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Forum Mettâ Bouddhisme originel
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moinesasana Bhikkhu

Inscrit le: 28 Juil 2006 Messages: 49 Localisation: Myanmar
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Posté le: Lun 03 Mai, 2010 12:44 Sujet du message: Texte du Moine Sâsana |
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J'ai écrit ce texte pour paraître dans la revue Sambodhi publiée par le CBI. Je vous en propose ici une copie.
La paix.
Rien que la paix.
Nous en sommes si loin.
Nous rêvons d'un monde en paix. Mais sommes-nous en paix avec nous-mêmes ?
Le monde est à l'image de notre mental. Si le mental est clair et en paix, le monde l'est aussi.
Souffrance.
Rien que la souffrance.
Nous rêvons d'un monde sans souffrance.
Le monde est à l'image de notre mental. Si le mental est clair et sans souffrance, le monde l'est aussi.
Nous fabriquons le désordre. Nous fabriquons la souffrance.
« Tout provient du mental » enseigne Bouddha (Dhammapada).
Un être libéré ne voit plus la souffrance, ni en lui, ni à l'extérieur de lui.
Le monde est soudainement vide. Vide de souffrance. Il est simplement là. Parce qu'il ne peut s'empêcher de l'être.
Personne ne l'a fait. Personne ne l'habite. Il se crée et se détruit à chaque instant.
Vipassanā.
La vision directe dans cette réalité là.
Dans la réalité.
Il n'y a pas de vérité. La vérité, c'est le rêve des autres.
Il n'y a que la réalité.
Objectif, subjectif.
Fanfaronnades intellectuelles, spéculations et autres tergiversations.
Il n'y a pas de réalité objective ni subjective. Tout au plus une réalité objectale.
L'objet. La conscience et son object.
Point.
Pas de conscience, pas d'objet. Pas d'objet, pas de conscience.
Nibbāna.
Rien n'apparaît de Nibbāna. Il est vide. Comme le reste. Mais il est aussi vide du reste. Il est l'absence, le manque. Un silence nouveau. Il n'est pas l'état d'esprit de l'être libéré. Il n'est pas un état. Il est ce qu'à vu un être libéré et qui l'a amené à la libération.
Nul besoin de chercher la porte de sortie. Il n'y a pas de porte. Le monde tourne en vase clôt.
Il est une prison. Nous y sommes condamnés à perpétuité. Non pas pour l'éternité mais à perpétuité. C'est-à-dire jusqu'à ce que l'on en sorte une fois pour toute.
D'une prison on sort mort.
Du monde on sort immortel.
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manwe

Inscrit le: 03 Déc 2009 Messages: 107 Localisation: Marseille
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Posté le: Lun 03 Mai, 2010 14:11 Sujet du message: |
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tres interressant,
il repose les bases et evoque l'essentiel.
rien a dire ^^
merci pour ce partage |
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cgigi2 Modérateur
Inscrit le: 02 Mar 2007 Messages: 793
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Posté le: Lun 03 Mai, 2010 16:21 Sujet du message: |
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moinesasana dit:
Citation: | J'ai écrit ce texte pour paraître dans la revue Sambodhi publiée par le CBI. Je vous en propose ici une copie.
La paix.
Rien que la paix.
Nous en sommes si loin.
Nous rêvons d'un monde en paix. Mais sommes-nous en paix avec nous-mêmes ?
Le monde est à l'image de notre mental. Si le mental est clair et en paix, le monde l'est aussi.
Souffrance.
Rien que la souffrance.
Nous rêvons d'un monde sans souffrance.
Le monde est à l'image de notre mental. Si le mental est clair et sans souffrance, le monde l'est aussi.
Nous fabriquons le désordre. Nous fabriquons la souffrance.
« Tout provient du mental » enseigne Bouddha (Dhammapada).
Un être libéré ne voit plus la souffrance, ni en lui, ni à l'extérieur de lui.
Le monde est soudainement vide. Vide de souffrance. Il est simplement là. Parce qu'il ne peut s'empêcher de l'être.
Personne ne l'a fait. Personne ne l'habite. Il se crée et se détruit à chaque instant.
Vipassanā.
La vision directe dans cette réalité là.
Dans la réalité.
Il n'y a pas de vérité. La vérité, c'est le rêve des autres.
Il n'y a que la réalité.
Objectif, subjectif.
Fanfaronnades intellectuelles, spéculations et autres tergiversations.
Il n'y a pas de réalité objective ni subjective. Tout au plus une réalité objectale.
L'objet. La conscience et son object.
Point.
Pas de conscience, pas d'objet. Pas d'objet, pas de conscience.
Nibbāna.
Rien n'apparaît de Nibbāna. Il est vide. Comme le reste. Mais il est aussi vide du reste. Il est l'absence, le manque. Un silence nouveau. Il n'est pas l'état d'esprit de l'être libéré. Il n'est pas un état. Il est ce qu'à vu un être libéré et qui l'a amené à la libération.
Nul besoin de chercher la porte de sortie. Il n'y a pas de porte. Le monde tourne en vase clôt.
Il est une prison. Nous y sommes condamnés à perpétuité. Non pas pour l'éternité mais à perpétuité. C'est-à-dire jusqu'à ce que l'on en sorte une fois pour toute.
D'une prison on sort mort.
Du monde on sort immortel. |
gigi dit:
Merci pour ce texte qui exprime bien la dure réalité de ce monde, mais il a aussi quelque chose de motivant,
D'une prison on sort mort.
Du monde on sort immortel.
Vos paroles me font du bien
merci
avec metta
gigi
 _________________ Que tous soient en liaison
Avec les Bouddhas des Trois Temps
Passés, Présents et Futurs,
Ici et Maintenant. |
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Dhamma73 Invité
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Posté le: Mar 04 Mai, 2010 23:57 Sujet du message: |
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Sadhu ! Sadhu ! Sadhu ! |
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Pieru Web

Inscrit le: 17 Jan 2007 Messages: 256 Localisation: France sud
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Posté le: Jeu 06 Mai, 2010 20:26 Sujet du message: |
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Merci vénérable pour ce texte.
Très inspirant.
Quand vous dites :
"Un être libéré ne voit plus la souffrance, ni en lui, ni à l'extérieur de lui.
Le monde est soudainement vide. Vide de souffrance. "
Alors que le vide prédomine et que l'être libéré ne le subit plus, ceux qui le subissent ne sont-ils pas dans une manifestation visible de la souffrance?
Je veux dire par là que Bouddha voit la souffrance lorsqu'il énonce dukkha ariya sacca. _________________ "Qui connait la nature connait le Dhamma". |
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