapidement et le plus facilement possible à nibbāna, la cessation définitive de toute la misère du monde !

sādhu ! sādhu ! sādhu !

http://dhammadana.org/vipassana/enseignements/benefices/kayanupassana.htm

avce metta
gigi


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