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Le renoncement

 
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Auteur Message
Pali



Inscrit le: 22 Mai 2011
Messages: 1

MessagePosté le: Dim 22 Mai, 2011 18:25    Sujet du message: Le renoncement Répondre en citant

Bonjour,

J'entends souvent dire qu'il faut renoncer à des choses pour grandir spirituellement. Qu'est ce que le renoncement?
Dans la pratique, à quoi correspond ce renoncement?
En quoi le renoncement permet il de vivre une meilleure vie?

Question
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Axiste



Inscrit le: 21 Mar 2011
Messages: 85

MessagePosté le: Lun 23 Mai, 2011 8:50    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Pali et bienvenu sur le forum,

Peut-être que ce texte répondra un peu à ta question:
http://vipassanasangha.free.fr/t16_renoncement.htm
Sinon, sur metta tu peux faire une recherche aussi, pour lire les différents sujets qui ont abordé la question.
Ca permettra déjà de te faire une idée.
Meilleurs souhaits
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Adrien



Inscrit le: 31 Aoû 2008
Messages: 205
Localisation: Toulouse

MessagePosté le: Lun 23 Mai, 2011 11:35    Sujet du message: Répondre en citant

Le renoncement consiste à abandonner tout ce qui n'est pas approprié, et propice à la progression spirituelle. Mais en particulier, le premier objet de renoncement dans le bouddhisme concerne le plaisir des sens.

Dans la deuxième noble vérité, le Bouddha explique que l'origine de la souffrance se trouve dans l'avidité, et que lorsqu'on se délecte de plaisirs "ici et là", bien qu'on ait l'impression d'un répit à notre souffrance, on prépare en fait la souffrance future car cela développe l'avidité (bien que ça puisse l'apaiser pour une courte période).
Le renoncement consiste donc, a ne plus se laisser guider par l'appel des sens (manger plus que nécessaire, rechercher des mets délicats, regarder des divertissements, jouer, chercher à avoir des rapports sexuels, écouter de la belle musique, etc.). Cela doit bien entendu se faire dans la mesure de nos capacités : il faut savoir choisir une ligne de conduite qu'on pourra tenir sur le long terme, quitte à la renforcer par la suite.

La véritable progression, passe par la sagesse. Mais le développement de cette sagesse ne peut se faire que sur une base de renoncement, car sans elle, l'esprit est faible et agité, et la méditation ne progresse pas.

Le point culminant du renoncement est "le renoncement au monde". Cela veut dire qu'on décide de renoncer à tous les plaisirs qu'offrent la vie laïque (famille, amis, fêtes, vacances, etc.), pour devenir moine et consacrer chaque instant de notre vie à notre pratique. C'est bien sûr la manière la plus efficace de pratiquer, mais ça n'est pas un passage obligatoire, surtout que tout le monde ne supporterais pas forcément la vie monacale. Pour bien pratiquer le renoncement, il faut donc réussir à évaluer sagement où on en est, afin de choisir une pratique qui nous demandera des efforts, sans pour autant nous décourager par sa difficulté.

Un élément de pratique, est l'uposatha, qui permet de pratiquer régulièrement une journée de renoncement un peu plus développée que les autres.
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fifi



Inscrit le: 18 Mai 2010
Messages: 173

MessagePosté le: Jeu 26 Mai, 2011 9:54    Sujet du message: Répondre en citant

Allô Pali ? Rolling Eyes
_________________
Les seules connaissances qui puissent influencer le comportement d'un individu sont celles qu'il découvre lui-même et qu'il s'approprie. (Carl R ROGERS)
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eric



Inscrit le: 30 Mar 2007
Messages: 35

MessagePosté le: Mer 31 Aoû, 2011 23:35    Sujet du message: Répondre en citant

Est-ce que certains d'entre vous ont pensé à renoncer mais ne l'ont pas fait pour diverses raisons?
En ce qui me concerne je voulais m'y atteler, mais je crois que j'ai manqué de courage dans ma démarche, j'ai envie de connaître des choses que la vie laïque apporte, rencontre amoureuse , projets professionnels divers... qui ne sont d'ailleurs pas incompatibles avec le dhamma. Disons que je ne me sens pas prêt, les fruits ne sont pas mûrs.
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cgigi2
Modérateur


Inscrit le: 02 Mar 2007
Messages: 793

MessagePosté le: Mer 31 Aoû, 2011 23:47    Sujet du message: Répondre en citant

eric dit:

Citation:
Est-ce que certains d'entre vous ont pensé à renoncer mais ne l'ont pas fait pour diverses raisons?
En ce qui me concerne je voulais m'y atteler, mais je crois que j'ai manqué de courage dans ma démarche, j'ai envie de connaître des choses que la vie laïque apporte, rencontre amoureuse , projets professionnels divers... qui ne sont d'ailleurs pas incompatibles avec le dhamma. Disons que je ne me sens pas prêt, les fruits ne sont pas mûrs.


gigi dit:
Le renoncement se fait généralement graduellement, ça ne nous tombe pas sur la tête comme ça tout d'un cout, j'ai remarquer que l'on renonce à des choses sans trop s'en rendre compte,lorsque les conditions sont réunis le renoncement se produit, voilà, le renoncement est le produit de conditions particulières, comme par exemple, l'écoeurement de certaines expériences et la compréhension qu'elles ne mènent qu'à des issues de souffrances, et je dirais même que bien souvent ce sont les choses indésirables qui on renoncer à moi Smile

avec metta
gigi

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shikito



Inscrit le: 28 Fév 2007
Messages: 39
Localisation: Région Parisienne

MessagePosté le: Jeu 01 Sep, 2011 0:43    Sujet du message: Répondre en citant

eric a écrit:
Est-ce que certains d'entre vous ont pensé à renoncer mais ne l'ont pas fait pour diverses raisons?

En tant que laïc, je suis persuadé que le renoncement anticipé est destructif. Dans un renoncement juste, il me semble que ce n'est pas le désir qui s'en va, mais "la personne qui désire" qui s'en va.

A mon sens, il vaut mieux faire quelques expériences de vies "classiques" avant de vouloir se détourner du mondain. Sauf si, bien sur, on se sent naturellement repoussé par de telles expériences (karma).

Le renoncement est avant tout un état d'esprit, une vision du monde. Ce n'est pas à tout prix l'isolement forcé, ni l'abstinence forcée, ni le silence forcé, même si ces trois attitudes amorcent des comportements bénéfiques.

Ce qui est périlleux, c'est de fréquenter, avec un esprit agité, un monde où les 6 sens sont constamment stimulés et attisés, s'enflammant et renforçant l'agitation de l'esprit. Mais si l'esprit est déjà pacifié, la saisie ne se manifestera pas. Même plongé au coeur de l'enfer.
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manwe



Inscrit le: 03 Déc 2009
Messages: 107
Localisation: Marseille

MessagePosté le: Dim 04 Sep, 2011 17:40    Sujet du message: Répondre en citant

eric a écrit:
Est-ce que certains d'entre vous ont pensé à renoncer mais ne l'ont pas fait pour diverses raisons?


çà été mon cas il y a deux ans lorsque j'ai rencontré le bouddhisme,
le bouddhisme apparut comme une evidence pour moi et accompagné d'une envie profonde de se retirer totalement du monde "moderne" pour se consacrer a l'étude et la pratique de celui ci dans un renoncement qui aurait été, avant tout et dans un premier temps, uniquement matériel par l'abandon du confort quotidien pour aller au contact des pratiquants.
Mais je ne l'ai pas fait pour diverses raisons, comme tu l'as dis, notamment car j'étais et suis toujours en couple.
Repoussé pour ne pas faire souffrir égoistement ceux pour qui je compte etc suite a la lecture de cette phrase:
A defaut de faire le/du bien abstient toi de faire le/du mal.
D'autre part étant assez jeune, je commençais a peine l'expérience de la vie professionnelle qui m'apprend aujourd'hui beaucoup sur moi meme et autrui.
Principalement pour ces deux raisons j'ai remis a plutard et sans regret l'aspect renoncement de ma vie, sans l'exclure pour autant d'un futur incertain.

et avec le temps je rejoinds certaine parole shikito et cgigi2:

Citation:
En tant que laïc, je suis persuadé que le renoncement anticipé est destructif.[...]
A mon sens, il vaut mieux faire quelques expériences de vies "classiques" avant de vouloir se détourner du mondain. Sauf si, bien sur, (Bien que) on se sent naturellement repoussé par de telles expériences (karma).
[...]
Le renoncement est avant tout un état d'esprit, une vision du monde. Ce n'est pas à tout prix l'isolement forcé, ni l'abstinence forcée, ni le silence forcé, même si ces trois attitudes amorcent des comportements bénéfiques.

========

Tout nous apprend, comme dirait "l'autre" Wink ,
et un renoncement trop rapide aurait été dans mon cas commandé par l'ignorance
et donc surement pas aussi bénéfique que je l'espérais.

et petit à petit je me rend compte que comme le dit cgigi2:

Citation:
Le renoncement se fait généralement graduellement, [...], j'ai remarquer que l'on renonce à des choses sans trop s'en rendre compte,lorsque les conditions sont réunies le renoncement se produit.


le renoncement murit en moi au quotidien sans pour autant être radical et uniquement matériel, mais aussi "mental", par la pratique et la compréhension, me permettant de concillier une vie laic épanoui et la pratique du bouddhisme en prenant chaque jour comme il vient et en attendant sereinement le jour ou ce renoncement pourra être entier et radical si cela doit être le cas.

cela n'enlève en rien ma soif de comprendre et d'apprendre à ce jour!

voila pour ce petit témoignage,
au plaisir et amicalement
manwe
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passagère
Invité





MessagePosté le: Dim 04 Sep, 2011 23:29    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir

éric a écrit:
Est-ce que certains d'entre vous ont pensé à renoncer mais ne l'ont pas fait pour diverses raisons?


Si renoncement signifie ici ordination , devenir un moine ou une nonne ( ce que je crois comprendre ), oui .

C'était déjà il y a assez longtemps . Je connaissais le Dharma et m'efforçais de mettre en pratique ce que je pouvais faire depuis à peu prés 5 années et certainement que cette idée travaillait dans ma tête depuis un petit bout de temps . Jusqu'ou jour où je me suis posée la question avec l'intention de prendre une décision , de faire mon choix .
Je me souviens encore du lieu , des circonstances , du temps ...j'étais dans une chambre , seule , un soir , la réflexion a duré quelques heures , mais je me souviendrais de ce moment toute ma vie , tellement ce fut intense et d'une trés grande clarté ; ce jour là ma décision fut prise .

J'étais totalement libre de choisir . Pas d'enfant à l'époque , pas de compagnon , pas de parents hostiles ...)

Sans rentrer dans tous les détails et parce qu'intime aussi , donc difficilement racontable , pas de mot pour le dire , j'ai fait le choix de vivre ma vie bouddhiste en tant que laique . Il y avait des bonnes raisons autant d'un côté que de l'autre mais ce qui a prévalu , c'était les autres , mon entourage . je me suis dit qu'ils ne comprendraient pas le Bouddhisme si je faisais cela et que la meilleure façon de les aider à approcher le Dharma , tout au moins à ne pas s'en éloigner serait de rester laique ...pour eux . Je suis trés heureuse d'avoir fait ce choix et ne l'ai jamais regretté par la suite . J'ai par la suite pris pour la vie des voeux d'abstention propres aux laiques.

Alors oui en quelque sorte j'ai , disons , renoncé , à devenir nonne .

Mais je souhaite le faire . Peut être que les choses ne se passeront pas ainsi mais à ce jour , je serais aussi trés heureuse , à la fin de ma vie , et j'espère pouvoir le faire s'il m'est donné d'avoir le temps de la voir venir , et si j'ai assez de mérite pour qu'un moine bouddhiste ne soit pas trés loin , d' être ordonné sur mon lit de mort . ....un dernier renoncement , un heureux présage .
Voilà
Bonne Continuation , Eric
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