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Forum Mettâ Bouddhisme originel
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viriya Web

Inscrit le: 27 Juil 2006 Messages: 601 Localisation: idf
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Posté le: Ven 04 Fév, 2011 7:59 Sujet du message: |
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Pieru a écrit: | Savais-tu que que du temps de Bouddha les laïcs n'avaient pas accès à l'enseignement sur les quatre Nobles vérités?
Définir la voie en quelques mots, pas facile...
Pour ma part je dirai (actuellement) :
C'est la voie de la libération. On se libère dès que l'on lâcher-prise.
Voir dukkha, rester avec l'esprit, lâcher dukkha...
ou en deux mots : Sagesse & compassion.
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bonjour Pieru
A mon avis, le Bouddha enseigne toujours en fonction des circonstances et de l'audience. Il n'est pas nécessaire de parler en termes prêchés dans le sutta de mise en mouvement de la roue du Dhamma. Mais son discours est connecté avec les 4 nobles vérités, on peut dire que c'est une déclinaison des 4 nobles vérités. On ne trouve pas nécessairement les 4 nobles vérités car celui qui a vu l'un des 4, voit les 4. Il y a donc des variantes à partir d'un angle pris parmi les 3 aspects et 12 modalités des 4 nobles vérités. Tu peux jeter un oeil sur le Kalama sutta. De même pour l'enseignement de Anatta et du Paticcasamuppada, on retrouve la trace des 4 Nobles vérités.
Pour ce qui n'est pas enseigné aux laics (dans les premières années), il me semble que ce sont les états subtils de l'esprit où l'on n'est pas encore familiarisé avec les appellations et surtout la concentration et la vision pénétrante nécessaire pour percer ces états. Ce sont la division successive des 5 agrégats en 12 bases puis en 18 éléments puis en 89 cittas et 52 cetasikas et 28 rupas et comment les pratiquer. Ils sont enseignés plutôt parmi les moines ou donnés à des ascètes avancés spirituellement. C'est plus tard, difficile de dater, quand les disciples laics sont assez avancés sur la voie (étant même des sotapanna entré-dans-le-courant) que ces enseignements ont été diffusés comme l'atteste un enseignement de Sariputta à Anathapindika au seuil de la mort.
Mais tout l'enseignement du Bouddha (et donc la voie) se résume dans :
S'abstenir de faire du mal
Cultiver le bien
Purifier son coeur et son esprit
Tel est l'enseignement des Bouddhas.
Sagesse-compassion est aussi ce qui caractérise la Voie du Bouddha.
meilleurs souhaits _________________ avec metta
viriya |
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Pieru Web

Inscrit le: 17 Jan 2007 Messages: 256 Localisation: France sud
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Posté le: Dim 06 Fév, 2011 21:50 Sujet du message: |
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Oui tout l'enseignement tourne autour des quatre Nobles vérités, de "la souffrance et de la délivrance de la souffrance".
Toutefois dans les suttas tout n'est pas systématique, il y a différentes choses à mettre en œuvre en tant qu'auditeur laïc, concernant les affaires courantes, les relations sociales, et l'accomplissement de la foi, de la vertu, de la générosité, et de la sagesse. Car parfois le Bouddha indique comme fruit de la voie aux laïcs "simplement" une meilleure renaissance.
Et tout dépend de nos possibilités, notre niveau d'engagement, et de réalisation du dhamma...
Citation: |
« Lorsque vous savez par vous-mêmes que certaines choses sont défavorables, que telles choses blâmables sont condamnées par les sages, et que, lorsqu’on les mets en pratique, ces choses conduisent au mal et au malheur, alors, à ce moment-là, abandonnez-les. »
Kalama sutta |
Quelques suttas destinés aux laïcs:
http://www.canonpali.org/tipitaka/suttapitaka/anguttara/an08-054.html
http://www.canonpali.org/tipitaka/suttapitaka/khuddaka/suttanipata/snp2-14.html _________________ "Qui connait la nature connait le Dhamma". |
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idir
Inscrit le: 19 Fév 2010 Messages: 46
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Posté le: Lun 07 Fév, 2011 16:48 Sujet du message: |
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j’ai lu quelques articles sur le chemin que propose l’hindouisme pour atteindre la libération et il me semble très analogue à celui proposé par le bouddhisme. se pourrait-il que la réalisation spirituelle finale soit commune aux deux disciplines (même nirvana) mais que l’esprit sectaire fait dire aux disciples des deux courants que le chemin du voisin est faux et ne mène pas vers la cessation de la souffrance?
bien sûr, on pourrait ajoute le jainisme qui lui aussi a mis au point une démarche, à base de méditation, pour atteindre le but ultime, d’ailleurs le jainisme est assez proche du bouddhisme. |
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Pieru Web

Inscrit le: 17 Jan 2007 Messages: 256 Localisation: France sud
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Posté le: Lun 07 Fév, 2011 21:49 Sujet du message: |
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Non, l'Hindouisme et le Bouddhisme ne sont pas semblables.
En tout cas le nirvana n'appartient à personne, il est "ultime" et indifférencié (sauf du samsara!).
Mais le terrain de base du dhamma de Bouddha est commun à l'Hindouisme, tel la croyance en les renaissances, au karman, et en une possible délivrance. (Sauf qu'il me semble que c'est l'union avec l'être cosmique universel Brahman qui est recherchée...?)
Le Bouddha a vécu dans une période ou les Brahmanes avaient de plus en plus d'influence, il a du composer avec cette foi. D'ailleurs c'est le dieu Brahman qui lui demande d'enseigner.
Mais Bouddha est le seul à proposer l'octuple sentier. Il a lui même été intégré parmi les figures de cette religion qui a évolué.
On trouve aussi de nombreuses similitudes entre le bouddhisme et les Jaïns, comme des classifications similaires, et par exemple la structure samana-bhikkhu-samanera-upasaka, je crois...
Mais leur théorie du karma diffère.
Il faut sans doute voir que le paysage philosophique et spirituel très riche de l'époque participa, comme autant de structures parallèles et incomplètes, à la recherche et à la réalisation de "la fin de la souffrance" par le Bienheureux.  _________________ "Qui connait la nature connait le Dhamma". |
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idir
Inscrit le: 19 Fév 2010 Messages: 46
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Posté le: Lun 07 Fév, 2011 23:37 Sujet du message: |
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Pieru a écrit: | Non, l'Hindouisme et le Bouddhisme ne sont pas semblables.
En tout cas le nirvana n'appartient à personne, il est "ultime" et indifférencié (sauf du samsara!).
Mais le terrain de base du dhamma de Bouddha est commun à l'Hindouisme, tel la croyance en les renaissances, au karman, et en une possible délivrance. (Sauf qu'il me semble que c'est l'union avec l'être cosmique universel Brahman qui est recherchée...?)Le Bouddha a vécu dans une période ou les Brahmanes avaient de plus en plus d'influence, il a du composer avec cette foi. D'ailleurs c'est le dieu Brahman qui lui demande d'enseigner.
Mais Bouddha est le seul à proposer l'octuple sentier. Il a lui même été intégré parmi les figures de cette religion qui a évolué.On trouve aussi de nombreuses similitudes entre le bouddhisme et les Jaïns, comme des classifications similaires, et par exemple la structure samana-bhikkhu-samanera-upasaka, je crois...
Mais leur théorie du karma diffère.
Il faut sans doute voir que le paysage philosophique et spirituel très riche de l'époque participa, comme autant de structures parallèles et incomplètes, à la recherche et à la réalisation de "la fin de la souffrance" par le Bienheureux.  |
je voulais dire que la réalisation spirituelle ultime (nirvana) pourrait être la même, accessible aussi bien aux bouddhistes qu’aux hindous, mais pour de multiples raisons (quelques exemples : concurrence religieuse , conflits entre classes sociales…etc) les uns et les autres pourraient lui donner diverses noms ou interprétations. pour certains elle serait la fusion avec l’âme universelle, pour d’autres l’accès à la vacuité, à sunyata…
la démarche en elle-même ne compte pas, bouddha lui-même l’a enseigné à travers la parabole de la barque qui permet de traverser le fleuve et qu’il faudra par la suite abandonner une fois la rive atteinte |
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viriya Web

Inscrit le: 27 Juil 2006 Messages: 601 Localisation: idf
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Posté le: Mar 08 Fév, 2011 9:56 Sujet du message: |
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idir a écrit: | je voulais dire que la réalisation spirituelle ultime (nirvana) pourrait être la même, accessible aussi bien aux bouddhistes qu’aux hindous, mais pour de multiples raisons (quelques exemples : concurrence religieuse , conflits entre classes sociales…etc) les uns et les autres pourraient lui donner diverses noms ou interprétations. pour certains elle serait la fusion avec l’âme universelle, pour d’autres l’accès à la vacuité, à sunyata… |
au temps du Bouddha, le terme Nibbana ou nirvana existe déjà avant le Bouddha, ainsi que d'autres enseignements utilisant des termes similaires à l'enseignement du Bouddha pour dire "voyez, nous enseignons la même chose que le Bouddha, il n'ya pas de différence". Mais quand le Bouddha grattait un peu la façade, le vernis superficiel des mots, en posant des questions plus poussées, là apparraissaient que des spéculations, de proliférations de vues....
aujourd'hui avec les moyens de communications, la tentative d'emprunter des idées des autres pour faire sienne est très courante.... et ce ne sont juste que des couches de vernis superficiels qui embrouillent les gens encore et encore.
Citation: | la démarche en elle-même ne compte pas, bouddha lui-même l’a enseigné à travers la parabole de la barque qui permet de traverser le fleuve et qu’il faudra par la suite abandonner une fois la rive atteinte |
au contraire la démarche est tout ce qui est le plus fondamental ! une autre parabole est le doigt pointant la lune, si on a vu la lune, on abandonne le doigt.
dans les deux cas, grâce au radeau, grâce au doigt pointant la lune, on arrive ou voit Nibbana. et ce radeau/doigt est l'Octuple Noble Voie.
Si on se trompe de radeau, si le doigt ne pointe pas dans la bonne direction (le reflet de la lune sur l'étang) , eh bien , on continue à tourner en rond dans ce samsara.
meilleurs souhaits _________________ avec metta
viriya
Dernière édition par viriya le Mar 08 Fév, 2011 10:07; édité 2 fois |
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Longchen

Inscrit le: 14 Jan 2011 Messages: 92
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Posté le: Mar 08 Fév, 2011 10:01 Sujet du message: |
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Comme le Bouddha historique a dit qu’après son départ le dhamma sera notre maître, il est important de ne pas faire de confusion. Cela n’empêche pas d’essayer de comprendre l’hindouisme si on le souhaite, mais il faut éviter le danger du syncrétisme.
Dans l’hindouisme il y a la croyance en un soi (Atman) alors que le bouddhisme dit que le soi n‘existe pas (Anatman), il y a également tout un panthéon de Dieux, enfin c’est très compliqué
Amitiés  |
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idir
Inscrit le: 19 Fév 2010 Messages: 46
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Posté le: Mer 09 Fév, 2011 18:52 Sujet du message: |
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Extrait du livre «après l’extase la lessive» de jack kornfeild
« L’éveil existe, on peut s’éveiller. Liberté et joie, sans limite, union avec le divin, ouverture à un état de grâce intemporel, toutes ces expériences sont plus communes qu’on ne le pense et ne sont pas si éloignés de nous. il existe cependant un corolaire ces expériences ne durent pas. Nos réalisations et nos prises de conscience nous dévoilent la réalité du monde, elles apportent des changements mais elles passent » P15
Le texte qui suit cet extrait dans le livre (excusez moi, il est top long à reproduire) est encore plus saillant. il s’agit du témoignage d’un pratiquant du zen qui disait avoir atteint des réalisations spirituelles indescriptibles mais que par la suite des difficultés avec son encourage, particulièrement avec sa femme qui le trouvait grincheux, apparurent et lui causèrent beaucoup de souffrance.
je trouve le récit de kornfeild intéressant parce qu’il me permet de relancer ma question, à savoir : le nirvana est-il une réalisation permanente ou bien juste un niveau de félicité et de bien-être qui dépassent ceux expérimentés dans le jhanas?
mais d’un autre coté tout indique dans le récit que cet éveil décrit s’agirait plutôt de jhanas, car les maitres du vipassana (je parle des vrais, pas des auteurs de livres à succès) disent clairement que les jhanas peuvent vous induire en erreur en les prenant pour le but ultime à atteindre. mon point de vue c’est que je crois que Kornfeild n’ignore pas cet état de fait, mais floue les gens délibérément pour se donner matière à écrire un livre.
Certains auteurs à succès, à l’instar de Chogyam trungpa, Kornefeild et bien d’autres, se donnent pour mission d’enseigner le dhamma aux gens, mais en vérité ils enseignent une sorte de psychologisme à base de bouddhisme, de psychologie occidentale et d’idéologie du self accomplishement qu’ils saupoudrent parfois avec un soupçon de mentalité New age. Certains d’entre eux ne se gênent pas pour se faire du fric et avoir accès à la junte féminine (chogyam est mort du sida)
je crois qu’il est très important de suivre une certaine orthodoxie et de s’en remettre uniquement aux maitres expérimentés qui sont toujours moines. |
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Adrien

Inscrit le: 31 Aoû 2008 Messages: 205 Localisation: Toulouse
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Posté le: Mer 09 Fév, 2011 19:45 Sujet du message: |
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Citation: | je trouve le récit de kornfeild intéressant parce qu’il me permet de relancer ma question, à savoir : le nirvana est-il une réalisation permanente ou bien juste un niveau de félicité et de bien-être qui dépassent ceux expérimentés dans le jhanas? |
L'expérience de nibbana s'arrête lorsqu'on sort de la méditation. Par contre, celui qui a expérimenté une fois nibbana est débarrassé définitivement des trois premières des dix entraves :
- l'illusion de l'existence d'un moi permanent
- le doute en l'efficacité du dhamma pour éliminer dukkha
- l'attachement aux rituels.
Pour l'arahant, nibbana s'arrête aussi lorsqu'il sort de la méditation, mais il est définitivement libéré de tout état mental malsain.
Nibbana n'est pas une "réalisation permanente" (excepté après la mort de l'arahant), mais les kilesas peuvent être éradiqués définitivement (de façon permanente).
Pour faire une analogie : c'est comme si tu approchais un bâton d'un feu. Si tu l'approches assez près, tu bruleras une partie de ce bâton. En éloignant le bâton du feu, il ne fait plus l'expérience de la chaleur du feu (il finit même par refroidir), mais une partie est définitivement brûlée.
Le feu, c'est nibbana, le bâton, c'est celui qui expérimente, la partie du bâton brûlée, ce sont les entraves qu'il a éliminé. (C'est pas souvent qu'on a l'opportunité d'utiliser le feu comme métaphore pour nibbana ! ) |
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idir
Inscrit le: 19 Fév 2010 Messages: 46
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Posté le: Mer 09 Fév, 2011 20:08 Sujet du message: |
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Adrien a écrit: | Citation: | je trouve le récit de kornfeild intéressant parce qu’il me permet de relancer ma question, à savoir : le nirvana est-il une réalisation permanente ou bien juste un niveau de félicité et de bien-être qui dépassent ceux expérimentés dans le jhanas? |
L'expérience de nibbana s'arrête lorsqu'on sort de la méditation. Par contre, celui qui a expérimenté une fois nibbana est débarrassé définitivement des trois premières des dix entraves :
- l'illusion de l'existence d'un moi permanent
- le doute en l'efficacité du dhamma pour éliminer dukkha
- l'attachement aux rituels.
Pour l'arahant, nibbana s'arrête aussi lorsqu'il sort de la méditation, mais il est définitivement libéré de tout état mental malsain.
Nibbana n'est pas une "réalisation permanente" (excepté après la mort de l'arahant), mais les kilesas peuvent être éradiqués définitivement (de façon permanente).
Pour faire une analogie : c'est comme si tu approchais un bâton d'un feu. Si tu l'approches assez près, tu bruleras une partie de ce bâton. En éloignant le bâton du feu, il ne fait plus l'expérience de la chaleur du feu (il finit même par refroidir), mais une partie est définitivement brûlée.
Le feu, c'est nibbana, le bâton, c'est celui qui expérimente, la partie du bâton brûlée, ce sont les entraves qu'il a éliminé. (C'est pas souvent qu'on a l'opportunité d'utiliser le feu comme métaphore pour nibbana ! ) |
merci adrien, c'est la réponse que je cherchais
donc si je résume :
les états de félicité se vivent lorsqu’on est en méditation, mais lorsqu’on en sort ces états disparaissent néanmoins on récolte le fruit de l’élimination des souillures mentales qui causent la souffrance |
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Adrien

Inscrit le: 31 Aoû 2008 Messages: 205 Localisation: Toulouse
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Posté le: Mer 09 Fév, 2011 20:23 Sujet du message: |
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Voilà ! Peut-être qu'on peut cependant remettre en cause le terme "état de félicité" pour désigner nibbana.
L'expérience de nibbana sera néanmoins permanente après la mort de l'arahant (on appelle ça alors "parinibbana"). |
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cgigi2 Modérateur
Inscrit le: 02 Mar 2007 Messages: 793
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Posté le: Jeu 10 Fév, 2011 6:22 Sujet du message: Défini en termes de ce que c'est... |
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"Ceci est la paix, ceci est exquis -- la résolution de toute construction, l'abandon de toute acquisition, l'achèvement de l'envie insatiable; l'équanimité; la cessation; le Nibbana."
-- AN III.32
Il n'est pas de feu comme la passion,
pas de perte comme la colère,
pas de souffrance comme les aggrégats,
pas d'autre douceur que la paix.
La faim: la plus grande des maladies.
Les constructions: la plus grande des souffrances.
Pour qui sait la vérité
telle qu'elle est vraiment,
La Libération
est la première des douceurs.
Libération de la maladie: la première des bonnes fortunes.
Contentement: la première des richesses.
Confiance: le premier des liens de parenté.
Libération: la première des douceurs.
-- Dhp 202-205
Les éveillés, constamment
absorbés en jhana,
persévérant,
fermement dans leur effort:
ils touchent à la Libération,
la sécurité sans pareil
contre l'esclavage.
-- Dhp 23
...et en termes de ce qu'il n'est pas
"Il y a cette dimension où il n'y a ni terre, ni eau, ni feu, ni vent; ni dimension de l'infinitude de l'espace, ni dimension de l'infinitude de la conscience, ni dimension du néant, ni dimension de ni perception ni non-perception; ni ce monde, ni le prochain monde, ni soleil, ni lune. Et là, dis-je, il n'y a ni allée, ni venue, ni stase; ni cessation ni naissance: sans position, sans fondation, sans support [objet mental]. Ceci, juste ceci, est la fin du stress."
-- Ud VIII.1
"Il y a, bikkhus, un non-né -- non-devenu -- non-fait -- non-construit. Si ce n'était de ce non-né -- non-devenu -- non-fait -- non-construit, on n'aurait pas le cas où on discernerait l'émancipation de ce qui est né -- devenu -- fait -- construit. Mais c'est précisément parce qu'l y a un non-né -- non-devenu -- non-fait -- non-construit, qu'on discerne l'émancipation de ce qui est né -- devenu -- fait -- construit."
-- Ud VIII.3
Là où l'eau, la terre, le feu, et le vent n'ont pas pied:
Là les étoiles ne brillent pas,
le soleil n'est pas visible,
la lune n'apparaît pas,
on ne trouve pas d'obscurité.
Et lorsqu'un sage,
un brahmane grâce à sa sagacité,
connaît [ceci] par lui-même,
alors de la forme et du sans-forme,
de la béatitude et de la souffrance,
il est libéré.
-- Ud I.10
Notre première percée vers le Nibbana met fin à tant de souffrance
Alors le Béni du Ciel, ramassant un petit morceau de poussière du bout de son ongle, dit aux bikkhus, "Qu'en pensez-vous, bikkhus? Qu'est ce qui est le plus grand: le petit morceau de poussière du du bout de mon ongle, ou la grande terre?"
"La grande terre est la plus grande, seigneur. Le petit morceau de poussière que le Béni du Ciel a ramassé du bout de son ongle est presque rien. Ce n'est pas un centième, un millième, un cent-millième -- ce petit morceau de poussière que le Béni du Ciel a ramassé du bout de son ongle -- lorsque qu'on le compare avec la grande terre."
"De la même manière, bikkhus, pour un disciple des nobles personnes qui est achevé en vue, un individu qui est arrivé à passer [à l'entrée dans le courant], la souffrance et le stress qui sont totalement terminés et éteints, est de loin le plus grand. S'il ne lui reste tout au plus que sept durées de vie à vivre, ce n'est presque rien: ce n'est pas un centième, un millième, un cent-millième, lorsque qu'on le compare avec la précédente somme de souffrance. C'est ainsi que grand est le bénéfice est de parvenir jusqu'au Dhamma, bikkhus. C'est ainsi que grand est le bénéfice est d'obtenir l'oeil du Dhamma."
-- SN XIII.1
Qu'arrive-t-il à quelqu'un qui a pleinement Nibbana?
[Aggivessana Vacchagotta:] "Mais, Maître Gotama, le bikkhu dont l'esprit est ainsi libéré: Où réapparaît-il donc?"
[Le Bouddha:] "'Réapparaître,' Vaccha, ne s'applique pas."
"En ce cas, Maître Gotama, il ne réapparaît pas."
"'Ne réapparaît pas,' Vaccha, ne s'applique pas."
"...autant il réapparaît et il ne réapparaît pas."
"...ne s'applique pas."
"...ni réapparaît ni ne réapparaît pas."
"...ne s'applique pas."
"Comment se fait-il, Maître Gotama, que lorsqu'on demande à Maître Gotama si le bikkhu réapparaît... ne réapparaît pas... Autant il réapparaît et il ne réapparaît pas... ni réapparaît ni ne réapparaît pas, il dise, '...ne s'applique pas' dans chaque cas. A ce point, Maître Gotama, je suis embrouillé; à ce point, je suis confus. Le minimum de clarté que je tire de notre précédente conversation est maintenant obscurci."
"Certes te voilà embrouillé, Vaccha. Certes te voilà confus. Profond, Vaccha, est ce phénomène, difficile à voir, difficile à realiser, tranquille, raffiné, au-delà de la portée de conjecture, subtil, à-être-vécu par les sages. Pour ceux qui ont d'autres vues, d'autres pratiques, d'autres satisfactions, d'autres objectifs, d'autres enseignants, il est difficile à connaître. Cela étant le cas, Je vais maintenant te poser quelques questions. Réponds comme tu penseras qu'il convient. Comment interprètes-tu ceci, Vaccha: Si un feu brûlait en face de toi, saurais-tu que, 'Ce feu brûle en face de moi'?"
"...oui..."
"Et suppose que quelqu'un devait te demander, Vaccha, 'Ce feu qui brûle en face de toi, c'est en dépendance de quoi qu'il brûle?' Si on te le demandait ainsi, comment répondrais-tu?"
"...Je répondrais, 'Ce feu qui brûle en face de moi brûle en dépendance d'herbe et de bois pour son alimentation.'"
"Si le feu qui brûle en face de toi devait s'éteindre, saurais-tu que, 'Ce feu qui brûle en face de moi s'est éteint'?"
"...oui..."
"Et suppose que quelqu'un devait te demander, 'Ce feu qui s'est éteint en face de toi, dans quelle direction à partir d'ici est-il allé? A l'est? A l'ouest? Au nord? Ou au sud?' Si on te le demandait ainsi, comment répondrais-tu?"
"Cela ne s'applique pas, Maître Gotama. Tout feu qui brûle en dépendance d'une alimentation d'herbe et de bois, s'il n'est plus nourri -- pour avoir consumé cette alimentation et pour ce qu'on ne lui en offre pas d'autre -- est simplement classé comme 'éteint' (libéré)."
"Même ainsi, Vaccha, toute forme physique par laquelle quelqu'un qui décrit le Tathagata le décrirait: Cela, le Tathagata l'a abandonné, sa racine détruite, comme un palmier déraciné, privé des conditions de l'existence, non destiné à une future repousse. Libéré de la classification de forme, Vaccha, le Tathagata est profond, illimité, difficile à sonder, comme la mer. 'Réapparaît' ne s'applique pas. 'Ne réapparaît pas' ne s'applique pas. 'Autant il réapparaît et il ne réapparaît pas' ne s'applique pas. 'Ni réapparaît ni ne réapparaît pas' ne s'applique pas.
"Toute sensation... Toute perception... Toute construction mentale...
" la conscience par quelle quelqu'un qui décrirait le Tathagata le décrirait: Cela, le Tathagata l'a abandonné, sa racine détruite, comme un palmier déraciné, privé des conditions de existence, non destiné à une future repousse. Libéré de la classification de la conscience, Vaccha, le Tathagata est profond, illimité, difficile à sonder, comme la mer."
-- MN 72
Le cri de victoire des arahants
"La naissance est épuisée, la vie sainte est remplie, la tâche accomplie. Il y ne reste rien pour ce monde."
-- SN XXII.59
La fin du samsara
Certains sont nés dans la matrice humaine,
les malfaisants en enfer,
ceux qui sont sur la bonne voie vont
au ciel,
et ceux qui sont sans écoulements:
totalement libérés.
-- Dhp 126
http://www.accesstoinsight.org/ptf/nibbana.html
avec metta
gigi
 _________________ Que tous soient en liaison
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Ici et Maintenant. |
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idir
Inscrit le: 19 Fév 2010 Messages: 46
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Posté le: Jeu 10 Fév, 2011 14:32 Sujet du message: |
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Adrien a écrit: | Voilà ! Peut-être qu'on peut cependant remettre en cause le terme "état de félicité" pour désigner nibbana.
L'expérience de nibbana sera néanmoins permanente après la mort de l'arahant (on appelle ça alors "parinibbana"). |
mais ça personne n'est revenu pour nous le dire |
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cgigi2 Modérateur
Inscrit le: 02 Mar 2007 Messages: 793
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Posté le: Jeu 10 Fév, 2011 17:01 Sujet du message: |
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Idir dit:
Citation: | mais ça personne n'est revenu pour nous le dire |
gigi dit:
Combien attendent encore des messies, faut-il vraiment attendre que quelqu'un le dise, et même si on te le dit, faudra-t-il le croire naivement, le Bouddha n'a cru personne, il a expérimenter et n'a cesser de dire ne croyez pas, soyez une lampe pour vous-même,
expérimenter, cela permet de développer une confiance sereine car les fruits se révèlent d'eux-même lorsque la pratique est juste,
la Foi en Cela n'est en rien croyance ignorante
mais la Foi éclairée par les résultats de l'expérience,
illumine les pas sur ce sentier des êtres libres
avec metta
gigi
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idir
Inscrit le: 19 Fév 2010 Messages: 46
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Posté le: Jeu 10 Fév, 2011 18:20 Sujet du message: |
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cgigi2 a écrit: | Idir dit:
Citation: | mais ça personne n'est revenu pour nous le dire |
gigi dit:
Combien attendent encore des messies, faut-il vraiment attendre que quelqu'un le dise, et même si on te le dit, faudra-t-il le croire naivement, le Bouddha n'a cru personne, il a expérimenter et n'a cesser de dire ne croyez pas, soyez une lampe pour vous-même,
expérimenter, cela permet de développer une confiance sereine car les fruits se révèlent d'eux-même lorsque la pratique est juste,
la Foi en Cela n'est en rien croyance ignorante
mais la Foi éclairée par les résultats de l'expérience,
illumine les pas sur ce sentier des êtres libres
avec metta
gigi
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justement j’ai donné du crédit aux gens (on pourrait aussi appeler cela avoir la foi) qui confirment la réalité de nibbana parce que c’est quelque chose que l’on pourrait expérimenter soi-même dans ce monde, par contre tout ce qui touche à l’au-delà relève pour moi de la spéculation et personne ne dira je suis allé voir et je sais de quoi il s’agit à moins qu’il soit fou ou charlatan. |
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