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L'emprise de l'attachement

 
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Auteur Message
Pieru
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Inscrit le: 17 Jan 2007
Messages: 256
Localisation: France sud

MessagePosté le: Lun 06 Déc, 2010 15:03    Sujet du message: L'emprise de l'attachement Répondre en citant

Les Bouddhistes, les disciples, et sympathisants Bouddhistes devraient garder en tête que nous sommes en permanence soumis à ces quatre attachements, l'attachement sensoriel, l'attachement aux opinions, l'attachement aux superstitions, et l'attachement au "moi".
Attention alors lorsque nous prenons refuge dans les plaisirs sensoriels, lorsque nous émettons des opinions personnelles, lorsque nous nous inclinons vers les croyances et les rituels, lorsque nos pensées et actions se fondent sur la croyance en un "soi".
Le Dhamma, grâce auquel nous développons sagesse et compassion face à ces attachements, est le véritable refuge.


L'emprise de l'attachement (Upâdâna)
Par Buddhadasa Bhikkhu


Comment pouvons-nous échapper aux choses et en devenir complètement indépendants, libres de ces choses qui sont toutes passagères, insatisfaisantes et dénuées de soi ? La réponse est que nous devons découvrir la cause de nos désirs et de notre attachement à ces choses. En connaissant la cause, nous serons à même d’éliminer complètement son effet, la convoitise. Les bouddhistes reconnaissent l’existence de quatre formes de convoitise ou attachement :

1) L’attachement sensoriel (kāmūpādāna) c’est-à-dire relatif aux objets des sens attirants et désirables. C’est l’attachement que nous éprouvons tout naturellement pour les choses que nous aimons et qui nous donnent satisfaction : couleurs, formes, sons, odeurs, saveurs, objets tactiles ou images mentales — objets passés, présents ou futurs qui viennent à l’esprit et correspondent à des objets du monde matériel, du corps ou de l’imagination. D’instinct nous éprouvons du plaisir, nous nous délectons au contact de ces objets des sens. Ils font les délices de l’esprit qui les perçoit.

(...)

2/ L’attachement aux opinions (ditthūpādāna). Un minimum d’introspection permet aisément de détecter et d’identifier notre attachement à nos points de vue et nos opinions. Depuis notre naissance nous avons reçu une certaine éducation, une formation qui a engendré des idées et des opinions. J’appelle « opinions » ces idées auxquelles on tient et que l’on refuse d’abandonner. S’en tenir à son point de vue est, somme toute, assez naturel et, en général, nul ne condamne ou ne critique une telle attitude. Et pourtant, elle représente un danger aussi grave que l’attachement aux objets des sens. Il arrive, n’est-ce pas, que des idées préconçues, auxquelles nous nous cramponnions obstinément, soient balayées par les événements. Il faut donc régulièrement faire évoluer notre façon de voir, l’améliorer progressivement, l’élever, passant ainsi d’une opinion erronée à un point de vue qui se rapproche de plus en plus de la vérité, pour aboutir enfin à inclure dans nos idées les Quatre Noble Vérités.

(...)


3) L’attachement aux rites et rituels (sīlabbatūpādāna). C’est l’attachement à des pratiques traditionnelles dépourvues de sens qui se sont transmises sans raison, pratiques que les gens décident de considérer comme sacrées et refusent de changer à tout prix. Il y en a en Thaïlande comme partout ailleurs : croyances concernant des amulettes, des objets magiques et toutes sortes de pratiques secrètes. On croit, par exemple qu’en sortant du sommeil il faut prononcer une formule mystique au-dessus d’une bassine d’eau puis se laver le visage avec cette eau ; on croit qu’avant de se soulager il faut tourner la tête dans telle ou telle direction ; ou encore qu’avant de manger ou de se coucher il faut pratiquer certains rituels. On croit en l’existence d’esprits, d’êtres célestes, d’arbres sacrés et de toutes sortes d’objets magiques. Tout cela est complètement irrationnel. Les gens ne pensent pas de façon rationnelle, ils se contentent de se cramponner à un schéma préétabli : ils se sont toujours comportés ainsi et refusent de changer. Beaucoup de gens, qui se prétendent bouddhistes, s’attachent aussi à ces croyances et jouent ainsi sur les deux tableaux ! On trouve même parmi eux des gens qui se prétendent bhikkhus, disciples du Bouddha.

(...)


4) L’attachement à l’idée d’un soi (attavādūpādāna). Cette croyance en un soi personnel est très importante et aussi très subtile. Toutes les créatures vivantes ne peuvent qu’avoir une fausse notion du « moi » et du « mien » qui sont l’instinct originel de tout de qui vit et la base de tous les autres instincts. Ainsi, l’instinct qui consiste à rechercher de la nourriture et la manger, l’instinct d’éviter le danger, de procréer, et beaucoup d’autres, proviennent du fait que toute créature a une conscience instinctive d’exister et croit être une entité séparée, un soi. Convaincue de cela, elle désire naturellement éviter la mort, rechercher la nourriture pour en nourrir son corps, s’abriter du danger et multiplier son espèce. Nous voyons qu’une telle croyance est universellement répandue chez tous les êtres vivants ; s’il en allait autrement, ils ne pourraient pas survivre. Pourtant cette même croyance est également la cause de la souffrance qui est inhérente à la recherche de la nourriture et de la protection d’un abri, à la propagation de l’espèce et à toute activité quelle qu’elle soit. C’est une des raisons pour lesquelles le Bouddha a enseigné que l’attachement à l’idée d’un soi est la racine de toute souffrance. Il résuma cela en quelques mots : « Les choses, si nous nous y attachons, sont souffrance ou source de souffrance ». Cet attachement est la source et la base de la vie, et il est en même temps la source et la base de la souffrance sous toutes ses formes. C’est précisément à cela que le Bouddha faisait allusion quand il a dit que la vie est souffrance et la souffrance est la vie. Cela signifie que le corps et l’esprit (les cinq « agrégats ») auxquels nous nous attachons sont souffrance. Connaître la source et la base de la vie et de la souffrance est considéré comme la connaissance la plus profonde et la plus pénétrante puisqu’elle nous permet d’éliminer radicalement la souffrance.


(...)


Texte complet :
http://www.dhammadelaforet.org/sommaire/bb/manuel/manuel.html
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