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Forum Mettâ Bouddhisme originel
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panna

Inscrit le: 05 Sep 2008 Messages: 19
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Posté le: Dim 07 Sep, 2008 1:50 Sujet du message: Blog |
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Bonsoir à tous,
Ceci est mon premier message sur Metta mais je connais ce forum depuis plus d'un an.
J'ai l'intention de créer un blog sur le bouddhisme theravada.
J'ai bien conscience que de plus en plus de sites sur ce sujet fleurissent sur le réseau. Je n'ai pas la prétention de mieux expliquer le dhamma que quiconque. Mais je veux m'efforcer avec ce blog de présenter cette philosophie de la façon la plus claire possible. Nous sommes souvent inondés par les infos...J'aimerais que les débutants comprennent rapidement l'essence du dhamma...Si cela leur permet de continuer à l'étudier, leur donne envie de continuer, alors je serai heureux.
J'ai donc réalisé un texte qui présente de façon générale le dhamma...Je vais utiliser ce texte comme trame de mon blog (les termes importants seront expliqués en détail dans des articles)...
Je me permets de le poster ici...J'aimerai votre avis et surtout vos corrections!!!
Merci a tous
Metta
Voici en résumé l’enseignement de Bouddha :
L’ignorance spirituelle :
Tout débute par l’ignorance spirituelle. L’ignorance spirituelle, ce n’est pas le fait d’être stupide ou peu intelligent, loin de là, c’est simplement le fait d’avoir une perception erronée de la réalité. Cette ignorance est innée : Elle était présente dans nos vies antérieures, elle est présente à notre naissance et dure tant que l’on ne pratique pas avec effort le dhamma et que l’on n’a pas réalisé nibbana.
Avoir une perception erronée de la réalité, c’est simplement ne pas voir que tous les phénomènes physiques et mentaux (donc tout ce qui existe sur cette terre, dans l’univers, tout ce qui nous entoure, tout ce qui nous constitue etc…) sont impermanents (Anicca), impersonnels (Anatta) et donc insatisfaisants (Dhukka). Anicca, c’est le fait que tout ce qui apparaît ou naît, disparaît. Mais c’est encore plus que ça, c’est le fait que tout est en perpétuel changement. Plus précisément, l’état d’un phénomène apparaît en fonction de différentes conditions (par ex la flamme d’une bougie apparaît grâce aux allumettes, à l’action de gratter ces allumettes, à l’oxygène etc…) et disparaît si une de ces conditions n’est plus (on enlève l’oxygène, la flamme disparaît). Pour aller plus loin, les conditions changent aussi (parce qu’elles sont aussi conditionnées : l’oxygène n’est pas la même dans la pièce à chaque instant, même chose pour la cire de la bougie) et donc le phénomène en question, ici la flamme, change lui aussi sans cesse. Il n’y a pas deux instants consécutifs ou l’on peut dire que la flamme est la même. Comment dire qu’un phénomène qui change, qui se modifie à chaque instant a un soi propre, indépendant ? Ce n’est pas possible. Anicca et Anatta se soutiennent donc mutuellement. Les phénomènes physiques et mentaux existent, bien évidemment, mais ils existent par interdépendance de tous les autres phénomènes. C’est l’absence d’en soi. Et ils changent tellement rapidement que l’on ne voit pas ces changements.
L’illusion du soi :
Un être est constitué des 5 agrégats : le corps, les perceptions, les sensations, les formations mentales et la conscience. Ces 5 agrégats sont donc des phénomènes physiques et mentaux et ils n’échappent pas aux 3 caractéristiques.
Notre vision erronée nous pousse à nous identifier à ces 5 agrégats (je suis ce corps, je suis ces sensations etc…), à nous les approprier (ceci est mon corps, ce sont mes sensations etc…) et enfin à penser que ces 5 agrégats constituent notre soi….Alors qu’il s’agit simplement de phénomènes physiques et mentaux qui apparaissent, disparaissent en fonction de différents conditions. L’ignorance spirituelle est donc la cause principale de l’illusion du soi. Avec cette illusion naît la notion de dualité : On pense qu’il y’a « moi » et ce monde, « moi » et les autres. Ce qui est complètement faux…On pense qu’il y’a un soi qui décide, qui fait, qui aime etc...
Ce soi devient très important (l’ego). « Il prend beaucoup de place ». Et il faut le satisfaire. En effet, tout le monde recherche le bonheur ce qui est tout à fait légitime…Qui recherche le malheur ?? Paradoxalement, c’est en cherchant ce bonheur que l’on va se créer notre propre souffrance.
Au contact du monde :
Nous sommes au contact de ce monde. A chaque instant, un objet (c'est-à-dire un son, une odeur, un goût, une forme visuelle ou une forme tactile) entre en contact avec l’organe des sens correspondant. Il y’a ainsi une stimulation sensorielle qui va être décryptée puis marquée par la perception (il y’a mémorisation : grâce à la perception, on reconnaît les différents objets…). Il naît donc une conscience sensorielle. A ce niveau là, cet instant de conscience est accompagné d’une sensation neutre. Maintenant, ce que l’on sent, on y pense, on le fait proliférer mentalement. La conscience mentale prend donc le relai. Avec le vécu, l’environnement et le contexte, et bien tout un travail de comparaisons est lancé. C’est la conceptualisation…On va ainsi qualifier l’objet, le classer, le juger etc…et peut être le trouver agréable ou désagréable…Chacun a donc, par son vécu, une vision différente des choses et donc des goûts différents…Nous avons tendance à façonner le monde à notre image. Il n’est pourtant ni beau, ni laid, il n’est ni agréable, ni désagréable etc…Il est tout simplement ce qu’il est.
L’attachement :
En résumé, au contact du monde, on va donc expérimenter différentes sensations (corporelles ou mentales), agréables, neutres ou désagréables. A partir du moment ou naît le désir de prolonger une sensation agréable, à partir du moment ou naît le désir de réitérer une expérience qui nous a procuré une sensation agréable et bien alors on peut dire qu’il y’a attachement. L’attachement, c’est un lien fort qui est crée avec un moyen X, moyen qui nous a procuré du plaisir. C’est l’appropriation de ce moyen. Ce moyen peut être un objet matériel, une personne, des activités ou loisirs, des idées, des souvenirs, une religion, une philosophie, un projet bref tout ce qui peut nous procurer un certain bonheur, un certain plaisir. Comme chaque personne a une perception différente du monde, les attachements seront différents…Mais à partir du moment qu’il y’a attachement, il y’a Dukkha.
Dukkha :
Dukkha ne veut pas simplement dire « souffrance » comme beaucoup le pense. Dukkha, c’est l’insatisfaction en général : Cela peut aller du plus petit agacement (la panne d’un appareil que l’on aime par ex) à la plus grande souffrance (la perte d’un être proche par ex). Pourquoi la cause de Dukkha est-elle l’ensemble de nos attachements ?
Comme nous l’avons vu, tout est incontrôlable, tout change, tout ce qui naît disparaît.
Par la cessation du moyen qui nous procure du plaisir, il y’aura alors peine, tristesse etc… De même, l’attachement va être la cause de toutes une montagnes de perturbations mentales, telles que la peur de perdre, la jalousie, la colère, la haine etc…
Aussi, lorsqu’il y’a attachement, il y’a désir de réitérer l’expérience agréable…Un moyen X peut nous procurer du plaisir à un certain moment de notre vie et puis un jour ne plus nous en créer car ce moyen a changé, il s’est modifié…Il y’a alors frustration, peine, interrogations etc…
En résumé :
L’ignorance spirituelle entraîne notamment l’illusion du soi. L’illusion du soi entraîne l’attachement/le désir d’expérimenter des sensations agréables. Enfin l’attachement entraîne la souffrance.
Le Karma :
Tant que l’on reste dans cette ignorance, tant que l’on est dans l’illusion du soi, tant que l’on fonctionne avec ce schéma dont le but est de satisfaire l’ego, et bien nos actes intentionnels, par la pensée, la parole ou le corps sont impures. C'est-à-dire qu’ils génèrent du Karma. Il faut imaginer chaque acte comme une graine…Si les conditions sont réunies, alors cette graine donnera un arbre et plus tard des fruits. En d’autres termes, chaque acte peut donner des résultats : En dépendance de nos actes, naît donc la conscience. Nous pouvons générer du bon Karma (si l’intention de l’acte est de générer le « bonheur » autour de soi) ou du mauvais karma (si l’intention de l’acte est de générer le « malheur » autour de soi). Un acte « bon » donnera naissance, si les conditions nécessaires sont réunies, à une sensation agréable ; à l’inverse un acte « mauvais » donnera naissance à une sensation désagréable. Donc pratiquement tout ce que nous expérimentons aujourd’hui (pas tout, il y’a d’autres facteurs qui entrent en jeu comme les facteurs climatiques, environnementaux etc…) est le fruit de nos actes passés. Tant que l’on réagit à ces sensations avec ignorance, on génère à nouveau du karma et on reste ainsi prisonnier de Dukkha, du cycle des renaissances, le samsara.
Le chemin :
On arbore le chemin spirituel en commençant par reconnaître dans un premiers temps l’existence de Dukkha. Si nous continuons à fermer les yeux, nous ne pourrons pas nous délivrer de cette souffrance. C’est comme un malade qui ne sait pas qu’il est malade. Il ne cherchera pas à guérir. Grâce à cette sagesse qui n’est pour l’instant que théorique, grâce à cette compréhension, on va être tenter dans un premier temps de générer du bon karma et donc d’éviter de réaliser des actes « nocifs ». Cette vigilance du comportement, c’est sila ou l’éthique. Ainsi, en changeant nos mauvaises habitudes, on espère créer les conditions nécessaires à une bonne renaissance et à la poursuite de l’étude du dhamma…Sila constitue aussi une base solide pour tout le travail méditatif dont le but est de développer la concentration, Samadhi. Le bonheur dans le bouddhisme, ce n’est pas l’assouvissement de nos désirs. C’est justement l’absence de désir. L’absence de désir, c’est l’absence d’attachements, c’est le renoncement. Bien sur, il ne s’agit pas de renoncer comme ça. Le renoncement est le résultat d’un long travail, de nombreux efforts. La méditation (Vipassana) permet d’accéder à cette paix intérieure, à cette libération. Il s’agit d’apprendre à voir la réalité telle qu’elle est…Cette méditation apporte Panna, la sagesse. Ce n’est plus une sagesse théorique, c’est une sagesse qui naît de l’expérience directe. On finit par connaître la réalité ultime de tous les phénomènes. On finit par voir leur vraie nature. L’illusion du soi est détruite petit à petit…jusqu’à la libération complète. Dès lors on peut se poser la question suivante : Qui cherche le bonheur ? Pour quoi ? Pour souffrir…il y’a un dégoût pour tous les phénomènes qui sont si instables si incontrôlables si effrayants. Vient le véritable renoncement.
Celui qui est complètement libéré de tous ces attachements est appelé un Arahant. Il ne souffre plus mentalement (il peut encore souffrir physiquement). Ces actes sont pures (puisqu’il ne recherche plus le plaisir, le bonheur dit mondain). Il ne génère plus de Karma…Son crédit Karmique « s’épuise ». Il ne renaît plus. Il atteint le paranibanna à sa mort. |
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Pieru Web

Inscrit le: 17 Jan 2007 Messages: 256 Localisation: France sud
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Posté le: Dim 07 Sep, 2008 14:45 Sujet du message: |
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Bonjour Panna et bienvenue parmi nous,
Reçois des encouragements pour ton travail.
(Juste une remarque, au contact du monde : il y a également l'objet mental.)
Au plaisir de te relire. _________________ "Qui connait la nature connait le Dhamma". |
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panna

Inscrit le: 05 Sep 2008 Messages: 19
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Posté le: Lun 08 Sep, 2008 11:08 Sujet du message: |
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Merci pour tes encouragements pieru.
je note ta remarque.
A bientot |
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tirru...

Inscrit le: 02 Aoû 2006 Messages: 424
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Posté le: Ven 12 Sep, 2008 23:08 Sujet du message: Re: Blog |
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panna a écrit: | J'ai bien conscience que de plus en plus de sites sur ce sujet fleurissent sur le réseau. Je n'ai pas la prétention de mieux expliquer le dhamma que quiconque. Mais je veux m'efforcer avec ce blog de présenter cette philosophie de la façon la plus claire possible. |
Bravo Panna pour ton très beau blog, une initiative louable... d'autant que les sites francophones sur le theravada ne sont pas si nombreux que ça... Merci pour les liens Je vais mettre un lien sur le portail Theravada... |
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panna

Inscrit le: 05 Sep 2008 Messages: 19
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Posté le: Sam 13 Sep, 2008 16:30 Sujet du message: |
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Un grand Merci tirru.
J'espère que ce blog pourra servir un minimum...
Puissent tous les êtres rencontrer un jour le dhamma. _________________ mail : panna-theravada@hotmail.fr |
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Hahasiah
Inscrit le: 06 Mai 2008 Messages: 22
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Posté le: Mer 19 Nov, 2008 13:01 Sujet du message: |
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Cela résume bien des choses en effet, bravo pour ton travail ! |
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eric

Inscrit le: 30 Mar 2007 Messages: 35
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Posté le: Mer 19 Nov, 2008 21:38 Sujet du message: |
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bonjour à tous.
Panna, ce que tu a écris est le fruit d'un raisonnement logique par rapport à ce que tu a lu ou entendu ?
Est-ce que tu met en pratique ce que tu a écris ?
Pour ma part, lire des tas de choses sur le dhamma ne m'aide pas forcément, j'ai même l'impression que c'est le contraire.
Laisser de côté ce tas d'information et me rendre compte des réalités de mon existence en travaillant sur moi me fait par contre mieux comprendre ou veut en venir le dhamma. le vécu est vraiment formateur. |
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cgigi2 Modérateur
Inscrit le: 02 Mar 2007 Messages: 793
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Posté le: Mer 19 Nov, 2008 22:23 Sujet du message: |
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Eric dit:
Citation: | Pour ma part, lire des tas de choses sur le dhamma ne m'aide pas forcément, j'ai même l'impression que c'est le contraire.
Laisser de côté ce tas d'information et me rendre compte des réalités de mon existence en travaillant sur moi me fait par contre mieux comprendre ou veut en venir le dhamma. le vécu est vraiment formateur. |
gigi dit:
Le Dhamma ne va nul part, maintenir l'idée que le Dhamma veut en venir à quelque chose c'est le réduire à pas grand chose,
Le Dhamma est Ici et Maintenant intégralement, et c'est à nous de cesser de vouloir en arriver à quelque chose si nous voulons bénéficier de ses succulents fruits
avec metta
gigi
 _________________ Que tous soient en liaison
Avec les Bouddhas des Trois Temps
Passés, Présents et Futurs,
Ici et Maintenant. |
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panna

Inscrit le: 05 Sep 2008 Messages: 19
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Posté le: Jeu 20 Nov, 2008 15:48 Sujet du message: |
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Eric, le bouddhisme est avant tout une pratique.
tu dis : "lire des tas de choses sur le dhamma ne m'aide pas forcément, j'ai même l'impression que c'est le contraire. " : je suis complètement d'accord avec toi, c'est même mon cas.
Le fait d'étudier, de parler, d'essayer de comprendre le dhamma aide au début mais c'est un frein à la pratique par la suite...Ma pratique en a d'ailleurs été beaucoup affecté avec ce blog. C'est pourquoi j'ai décidé de ne pas le publier pour l'instant.Ce n'était peut être pas le bon moment pour moi. Je m'explique : L'ignorance spirituelle, finalement, c'est avoir une connaissance de la réalité basée sur des concepts...donc une connaissance erronée. Plus on essaye de décortiquer les enseignements avec l'intellect, plus on conceptualise les enseignements et donc moins on se rapproche de la vérité. La pratique est donc primordiale.
Je suis comme toi éric. Trop d'infos m'embrouillent. Je résume donc les enseignements du bouddha (je peux le faire maintenant car j'en ai compris le sens) à : pratiquer, pratiquer, pratiquer: c'est à dire développer des états d'esprit "positifs" (le don, la bienveillance, la compassion etc...) et développer l'attention de chaque instant.
J'ai vu un texte du vénérable dhamma sami posté par cgigi sur nangpa : il résume le dhamma par Attention, patience et bienveillance. C'est parfait je suis complètement d'accord!
Avec ma plus grande bienveillance. _________________ mail : panna-theravada@hotmail.fr |
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tirru...

Inscrit le: 02 Aoû 2006 Messages: 424
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Posté le: Ven 21 Nov, 2008 1:21 Sujet du message: |
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C'est au cas par cas, la généralisation s'avère être une vérité trop facile...
Trop d'informations tue-t"il l'information ? tout dépend de celui qui utilise cette info... de la façon de trier pour ne pas dire de la mâcher, du temps d'assimilation au bout de quelques heures, de quelques jours ou encore de plusieurs années... de garder certaines infos, d'y méditer, d'en jeter d'autres... de revenir à certaines, de les raviver... Il y a trop de paramètres en jeu... Et puis le rapport avec le dhamma fluctue en fonction de nos préoccupations du moment, du temps que nous y consacrons, de notre état d'avancement dans la pratique, de notre degré d'engagement etc..etc.. la liste est longue et fait que chacun à un rapport particulier et une expérience unique... Au delà de tout ça, il est toujours rassurant de se voir dans l'expérience d'autrui.. d'y voir son propre reflet... et c'est bien dans ce mouvement vers l'autre que nous cédons à la généralisation...
A côté de cela, le dhamma c'est aussi une histoire personnel à vivre et à partager... Chacun construit son scénario, je suppose le plus justement possible, selon les moyens et les circonstances disponibles sur le moment... Et parfois lorsque manque l'inspiration... le scénario s'essouffle... exactement de la même façon lorsque les informations s'accumulent... et qu'il faut en extraire la quintessence... l'instant fragile...
Avec mes meilleurs souhaits dans la pratique et mettâ |
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